Historia
Spécial HS 8 – La Première Guerre Mondiale – 1916-1918
Janvier
1968
Sommaire :
- Edito :
La Première Guerre Mondiale – 1914-1918
-
A l’aube de l’année trouble
- 1917 :
L’année trouble. Pétain redresse la barre et Clemenceau arrive
-
L’offensive Nivelle : cruel échec
-
Quand les premiers chars montaient au sacrifice
-
Les mutineries
-
Mai 1917 : la doctrine Pétain
-
A l’assaut de Malmaison
-
Les As
-
A l’arrière : restrictions, grippe et Mistinguett
-
L’affaire Bolo Pacha
-
Espions et traitres
-
Les américains entrent en guerre
-
Clemenceau au pouvoir
-
L’esprit de Clemenceau
- 1918 :
L’année de la victoire, Foch généralissime
-
La dernière ruée allemande : Paris 60 kilomètres, Foch prend le
commandement
-
La Grosse Bertha
-
Foch au travail
-
L’épopée de Salonique
-
Le toboggan de la victoire
-
L’armistice et la paix
-
Les Croix de Bois
-
La guerre dans la littérature
-
Biographie des principaux chefs français
-
Chronologie 1917-1918
Mon
avis : Dans ma critique précédente, je
vous ai parlé d’un ancien
numéro de la revue Historia Spécial, datant de fin 1967 et qui
traitait de la Première Guerre Mondiale ou, plus précisément, des trois
premières années du conflit puisque, dans ce numéro, on allait de 1914 à 1916.
Pour être tout à fait franc, j’avais été déçu par ce numéro de Historia alors
que cela faisait des années que je souhaitais le lire. Habitué que j’étais par
l’immense qualité de ces vieux numéros de la revue et, m’étant fait des films
de ces deux numéros consacrés a la Première Guerre Mondiale, j’avais été pour
le moins dubitatif devant ce dossier fort documenter, certes, mais qui faisait
totalement l’impasse sur le coté mondial du conflit, se limitant au front de
l’ouest et, plus incompréhensible encore, faisant passer aux oubliettes une
bataille aussi importante que celle de la Somme. Du coup, forcément, ce fut
avec bien des méfiances que je me suis plonger dans ce second volet, n’en
n’attendant nullement ni monts ni merveilles, or, a ma grande et heureuse
surprise, si tout est loin d’être parfait – ce serait trop beau – il est
évidant que, qualitativement parlant, nous sommes tout de même un ton
au-dessus ! En effet, si, une fois de plus, le conflit franco-allemand
est au cœur de ce numéro, cette fois ci, ce n’est pas de manière aussi poussée
et on a même droit à un petit apparté sur le front de l’est avec la campagne
fort méconnue de la libération de la Serbie. De même, cette fois ci, anglais et
américains sont davantage mis en avant, certes, pas autant qu’on aurait put
l’espérer, mais bon, il y a du mieux même si on aurait souhaité que l’ensemble
des belligérants soient mis a l’honneur. Mais bon, malgré les défauts,
certaines parties sont tout simplement excellentes et, entre celle consacrée
aux mutineries – passionnante – celle sur les espions, l’entrée en guerre des
américains, les premiers chars d’assauts, l’aviation, Clemenceau et l’année
1918 dans son ensemble, jusqu’à l’armistice, ma foi, il y a vraiment de quoi
faire ! Bref, nous sommes loin du chef d’œuvre et il y aurait beaucoup à
redire sur ce huitième numéro de Historia Special, mais bon, en
comparaison de son prédécesseur, il n’y a pas photo, alors, même si, au final,
j’attendais énormément de ces deux revues, je les quitterais néanmoins avec une
bonne impression, c’est un moindre mal…
Points
Positifs :
-
Qualitativement parlant, cette seconde partie consacrée aux années 1917-1918 de
la Première Guerre Mondiale est nettement plus réussie et intéressante. Une
bonne surprise pour celles et ceux qui avaient été déçus par le premier numéro…
-
Comme tous les anciens numéros de Historia Spécial, nous avons
droit a une revue très complète, d’un autre temps, certes, mais qui va
franchement au bout des thématiques qu’elle aborde, ce qui n’est plus le cas
depuis longtemps dans la presse spécialisé. Du coup, on se retrouve avec des
chapitres très longs, avec peu d’illustrations, mais fort instructifs.
-
Les mutineries, les espions, l’entrée en guerre des américains, les premiers
chars d’assauts, l’aviation, la vie à l’arrière du front, l’arrivée de
Clemenceau au pouvoir, la campagne de Salonique, l’année 1918 dans son
ensemble, l’armistice. Bref, maints chapitres sont tout simplement
passionnants !
-
Des illustrations en noir et blanc, peu nombreuses en comparaison des textes,
certes, mais de qualité.
Points
Négatifs :
-
La Première Guerre Mondiale, ce n’est pas uniquement le front de l’ouest et le
conflit entre la France et l’Allemagne, même si ce dernier est le principal. Ce
problème, déjà omniprésent dans le numéro précédent, est une fois de plus au
rendez vous et, mine de rien, comment parler d’une guerre mondiale en se
limitant, quasiment, au front de l’ouest et aux batailles entre français et
allemands.
-
Après la vie de Joffre dans son quartier général – voir le numéro précédent –
on a droit a celle de Foch ; sincèrement, une véritable purge a la
lecture…
Ma
note : 7,5/10
Historia
Spécial HS 7 – La Première Guerre Mondiale – 1914-1916
Décembre
1967
Sommaire :
- Edito :
La Première Guerre Mondiale – 1914-1918
- 1914 :
La guerre de Mouvement
-
Le drame commence
-
Aux armes, citoyens !
-
La grande retraite d’août 1914
-
Gallieni veut attaquer l’aile droite allemande
-
Joffre, vainqueur de la Marne
-
Les taxis de la Marne
-
Le premier de tous les combats aériens
- 1915 :
La guerre d’usure
-
Tenir Dixmude
-
1915 : Assaut aux Eparges
-
Combats au Bois-le-Prêtre
-
Le poilu dans les tranchées
-
Echec aux Dardanelles
-
Paris pendant la guerre
-
Régions occupées et villes martyres
-
Une héroïne de la guerre de renseignement : Louise de Bettignies
- 1916 :
L’année de Verdun
-
Joffre au G.Q.G. de Chantilly
-
A l’assaut de Verdun
-
L’héroïque chute du fort de Vaux
-
Verdun, c’est l’Enfer !
-
La reprise du fort de Douaumont
- Chronologie
1914-1916
Mon
avis : Cela faisait des années que je
souhaitais me procurer ces deux anciens numéros de la revue Historia
Spécial et qui, pour la petite histoire, étaient consacrés a la Première Guerre Mondiale,
surtout que, comme chacun sait (du moins, je l’espère) en 2014, nous avions
célébré le centenaire du début de la Grande Guerre et, à l’époque, j’avais
réussi, après quelques années de recherche, à me procurer ces fameux numéros.
Et donc, après vous avoir proposé quelques critiques de numéros phares de la
revue Historia, il est temps, à présent, de m’attaquer à ce double
gros morceau en débutant par le premier volet qui met l’accent sur les années
1914-1916. Alors, quid donc de cette revue, le contenu de celle-ci fut-elle à
la hauteur de mes attentes ? Eh bien, disons que, oui et non ! Mais
je m’explique. Sans la moindre surprise, ce hors-série de Historia
Spécial fut tout à fait conforme à ce que j’attendais de lui, du
moins, dans la forme : ainsi, celles et ceux qui ont eu, un jour,
l’occasion de lire un ancien numéro de cette revue retrouveront avec plaisir
tout ce qui faisait l’excellence de ces magazines d’un autre temps, où le texte
règne largement en maitre sur des illustrations en noir et blanc qui n’en
restent pas moins de qualité et où, pour finir, on apprend tout un tas de
choses tellement l’ensemble est complet au possible. De plus, nous proposer
deux hors-séries sur la Première Guerre Mondiale permettait vraiment, a priori,
de s’attarder sur les batailles majeures, d’aborder l’ensemble des fronts, tous
les belligérants, du moins, le pensais-je. Or, à ma grande stupéfaction, il
n’en fut rien ! Ainsi, le front de l’est brille par son absence et, en
dehors des Dardanelles – du coup, on se demande même pourquoi ils en parlent –
c’est le néant. Russie, Autriche-Hongrie, Serbie et les autres ? Allons
bon, tous ces belligérants ne sont pas au programme, ce numéro se contentant du
front de l’ouest et, particulièrement, de la partie française, ce qui est plus
grave puisque, si Verdun est naturellement abordé et occupe une place de choix,
quid de la bataille de la Somme, presque aussi importante ?! Du coup, par
ces choix éditoriaux pour le moins discutables, comment ne pas être déçu, car
bon, à un moment donné, la Première Guerre Mondiale, ce ne fut pas uniquement
un conflit entre français et allemands, et donc, alors que plaçais énormément
d’espoirs dans ces deux revues, j’ai finalement ressentit, après lecture du
premier volet, un sacré sentiment de gâchis… Dommage, vraiment dommage car
c’est bien la première fois qu’un ancien numéro de Historia Spécial me
déçoit, et quand je pense au sujet qu’il traite, c’est encore pire. Et dire que
le second volet, au vu de son sommaire, sera dans la même veine… Tant d’années
d’attente pour cela !
Points
Positifs :
-
Comme tous les anciens numéros de Historia Spécial, nous avons
droit a une revue très complète, d’un autre temps, certes, mais qui va
franchement au bout des thématiques qu’elle aborde, ce qui n’est plus le cas
depuis longtemps dans la presse spécialisé. Du coup, on se retrouve avec des
chapitres très longs, avec peu d’illustrations, mais fort instructifs.
-
Même si ce numéro n’aborde pas tout ce que l’on était en droit d’attendre sur les
différents théâtres d’opérations, force est de constater qu’il n’en reste pas
moins fort complet dans les parties consacrées a la Bataille de la Marne, celle
de Verdun mais aussi la vie dans les tranchées.
-
Des illustrations en noir et blanc, peu nombreuses en comparaison des textes,
certes, mais de qualité.
Points
Négatifs :
-
La Première Guerre Mondiale, ce n’est pas uniquement le front de l’ouest et le
conflit entre la France et l’Allemagne, même si ce dernier est le principal.
Ainsi, comment passer sous silence le front de l’est, les divers affrontements
en Afrique, sur les mers, bref, une grosse partie de la guerre ? Certes,
il y a les Dardanelles, mais bon, c’est peu, très peu.
-
Mais comment ont-ils put faire l’impasse sur la bataille de la Somme ?!
-
A la place, on à droit à la vie de Joffre dans son quartier général… comment
vous dire que je m’en moque royalement ! Et ce n’est qu’un exemple…
Ma
note : 7/10
Historia
HS 46 – Les Soucoupes Volantes
Mars
1976
Sommaire :
- Editorial :
Les Soucoupes Volantes
- Le
Carrousel de Washington
-
Une heure d’escorte à 59 témoins
- Les
Soucoupes Volantes
- Le
raz-de-marée
-
Une vieille histoire
-
L’invasion des soucoupes
-
Vaisseaux géants
-
Les lumières de Lakenheath
-
L’hélicoptère aspiré
-
La voiture et le train volant
-
1954 : 7 jours, 40 observations
-
1974 : 5 jours, 12 observations
-
Un plan de vol pour les soucoupes ?
-
Des effets et des traces
-
La chasse aux fragments
-
Le mystère des faisceaux tronqués
- Les
passagers
-
Les débarquements d’humanoïdes
-
L’amour avec une occupante
-
A Socorro, un prototype du Lem lunaire
-
Portrait des envahisseurs
-
La gendarmerie face aux OVNIS
- Mystifications
-
Au pays des singes verts
-
La très remarquable aventure d’Oscar Iriart
-
La première escroquerie aux extraterrestres
-
Sottisier soucoupiste de l’archéologie-fiction
- Les
interprétations
-
Alors, qu’est-ce que c’est ?
-
La vie extraterrestre
-
Des scientifiques parlent
-
Petite bibliographie
-
Livres d’Histoire
-
Grand fichier de l’Histoire
Mon
avis : Après deux numéros de Historia
Spécial où la mort était au cœur du sujet – voir Morts
Mystérieuses et Les
Fous du Crime – abordons à présent un autre numéro de la célèbre
revue mais qui traite d’un sujet un peu plus étonnant, celui des Ovnis. Bien
entendu, pour une revue historique et dite sérieuse, il pourrait sembler pour
le moins singulier qu’un numéro de celle-ci traite de ce que le grand public
considère n’être qu’un mythe moderne. Qui plus est, à notre époque où ceux qui
croient à la vie extraterrestre et, dans le cas présent, à la visite sur notre
planète de nos voisins cosmiques, apparaissent comme étant des fous alors que
le fait religieux est en hausse constante en Europe par le biais de la
migration islamique – comme quoi, l’humain n’est pas à une contradiction prêt –
qui pourrait se rappeler, en dehors des plus agés d’entre nous, qu’il n’y a pas
si longtemps – quelques décennies tout de même – le phénomène ovni occupait une
place importante au sein de la société humaine. Car oui, entre, grosso modo, la
fin de la Seconde Guerre Mondiale et les années 80 voir 90, nombreux furent
ceux qui se passionnèrent pour le sujet et entre divers clichés plus ou moins
crédibles, témoignages troublants ou loufoques, contacts avec des pilotes de
ligne ou des militaires, sans oublier une littérature importante et quelques
scientifiques engagés, les ovnis étaient un sujet qui passionnaient les foules.
Cela étant dit, il apparait logique qu’une revue dite sérieuse comme Historia
Spécial aborde le sujet, même si, naturellement, cela était fait avec
la plus grande prudence – après tout, ne vous ais-je pas parler de numéros qui traitaient
des fantômes et
des miracles !?
Le résultat ? Un dossier très complet, souvent passionnant et qui aborde
la thématique des ovnis d’une manière qui pourrait paraitre osée de nos jours
mais qui n’en reste pas moins sérieuse – après tout, ce qui ressort de cette
revue, c’est que le phénomène existe bel et bien mais que l’hypothèse
extraterrestre est à prendre avec des pincettes. Bref, si vous êtes un
passionné de soucoupes volantes, je pense ne pas me tromper en affirmant que ce
vieux numéro de Historia Spécial est fait pour vous :
certes, il date un peu, cependant, il vous fera replonger dans une époque où la
presse spécialisée pouvait traiter de divers sujets le plus sérieusement du
monde, chose qui n’est plus vraiment le cas de nos jours, malheureusement…
Points
Positifs :
-
Un excellent numéro de Historia Spécial qui peut paraitre
stupéfiant, de par sa thématique, aux yeux d’un public moderne, mais qui n’en
reste pas moins fort intéressant. Le phénomène ovni y est traité sans
complaisance mais sans être rejeter, ce qui, ma foi, est une fort bonne
chose !
-
Les passionnés d’ovnis seront, naturellement, captivés par ce numéro qui traite
plutôt sérieusement de leur thème de prédilection favori.
-
Une fois de plus comme je le dis souvent avec ces anciens numéros de la
revue Historia, voilà une revue comme on n’en fait plus et qui
ose sortir des sentiers battus tout en abordant la thématique en profondeur.
-
Comme a chaque fois avec ces vieux numéros, les dossiers sont longs, complets
et forts instructifs. Il y avait moins d’illustrations jadis, pas de couleur,
certes, mais on en avait largement pour notre argent !
Points
Négatifs :
-
Naturellement, plus de quatre décennies après sa parution, ce numéro commence à
accuser son âge et je pense qu’il y aurait beaucoup de choses à dire,
désormais, au sujet du phénomène ovni et, dans un sens plus large, sur la vie
extraterrestre.
-
Les habituels cyniques passeront leur chemin sans se rendre compte que le
dossier de ce numéro est bien plus sérieux qu’ils pourraient le penser, quand à
ceux qui croient en un Dieu barbu qui les juges, ils rejetteront le phénomène
ovni en hurlant aux foutaises – bien entendu, une divinité qui surveillerait
les faits et gestes de toute l’humanité, c’est bien plus crédible…
-
La partie consacrée aux témoignages est un peu trop longue et finit par lasser.
Ma
note : 7,5/10
Historia
HS 45 – Les Fous du Crime
Janvier
1976
Sommaire :
- Edito
- Les
Fous du Crime
-
La « bête » aux 600 victimes
-
Lady Olympia, marchande de cadavres
-
L’horrible saga des frères Harpe
-
Les résurrectionnistes d’Édimbourg
-
L’Auberge Rouge
-
L’empoisonneuse Hélène Jégado
-
Jesse James, un féroce « bien-aimé »
-
Vacher, le loup-garou à la toque blanche
-
Le château des supplices du docteur Holmes
-
L’Ogresse de la Goutte d’Or
-
Cadavres en conserve
-
Le Boucher de Hanovre
-
Le Vampire de Düsseldorf
-
Frénétique et tranquille : Bruno Ludke, 49 morts
-
La Veuve Noire
-
Profession : dérailleur
-
Fish l’anthropophage
-
Cinq mois pour faire un monstre
-
L’étrangleur de Boston
-
Le massacre des infirmières
-
Les diaboliques de la lande
- Livres
reçus
Mon
avis : Il est évident que cette fin de
mois est pour le moins faste pour ce qui est de la revue Historia. Bien
entendu, il faut dire que j’ai une vieille passion pour cette revue de
fort bonne qualité, et, plus particulièrement, pour ces anciens numéros, lus et
relus un nombre incalculables de fois et datant d’une époque où, il faut le
reconnaitre, la qualité était bien supérieure a ce qui se fait de nos jours au
sein de la concurrence. Et donc, à présent, c’est un énième vieux numéro de la
revue Historia que je vais vous entretenir, sauf que,
celui-ci, je me le suis procurer très récemment, ce qui change un peu des
autres que je connaissais, il faut le reconnaitre, par cœur !
Intitulé Les Fous du Crime et arborant une illustration qui en
dit long sur son contenu, ce numéro, datant de 1976, pourrait, a priori, ne pas
être original or, dès les premières pages, il apparait qu’il n’en est rien, et
ce, pour deux raisons : tout d’abord, le fait, incontestable, que le
contenu des magazines spécialisés, autrefois, étaient oh combien plus fournis,
ce qui fait que, du coup, les dossiers sont plus complets et autrement plus
instructifs que ceux de la presse actuelle. Deuxièmement, et c’est là aussi une
fort bonne nouvelle, c’est que les auteurs ont fait le choix, judicieux, de
mettre en avant, certes, certaines figures archi-connues des crimes de masse
mais aussi, et c’est là que cela devient intéressant, d’autres qui le sont fort
moins pour ne pas dire certaines complètement tombées dans l’oubli de nos
jours. Du coup, la lecture de ce numéro de Historia s’avère
être tout bonnement passionnante et le plaisir est au rendez vous, ne serais-ce
que pour le coté fort instructif de la chose. Bref, encore un bel exemple de la
grande qualité de ces vieilles revues qui, près de cinq décennies plus tard,
n’ont absolument rien perdus de leur intérêt, bien au contraire…
Points
Positifs :
-
Le choix de mettre en avant tout un tas d’assassins et autres meurtriers de
masse peu connus ou tout simplement tombés dans l’oubli de nos jours –
d’ailleurs, c’était déjà le cas à l’époque. Du coup, si on a bien évidement
droit à quelques figures habituelles – Joseph Vacher, Erzsébet Báthory, Peter
Kürten – on découvre tout un tas d’autres meurtriers qui se sont distingués par
leurs crimes au fil des siècles.
-
Ce n’est pas que c’était mieux avant mais bon, tout de même… les revues
d’autrefois, c’est fou ce qu’elles étaient plus complètes, plus riches. Des articles
plus longs, forts instructifs, mouais, ça ne se fait plus depuis longtemps.
Alors certes, on à gagner les photos en couleurs mais pour ce qui est du texte,
c’est le jour et la nuit !
-
Les passionnés des meurtriers en série y trouveront bien entendu leurs comptes
mais le néophyte, avide de sensations fortes, ne sera pas indifférent à ce
numéro fort intéressant.
-
Certes, toutes les illustrations sont en noir et blanc, mais certaines sont
tout bonnement excellentes.
-
Une couverture plutôt curieuse mais fort efficace.
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que le sujet en lui-même, les meurtriers en série, n’est
pas le plus original qui soit.
-
Le public moderne risque d’être totalement allergique à ce genre de revues d’un
autre age avec leurs tonnes de texte et leurs illustrations en noir et blanc.
Dommage, certes, mais bon, les gouts et les couleurs.
Ma
note : 8,5/10
Historia
Spécial 430 – Morts Mystérieuses
Septembre
1982
Sommaire :
- Edito :
Morts Mystérieuses
- Journal
de la France : Vingt ans déjà
- Morts
Mystérieuses
-
1761 - Qui a « suicidé » Marc-Antoine Calas ?
-
1804 - Pichegru s’est-il étranglé lui-même ?
-
1830 – L’espagnolette du prince de Condé.
-
1882 – Le coup de revolver dont serait mort Gambetta.
-
1890 – Où est passé l’archiduc Jean Salvator ?
-
1890 – Un épisode mystérieux de l’histoire du cinéma : la disparition de Le
Prince.
-
1915 – Gallipoli : le régiment disparu dans un nuage.
-
1916 – Qui a provoqué la mort du Maréchal Kitchener ?
-
1923 – Philippe Daudet, 14 ans, s’est-il tué dans un taxi ?
-
1925 – A la recherche de Fawcett.
-
1936 – Les deux versions de la mort de Garcia Lorca.
-
1949 – Raymond Maufrais disparaît dans la jungle guyanaise.
-
1953 – Wilma Montési : un mystère créé de toutes pièces.
-
1962 – « Lucky » Luciano, l’empereur du crime, victime de la
mafia ?
-
1968 – L’affaire Markovic.
-
1973 – L’accident mortel d’Aristote Onassis.
-
1975 – Lord Lucan, assassin introuvable.
-
1977 – Le suicide collectif des Baader.
-
1980 – Joseph Fontanet, victime d’un tireur en goguette ?
Mon
avis : Amoureux d’énigmes policières,
mais aussi de disparitions inexpliquées et de mystères non résolus, ce vieux,
très vieux hors série de la revue Historia est, bien entendu,
fait pour vous. Pour la petite histoire, je possède dans ma bibliothèque
quelques petits trésors du même genre que j’ai lu et relu un nombre
incalculables de fois et dont je ne me lasse jamais, tous sont anciens, ce
numéro d’Historia, par exemple, date de 1982, mais un peu comme le bon
vin, j’ai l’impression qu’ils se bonifient avec les années. Serais-ce que les
revues actuelles sont de moins bonne qualité ou, plus surement, parce qu’a la
base, ces vieux hors séries étaient tout simplement excellent, quoi qu’il en
soit, c’est toujours avec un grand plaisir que je me replonge dans la lecture de
ceux-ci, et, bien entendu, ce numéro de Historia Spécial intitulé Morts
Mystérieuses ne déroge pas à la règle. Certes, certains cas sont
archis connus, que cela soit l’affaire Calas, l’espagnolette du prince de Condé
ou le cas Fawcett, les amoureux du genre n’y trouveront rien de nouveau à se
mettre sous la dent. De même, on à droit au fameux canular qu’est le régiment
soit disant disparu dans un nuage à Gallipoli et dont tous les passionnés de
paranormal nous rabâchent les oreilles depuis prêt de cinquante ans (et cela
dure encore de nos jours alors que dans ce hors série, datant, pour rappel de
1982, on nous explique ce que c’est : tout juste un canular), mais sincèrement,
ce numéro spécial d’Historia mérite largement le détour, tout
d’abord, pour la grande qualité de ses articles, ensuite, pour l’éclectisme des
cas abordés qui fait que l’on passe de cas très connus, donc, a d’autres, bien
plus obscurs mais tout aussi passionnants. Alors, si vous êtes amateurs de
vieux crimes non résolus et si vous avez l’occasion de vous le procurer,
n’hésitez pas une seule seconde, ce vieux numéro d’Historia est
indéniablement fait pour vous !
Points
Positifs :
-
Si vous êtes passionner par les affaires criminelles non résolues, par ces
crimes célèbres qui, des décennies voir des siècles plus tard, on ne connait
pas encore toute la vérité a leurs sujets, alors, indéniablement, ce numéro est
fait pour vous et vous tiendra en haleine tout au long de sa lecture.
-
Un numéro assez éclectique où l’on alterne allègrement entre des cas
archi-connus (Gambetta, le prince de Condé, Fawcett) a d’autres bien plus
obscurs – d’ailleurs, sur ce point, qui, de nos jours, a entendu parler de
l’affaire Markovic, crime qui, mine de rien, fut tout sauf anodin puisque les
noms de l’épouse de George Pompidou et d’Alain Delon avaient circulés a
l’époque.
-
Indéniablement, les revues, autrefois, étaient plus riches de par leur contenu,
ce qui fait que, bien entendu, on allait davantage au fond des choses.
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que ce n’est pas le sujet le plus original qui soit,
surtout que, comme je l’ai dit, certaines de ses affaires sont vues et revues
un nombre incalculables de fois, d’où, par moments, un certain sentiment
compréhensible de déjà-vu.
-
Un grand bof pour la couverture, celle-ci ne donnant pas vraiment envie de
découvrir le contenu…
Ma
note : 7,5/10
Historia
Spécial 394 – Les Miracles
Juillet
1979
Sommaire :
- Edito :
Les Miracles
- Les
Miracles
-
Qu’est ce que le miracle ?
-
Les miracles du Christ
-
Premières apparitions de Marie
-
Bernadette à Massabielle
-
Guérisons miraculeuses
-
Les médecins face aux guérisons inexplicables
-
A Pontmain, la Vierge aux étoiles
-
Fatima aux soleils dansants
-
Que s’est-il passé à Garabandal ?
-
Les stigmatisés
-
Padre Pio
-
Une Sainte enquête de miracles depuis trois siècles : Mère Agnès de Jésus
-
L’étonnante survie d’un ermite libanais
- Livres
d’Histoire
Mon
avis : Datant de la toute fin des années
70, ce numéro spécial de la revue Historia est l’exemple
parfait que les revues spécialisés, fut une époque, osaient souvent abordés des
cas pour le moins polémiques, ce qui devient, il faut le reconnaitre, de plus
en plus rare de nos jours. Car bon, si traiter des ovnis ou, dans un sens plus
large, de la vie dans l’univers, reste assez commun dans l’ensemble, la
thématique des miracles est un problème bien plus complexe et, accessoirement,
autrement plus sujet a polémique. En effet, qui dit miracle dit, bien entendu,
lien indescriptible avec le catholicisme, première religion mondiale, certes,
mais depuis longtemps raillé en occident, particulièrement en France, pourtant
pendant longtemps qui se targuait d’être la Fille ainée de l’Église. Cependant,
en dehors de la polémique religieuse a proprement parlé, il y a aussi le fait
qu’accepter la chose miraculeuse, c’est faire preuve d’ouverture d’esprit (et
pas le contraire) que bien peu de personnes sont capables de faire tellement
ces fameux miracles – apparitions de la Vierge, stigmates, guérisons
inexplicables, incoruption des corps post-mortem – semblent relevé de
l’impossible. Davantage que les ovnis, les fantômes ou la
parapsychologie ? Oh que oui ! Quoi qu’il en soit, ce vieux numéro de
la revue Historia traite plutôt fort bien de la chose miraculeuse :
déjà, en nous expliquant ce qu’est un miracle, un vrai, et en soulignant qu’en
dehors de la religion chrétienne, eh bien, il faut appeler ces phénomènes
autrement, ensuite, en abordant les fameux miracles du Christ ainsi que la
manière dont ils furent traités par les apôtres dans les évangiles, avant de,
bien entendu, arriver au plat principal, c’est-à-dire, les nombreux et divers
exemples de miracles survenus au cours de l’Histoire. Lourdes, Fatima, Padre
Pio, Anne-Catherine Emmerich et bien d’autres, moins connus, défilent ainsi au
fil des pages, de façon très documenté et sans que les auteurs ne tombent tout
a fait dans une croyance béate de ces événements, quoi que, au vu de certains
cas incontestablement troublants, devant certaines guérisons inexplicables, de
témoignages de médecins que l’on ne peut contester, il est clair que le
miracle, en tant que tel, ne peut être nier en certaines occasions. Alors
certes, il se pourrait qu’un jour lointain, la science parvienne à expliquer le
phénomène mais le nier tout bonnement parce qu’a ce jour, elle ne le comprend
nullement, serait faire preuve d’une bien mauvaise foi… Quoi qu’on en pense, en
tous cas, il est clair que ce numéro spécial d’Historia mérite le
détour, ne serait-ce que pour battre en brèche certaines de nos certitudes car
oui, indéniablement, certains cas sont vraiment troublants !
Points
Positifs :
-
Une fois de plus comme je le dis souvent avec ces anciens numéros de la
revue Historia, voilà une revue comme on n’en fait plus et qui
ose sortir des sentiers battus tout en abordant la thématique en profondeur.
Car bon, que l’on soit croyant ou pas, force est de constater qu’a la lecture
de tous ces cas oh combien troublants, il en ressort que ces derniers ne
peuvent pas être aussi facilement écartés que certains le souhaiteraient…
-
Si des cas célèbres comme Lourdes, Fatima, le Padre Pio ou Anne-Catherine
Emmerich sont traités, d’autres, plus obscurs ou tout bonnement oubliés de nos
jours sont eux aussi mis en avant, ce qui est une bonne chose.
-
Une très bonne définition de ce qu’est véritablement un miracle, mot bien trop
utilisé a tord et a travers de nos jours et qui, ici, retrouve son sens
premier ; et son lien avec le Christianisme, que l’on ne peut nier.
-
Comme a chaque fois avec ces vieux numéros, les dossiers sont longs, complets
et forts instructifs. Il y avait moins d’illustrations jadis, pas de couleur,
certes, mais on en avait largement pour notre argent !
Points
Négatifs :
-
Tout de même noté, en quelques rares occasions, une certaine complaisance
vis-à-vis de certains cas que l’on ne peut que qualifier de douteux. Certes,
cela n’empêche pas tous les autres d’être pris au sérieux, mais il est
clair que cela nuit un peu à la crédibilité de l’ensemble.
-
Il manque un chapitre où on aurait expliqué le choix de l’Eglise de reconnaitre
certains miracles ou d’accorder la sainteté à certains individus et non a
d’autres. Il est clair que la chose politique pèse de son poids dans ces décisions,
ainsi que quelques opinions discutables – dans un sens comme dans l’autre
d’ailleurs.
Ma
note : 7,5/10
Historia
Spécial 379 – Hitler et ses Généraux
Mai
1978
Sommaire :
- Edito :
Hitler et ses Généraux, un mariage tendu
- Journal
de la France : Vingt ans déjà
- Hitler
et ses Généraux
-
Où peut conduire le mariage d’un Maréchal
-
Keitel, fidèle comme un chien
-
Le père de Sedan : Hitler ou von Manstein ?
-
Moscou : défense de reculer
-
Mon premier limogeage, par le Général Guderian
-
Le Général Jodl : ne pas faire de peine au Führer
-
Dans l’ambiance étouffante du quartier général, par Albert Speer
-
Il enviait Staline
-
Le Débarquement : où et quand ?
-
Le 20 juillet, un quarteron de généraux…
-
Model, le « pompier du Führer »
-
Une obstination coupable
-
Sepp Dietrich, le lansquenet favori du Führer
-
Paul Hausser, le Général qui a osé dire « non »
-
Le renvoi orageux de Guderian
-
Schörner, le dernier Maréchal
-
Hitler et ses amiraux
-
Pourquoi j’ai suivis Hitler, par le Maréchal Keitel
-
Quarante et un maréchaux et généraux de la Wehrmacht
Mon
avis : Après vous avoir parlé d’un vieux
numéro de Historia Spécial qui, pour rappel, était consacré
aux Fantômes
et aux Maisons Hantées, je poursuis sur ma lancée avec un autre numéro,
datant de 1978, et qui, lui aussi, fut l’une des revues que j’ai eu l’occasion
de lire et de relire un nombre pour le moins conséquent de fois, un
certain Hitler et ses Généraux. Déjà, rien qu’avec le titre, cela
annonce le programme, cette période historique étant, comme chacun sait, bien
entendu, l’une des plus riches et les plus fascinantes qui soient. Cependant,
certains pourront affirmer, a juste titre, que des revues consacrées a Hitler
ou au nazisme, il y en a eu tellement qu’au bout d’un moment, tout a été dit
(ou presque) sur le sujet, or, dans le cas présent, il n’en est rien et oui,
mille fois oui, ce numéro mérite largement le détour, et ce, pour de multiples
raisons. Ainsi, comme son nom l’indique, ce numéro de Historia Spécial est
uniquement consacré aux relations pour le moins houleuses entre le plus célèbre
dictateur de tous les temps et ses généraux, des relations faite de mépris et
de méfiance du premier pour ses hauts-officiers de l’armée de terre, et cela,
ma foi, c’est un sujet rarement abordé. Ensuite, il y a, du coup, la mise en
avant d’hommes – certains très connus, d’autres beaucoup moins – qui, mine de
rien, étaient les meilleurs dans leur partie : ainsi, comme il est dit
dans ce numéro, pendant le second conflit mondial, aucune force alliée n’eut
autant de généraux de qualité, ceux du régime nazi étant, et de loin, largement
supérieurs a leurs homologues. Bref, un numéro oh combien intéressant pour ne
pas dire passionnant et qui, en plus, de par son ancienneté, est d’une richesse
impressionnante et sans comparaison aucune avec les équivalents actuels, bien
plus courts en contenu. Du coup, si vous êtes amoureux d’Histoire, si la
période de la Seconde Guerre Mondiale vous passionne et si vous souhaitez en
connaitre davantage sur ces fameux généraux allemands, alors, si l’occasion se
présente de vous procurer ce numéro, alors, n’hésitez pas une seule seconde, je
suis intimement persuader que vous ne le regretterez pas le moins du monde.
Points
Positifs :
-
Un numéro d’une richesse impressionnante, et ce, alors que le sujet est tout
sauf original, du moins, en apparence : en effet, ici, ce qui est mis en
avant, c’est les généraux d’Hitler et, bien entendu, les relations oh combien
tumultueuses entre les premiers et le second, des relations faites de mépris et
de méfiance, le dictateur n’ayant eu, a tord, qu’une piètre opinion de ses
hommes.
-
Si des noms comme ceux de Keitel, Guderian, Jodl ou Rommel sont bien entendus
de la partie, le néophyte sera ravi en découvrant des figures moins connues
mais tout aussi intéressantes comme, pour ne citer que quelques exemples,
Model, Hausser, Schörner et beaucoup d’autres.
-
Mine de rien, lorsque l’on lit ce numéro, on ne peut s’empêcher de se dire que
si Hitler avait davantage fait confiance à ses généraux, la face du monde
aurait été tout autre…
-
Les revues, a l’époque, étaient bien plus complètes que de nos jours et s’il
manque des illustrations couleurs, pour ce qui est de la partie texte, c’est
aussi captivant qu’un livre, c’est pour dire !
-
Si l’ensemble est fort réussi, les témoignages de Keitel, Speer ou Guderian
sont passionnants à lire.
-
La partie consacrée aux amiraux, Raeder et Dönitz.
Points
Négatifs :
-
Naturellement, ce numéro est consacré aux généraux d’Hitler, donc, du coup, la
marine est a peine abordée et l’armée de l’air aux abonnées absents, ce qui,
selon moi, est dommage surtout que, la aussi, il y avait beaucoup a dire.
Ma
note : 9/10