mardi 16 janvier 2024

Tomb Raider 3


Tomb Raider 3
 
Il y a des centaines de millions d’années, un météorite s’écrase sur Terre, sur, ce qui était alors la Pangée. De nos jours, c'est en fouillant l'emplacement de sa chute, devenu l’Antarctique depuis la dérive des continents, qu'une équipe de scientifiques de la compagnie britannique RX-Tech conduite par le Docteur Willard, découvre par hasard des statues étrangement identiques aux Moai de l'Île de Pâques, ainsi qu'une tombe de fortune d'un des marins de Charles Darwin. Plus tard cette même année, Lara Croft tente d'atteindre les ruines d'un temple hindou perdu dans la jungle indienne afin de retrouver la pierre de la tribu Infada. Aux abords du temple, elle rencontre Tony, un pilleur de tombe américain semblant souffrir de troubles paranoïaques. Il lui indique que ses camarades Andy et Rory sont pris au piège à l'intérieur du temple sans que celui-ci ne s'en émeuve. Une fois la pierre en sa possession, Lara rencontre le docteur Willard qui avait chargé les Américains de retrouver sa trace. Dès lors, il informe Lara qu'il n'existe pas un, mais quatre artéfacts extraits du même matériau éparpillés aux quatre coins du globe par des marins du HMS Beagle de retour d'une expédition en Antarctique. Le biologiste écossais indique à la célèbre archéologue qu'une des reliques se trouve dans le Pacifique sud, une autre à Londres et la dernière dans le Nevada. Intriguée, Lara accepte de partir à leur recherche pour le compte de Willard.
 

Tomb Raider 3
Éditeur : Eidos Interactive
Développeur : Core Design
Concepteur : Martin Gibbins, Vicky Arnold
Musique : Nathan McCree
Date de sortie : 19 novembre 1998
Pays d’origine : Grande Bretagne
Genre : Action-aventure, Plateforme
Mode de jeu : Solo
Média : CD
Contrôle : Manette
Plate-forme : PlayStation
 
Mon avis :
 Tomb Raider, en 1996, avait fait découvrir au monde une nouvelle héroïne qui allait rentrer dans la légende de la pop culture de la fin du vingtième siècle, je veux, bien entendu, parler de Lara Croft. Tout juste un an plus tard, en 1997 donc, Tomb Raider 2 allait confirmer, en améliorant le concept, que le soft d’Eidos faisait désormais parti des plus grands noms du petit monde (mais qui allait très rapidement grandir) des jeux vidéo. Fin 1998, le troisième opus de la franchise allait se révéler être la quintessence même de ce qu’est Tomb Raider. Un peu trop d’ailleurs, si l’on doit être tout à fait exact. Car bon, comment dire, si, par le biais du second épisode, j’avais été plus qu’enthousiasmer par les aventures de la belle Lara, cette digne héritière d’Indiana Jones, et si la découverte du premier opus, ensuite, ne m’avait pas déçu (même si, en comparant les deux, je le trouvais inférieur en bien des points), ce fut avec Tomb Raider, troisième du nom, que je connus mes premières déceptions avec la jeune aristocrate britannique. Oh, certes, ce fut bien pire par la suite et, avec du recul, je relativise pas mal de choses, mais bon, le fait était là : Tomb Raider 3 n’avait pas été à la hauteur de mes espérances et, sur ce point, je pense ne pas me tromper en affirmant que je ne fus pas le seul. Car si, d’un côté, et de façon indéniable, il faut reconnaitre que nous avons là le plus beau opus de la trilogie initiale (encore heureux), si Lara est encore plus belle et gagne de nouveaux mouvements, comme le fait de sprinter, si les textures sont plus détaillées, que certains effets de lumière sont franchement réussis, sans oublier, naturellement, le fait que l’on parcours le monde de fort belle manière et que les niveaux sont variés, il se dégage une curieuse impression de ce jeu tellement attendu à l’époque : en effet, et contrairement à son prédécesseur qui avait apporté son lot de nouveautés, ici, on a davantage l’impression que les concepteurs se sont reposés sur leurs lauriers et qu’en dehors de quelques pixels en plus, nous avons affaire au même jeu. Pour l’originalité, on repassera, mais le problème principal est ailleurs puisque ce Tomb Raider 3, ce, de façon absurde par moments, est d’une difficulté indicible, comme si, estimant que le jeu ne l’était pas suffisamment a la base (ce qui était complètement faux par ailleurs), les concepteurs se soient amusés, en grand sadiques qu’ils étaient, a piéger le moindre centimètre carré des murs et des sols, à nous faire coltiner des pièges tous plus vicieux les uns que les autres et ce, toutes les trente secondes… De plus, comme si cela ne suffisait pas, finit le système de sauvegarde à n’importe quel moment du second volet, histoire de compliquer davantage les choses, comme si on en avait besoin !? Alors bien entendu, quand on finis, éreintés, par venir à bout d’un tel soft (ce qui fut mon cas), on ressent une certaine satisfaction, je ne le nie pas, mais bon, franchement, trop c’est trop, surtout quand un tel parti pris commence à masquer un certain manque de renouvèlement dans la série…
 

Points Positifs
 :
- Comme il fallait s’y attendre, Tomb Raider 3 est plus beau que le deuxième, qui lui-même était déjà plus beau que le premier : Lara est encore plus belle (enfin, pour une PSOne), elle gagne de nouveaux mouvements et les décors, plus détaillées sont améliorés par certains effets de lumières plutôt réussies. Mais bon, il ne s’agit là que d’une simple évolution naturelle.
- Quelques niveaux se démarquent, comme le premier en Inde qui est indéniablement le plus passionnant du jeu – et puis, on affronte des statues de Shiva, quel bonheur ! N’oublions pas non plus un petit détour du coté de la Zone 51 – pour rappel, nous sommes dans les années 90 et X-Files était la série en vogue du moment…
- Un bestiaire encore plus fournie que dans les opus précédant et avec quelques bonnes idées parmi les nouveautés : les serpents, les piranhas et mêmes des Compsognathus !
- Quelques énigmes et pièges sont franchement bien trouvés, il faut le reconnaitre.
 
Points Négatifs :
- Histoire de ne pas changer les bonnes vieilles habitudes pour un Tomb Raider, les habituels bugs de collusions et autres caméras folles sont, comme il se doit, au rendez-vous, ce, pour notre plus grand déplaisir.
- Peu de véritables nouveautés finalement dans ce troisième épisode ce qui fait que l’on commence a avoir la désagréable impression de tourner en rond avec cette saga.
- Une difficulté tout simplement horrible par moments : certains passages sont remplis de pièges en tous genres et c’est une gageure de les réussir, surtout que, histoire de corser les choses, on ne peut plus sauvegarder autant de fois qu’on le voulait et quand on le voulait (comme dans le second opus), du coup, on recommence, encore et encore, au point de se lasser.
- Oh qu’il est moche le gros méchant du combat final ! Encore une fois, les concepteurs réussissent la gageure de louper la fin, ce qui devient une bien mauvaise habitude…
 
Ma note : 7,5/10

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