vendredi 12 janvier 2024

David Bowie


David Bowie
 
David Bowie
 
1 - Uncle Arthur (David Bowie) 2:07
2 - Sell Me a Coat (David Bowie) 2:58
3 - Rubber Band (David Bowie) 2:17
4 - Love You till Tuesday (David Bowie) 3:09
5 - There Is a Happy Land (David Bowie) 3:11
6 - We Are Hungry Men (David Bowie) 2:58
7 - When I Live My Dream (David Bowie) 3:22
8 - Little Bombardier (David Bowie) 3:24
9 - Silly Boy Blue (David Bowie) 4:36
10 - Come and Buy My Toys (David Bowie) 2:07
11 - Join the Gang (David Bowie) 2:17
12 - She's Got Medals (David Bowie) 2:23
13 - Maid of Bond Street (David Bowie) 1:43
14 - Please Mr. Gravedigger (David Bowie) 2:35
 

David Bowie
Musicien : David Bowie
Parution : 01 juin 1967
Enregistré : 11 novembre 1966 – 25 février 1967
Durée : 37:07
Genre : Pop Baroque, Music-Hall, Folk Rock
Producteur : Mike Vernon
Label : Deram
 
Musiciens :
David Bowie : chant, effets sonores sur Please Mr Gravedigger
John Renbourn : guitare
Big Jim Sullivan : sitar et guitare acoustique sur Join the Gang
Dek Fearnley : basse, chœurs sur Silly Boy Blue
John Eager : batterie, chœurs sur Silly Boy Blue
Derek Boyes : piano, orgue
Marion Constable : chœurs sur Silly Boy Blue
Gus Dudgeon : voix sur We Are Hungry Men, effets sonores sur Please Mr Gravedigger
Mike Vernon : voix sur We Are Hungry Men
 
Mon avis :
 Pour ma toute première critique musicale, je ne pouvais ne pas commencer par celui qui fut, sans aucune discussion possible, un des plus grands musiciens du vingtième siècle et, accessoirement, mon chanteur préféré, tous genres confondus, je veux, bien entendu, parler du grand et inimitable David Bowie. Artiste inclassable, protéiforme et qui, curieusement, ne connu pas toujours le succès mérité, cela étant dut, peut-être, a son jusqu’au boutisme, le sieur David Robert Jones aura marqué le paysage musical britannique mais aussi mondial, grosso modo, de la toute fin des années 60 au tout début 2016, lorsqu’il nous quitta, le 10 janvier de cette année là, après la parution de son ultime album, le fameux Blackstar. Bien entendu, m’ayant accompagné pendant bien des années et au vu de l’importance que David Bowie a à mes yeux, je ne pouvais vous proposer, pour les débuts de ce blog, que l’intégralité de sa discographie et donc, comme il faut bien commencer par le commencement, le premier opus qui a droit a sa critique et ce fameux David Bowie, un album paru en la désormais lointaine année 1967 et qui, pour la petite histoire, est sans nul doute le plus mauvais de la longue carrière du Mince Duc Blanc, même si, accessoirement, il porte déjà en lui, en filigrane, ce qui sera l’ADN de sa très riche carrière… Pourtant, les débuts de celle-ci furent pour le moins compliqués, pour ne pas dire mauvais. Ainsi, depuis son Londres natal, David Robert Jones n’a eu de cesse de vouloir poursuivre une carrière artistique, que ce soit dans la musique dès 1962 ou dans le mime. Ses premiers pas en tant que chanteur ne sont pas des plus fructueux. Il doit même changer de nom de scène au milieu des années 1960, mais parvient tout de même à signer sur le label britannique Pye Records pour trois titres. Tous de beaux petits loupés ! Délaissé par sa maison de disques, il change de manager et signe cette fois avec Deram Records, qui publie son fameux premier album éponyme. Âgé de 20 ans, David Bowie croit voir les portes du succès s’ouvrir. Oui mais voilà, les embûches vont être nombreuses. Très nombreuses. D’abord, il faut reconnaitre que cet album déconcerte totalement Deram Records. Il faut dire que David Bowie n’y est pas allé de main morte concernant les concepts farfelus, l’album étant à mi-chemin entre la pop légère, les rythmes saccadés et très répétitifs, et une ambiance music-hall. Sur le titre d’ouverture, Uncle Arthur, il dépeint avec absurdité un homme qui lit des comics et suit Batman dans ses aventures, puis se lance dans une sorte de valse pleine d’accordéons sur Maid Of Bond Street avant d’utiliser des cuivres complètement fous sur Rubber Band, l’un des singles de l’album, avant d’entonner des ballades folk comme Come And Buy My Toys. Dans une ambiance semblable à celle d’un cirque ou d’une foire d’été, le sieur Bowie est en fait déjà en train de décrire des personnages, de dresser des portraits loufoques, de se travestir et de faire le show visuel. C’est en fait les prémices de sa grande époque glam-rock que l’on sent ici. Et c’est déroutant. Histoire d’enfoncer le clou, l’album sort le 1er juin 1967. Or, une semaine auparavant, un monument de la musique a vu le jour : Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles. Impossible de rivaliser face une telle déferlante médiatique et commerciale, David Bowie est noyé par la vague. L’échec est tellement cuisant que Deram Records décide de rompre le contrat du chanteur dix mois plus tard. Mais Bowie rebondit. Il signe chez Philips Records l’année suivante et prépare son deuxième disque qui s’appellera… David Bowie, du moins, avant que celui-ci ne soit rebaptisé quelques années plus tard, quand le sieur David Robert Jones ne connaisse enfin le succès avec un certain The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars, mais bon, naturellement, ceci est déjà une autre histoire dont je vous parlerais dans mes prochaines critiques. Quand a ce premier opus, mal-aimé des fans, des critiques et de son auteur, le seul intérêt, finalement, est le coté historique de la chose car pour le reste, reconnaissons que le génie, a ce moment là, était encore en sommeil…
 

Points Positifs
 :
- Le coté historique de la chose, bien entendu, ne serais-ce pour les fans les plus ultras de David Bowie de découvrir quels furent les tous débuts du chanteur aux yeux vairons et comment ce dernier a put évoluer de fort belle manière lors des premières années de sa carrière.
- Quelques titres comme Uncle Arthur, Love You Till Tuesday, When I live My Dream ou Silly Boy Blue sortent un peu du lot, même s’il ne faut pas s’attendre a des incontournables, loin de là.
- Il se peut que ce coté totalement loufoque où se mêlent music-hall, pop, folk et comptines britanniques plaise à quelques uns. Après tout, comme il est de coutume de le dire, tous les gouts sont dans la nature…
 
Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que ce tout premier opus de David Bowie est le plus mauvais de toute sa discographie et qu’il est loin d’être indispensable. Moyen, très moyen même, a mille lieux de ce que le chanteur aux yeux vairons fera par la suite, son seul intérêt, finalement, est son coté historique…
- Quatorze titres, c’est énorme, surtout quand seulement une petite poignée peut être qualifiée de tout juste passable.
- Histoire d’enfoncer le clou, Bowie, qui cherche encore son style, n’est pas vraiment accompagné par des cadors en studio et cela se sent, dans le mauvais sens du terme.
 
Ma note : 4/10

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