Kill Bill – Volume 1
Kill
Bill – Volume 1
Dans
la petite chapelle de Two Pines perdue au milieu du désert, à El Paso, au
Texas, alors que se déroule la répétition d'une cérémonie de mariage, des
assassins surgissent et tirent impitoyablement et sans raison apparente sur
toutes les personnes présentes. La Mariée, qui est enceinte, survit à ses
blessures mais sombre dans le coma. Toutefois, la Mariée n'est pas une personne
ordinaire. Autrefois tueuse à gages dans une organisation secrète, le
Détachement International des Vipères Assassines, elle est une combattante hors
pair. Sortant du coma quatre années plus tard, elle n'a plus qu'un seul but, se
venger de ses anciens complices, dans lesquels elle a reconnu les assassins de
Two Pines, et surtout, tuer Bill, leur chef, qui est également le père de son
enfant.
Kill Bill – Volume 1
Réalisation : Quentin
Tarantino
Scénario : Quentin
Tarantino
Musique : RZA
Production : Miramax
Films, A Band Apart
Genre : Action,
Thriller, Arts Martiaux
Titre
en vo : Kill Bill – Volume 1
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 10 octobre 2003
Durée : 111
mn
Casting
:
Uma
Thurman : Beatrix Kiddo, alias la
Mariée / Black Mamba
Lucy
Liu : O-Ren Ishii, alias
Cottonmouth
Vivica
A. Fox : Vernita Green, alias
Copperhead
Daryl
Hannah : Elle Driver, alias
California Mountain Snake
David
Carradine : Bill, alias
Snake Charmer
Michael
Madsen : Budd, alias Sidewinder
Julie
Dreyfus : Sofie Fatale
Chiaki
Kuriyama : Gogo Yubari
Sonny
Chiba : Hattori Hanzo
Gordon
Liu : Johnny Mo
Jun
Kunimura : Boss Tanaka
Akaji
Maro : Boss Ozawah
Michael
Parks : le Texas Ranger Earl
McGraw
James
Parks : Edgar McGraw, le fils du
ranger
Michael
Bowen : Buck
Jonathan
Loughran : le camionneur
avec Buck
Kenji
Ōba : le serveur chauve du bar à
sushis
The
5.6.7.8's : elles-mêmes
Yoshiyuki
Morishita : l'homme
d'affaires à Tokyo
Hikaru
Midorikawa : Pretty Riki
(voix dans la séquence d'anime)
Mon
avis : Il m’aura fallut bien des années
pour que je me décide enfin a m’intéresser à Kill Bill – volume 1,
premier volet, selon moi, de ce qui est le chef d’œuvre absolu de la
filmographie du fantasque Tarantino, cela, pour le simple fait que plus jeune,
je n’éprouvais guère de sympathie pour le réalisateur, ne comprenant pas le pourquoi
d’un tel engouement a son sujet, et ce, en raison d’une mauvaise expérience
avec Pulp
Fiction, film qui, lors de sa sortie, ne m’avait pas laisser un grand
souvenir. Bien sur, en vieillissant, mon opinion a l’encontre de Tarantino a
pas mal évolué pour ne pas dire, complètement changé, mes gouts également,
d’où, bien des années plus tard, mon enthousiasme certain pour ce fameux Kill
Bill. Et donc, par la force des choses, comment dire, je ne sais pas, vous
qui pouvez aimer ce film, vous qui pouvez forcément avoir des gouts si
différents des miens, un autre vécu, une autre culture cinématographique,
pourquoi, vous aimer Kill Bill ? Après tout, il peut exister
moult raisons de tomber amoureux de cette œuvre. Mais, personnellement, je
comprends parfaitement le crédo de Tarantino qui présentait ce film comme étant
une œuvre faite par un fan pour les fans d’un certain, ou plutôt, de certains
genres de cinéma : cinéma hongkongais d'arts martiaux, chanbara japonais,
films d'exploitation et western spaghetti, les références et les hommages sont
tellement légions, que, parfois, la frontière entre clin d’œil et pompage et
rapidement franchie. Et, quelque part, selon moi, pour pouvoir parfaitement
apprécier Kill Bill à sa juste valeur, comment ne pas avoir
été un ancien fan de tous ces genres, avoir été abreuvé, au fil de son
adolescence par une multitude de films improbables d’arts martiaux qui, avec
les années écoulées, pourraient paraitre terriblement ringards de nos jours,
mais qui, franchement, m’avaient bien plus marqués que je ne le pensais. Juste
un exemple, tout bête : un vieux film dont je ne me souviens même pas du
nom, à mon grand désespoir, vu il y a des lustres, où un pauvre élève d’une
école d’arts martiaux décimée par des méchants pas beaux et qui perd un bras
dans l’histoire, s’entraine comme un dingue et par se venger, se tapant au
passage toute une flopée de grands maitres des diverses disciplines avant de
tomber en tuant le sale type qui avait tuer son maitre. Oui, je sais, dit comme
cela, ça a franchement l’air débile, mais ce film, au titre inconnu (si
quelqu’un le connait, qu’il me le dise, je lui en serais éternellement
reconnaissant), ce scénario, franchement limite débile, bah, ce n’est pas si
éloigné de Kill Bill quand on y pense. Car finalement,
qu’est Kill Bill, malgré le fait qu’il ait été tourné en l’an 2000
avec la technologie et les effets spéciaux de l’époque, une image bien plus nette
et clinquante et tout le tralala qui va avec, si ce n’est qu’un film d’arts
martiaux, avec la vengeance en ligne de mire – ah, la vengeance, rien de tel
pour un bon scénario – comme on en faisait dans les années 60 et 70 ? Pas
n’importe lequel, j’en conviens, le plus bel, le plus spectaculaire hommage
rendu à un genre aujourd’hui obsolète mais qui, en son temps, connu un
véritable âge d’or. Alors, que vous dire de plus de ce Kill Bill –
volume 1 ? Vous parlez de la profondeur du scénario serait bien évidement
exagéré ; après tout, et ce n’est pas une surprise, ceux qui chercheraient
une quelconque réflexion dans celui-ci, ceux qui ne peuvent se passer de
cogiter devant un film passeront leur chemin puisque ce film n’est pas fait
pour eux. Mais est-ce néanmoins critiquable en soit ? Je ne le pense pas.
En effet, et je pense que l’on a parfois tendance à l’oublier, le cinéma, c’est
aussi cela : de purs moments de délires, sans aucune prise de tête et qui
nous en mettra plein les yeux – et c’est quelqu’un qui aime la réflexion et la
profondeur qui dit cela, mais je suis aussi ce genre de personne qui, de temps
en temps, ne daigne pas décompresser un peu, et, franchement, ce premier volet
de Kill Bill est tout bonnement parfait pour cela. Ensuite,
que pourrais-je ajouter ? Le scénario, bien évidemment, tient sur un
timbre-poste : une femme laissée pour morte le jour de son mariage décide
de se venger et part tuer tous ceux qui sont responsables de ses malheurs. Vu
mille fois, sans surprise, force est de constater que ce n’est pas de côté-là
que le film fonctionne. Non, là où le sieur Tarantino fait fort, c’est par les
innombrables hommages présents de bouts en bouts, quasiment à chaque scène,
chaque dialogue, chaque seconde d’une bande son de folie ; ceux-ci sont
tellement nombreux et, tellement marquants pour ne pas dire géniaux, que tout
vieux fan de cinéma du genre – ici, de films de samouraïs ou de Kung Fu – ne
pourra qu’être aux anges. Ainsi, que ce soit la plus évidente, la combinaison
jaune d’Uma Thurman calquée sur celle de Bruce Lee dans Le Jeu de la
Mort, le générique, d’un kitch absolu mais qui rappellera bien des
souvenirs aux plus vieux d’entre nous – ah, les frères Shaw et le cinéma
Hongkongais – qui auront, bien entendu, fait le lien entre les masques des 88
fous et celui du Frelon Vert, autre série culte avec… Bruce Lee,
mais aussi, la scène où la mariée essaie de vaincre sa paralysie et qui renvoi
à un vieux film de John Ford, L'Aigle vole au Soleil avec John
Wayne, les nombreux liens avec d’anciennes œuvres de Tarantino, en
particulier Pulp Fiction, les clins d’œil – via la citation du
début « La vengeance est un plat qui se mange froid » –
aussi saugrenus a Star Trek, ainsi que la participation de
véritables légendes comme l’acteur, Kenji Ohba, qui joua le rôle de X-Or (ah,
que de souvenirs) où celui, Sonny Chiba, dans le même rôle, de Hattori Hanzo
dans de multiples films, force est de constater qu’avant toute chose, ce
premier volume de Kill Bill est bel et bien le plus bel
hommage que l’on pouvait rendre à tout un genre de cinéma, et que, sur ce
point, c’est une parfaite réussite. Formidablement jouissif, spectaculaire,
inoubliable, portée par un rythme a cent a l’heure, servit par une flopée
d’acteurs tout bonnement excellents – Uma Thurman étonnante et Lucy Liu superbe
– et qui magnifient l’ensemble, Kill Bill – volume 1, dans un genre
complètement à part, est probablement l’un des plus grands moments de cinéma de
la décennie précédente – et c’est un vieux détracteur de Tarantino qui vous le
dit. Bien évidemment, selon moi, être un connaisseur du genre (enfin, des
genres) auquel il rend hommage est un plus non négligeable pour pouvoir en
apprécier toute la subtilité et les innombrables clins d’œil qui parsèment
cette œuvre. Ici, le cinéma asiatique de l’âge d’or est à l’honneur, dans
le volume 2, il sera temps de nous tourner vers le western a la
Sergio Leone – d’où, l’intérêt, justement, que les deux films soient séparés –
mais ceci est déjà une autre histoire...
Points
Positifs :
- Probablement
l’œuvre la plus abouti de Tarantino et, accessoirement, celle où le crédo « un
film de fan pour les fans » sonne le plus juste tant Kill
Bill fourmille de multiples hommages a tout un tas de longs métrages
et a un certain cinéma aujourd’hui un peu tombé en désuétude – les films d’arts
martiaux.
-
J’ai rarement vu un film aussi jouissif et où on ne s’ennui pas une seconde du
début a la fin : bourré d’adrénaline, sexy en diable, le premier volet
de Kill Bill n’est certes qu’une longue succession de combats
rythmés a 100 a l’heure mais captivant au possible.
-
Un casting d’enfer, bien sur, mais avec, au sommet, une Uma Thurman
éblouissante. Mais bon, reconnaissons que les autres, Lucy Liu, Daryl Hannah,
entre autres, ne sont pas en reste.
-
Que de références dans ce film : du costume a la Bruce Lee aux plus
infimes, le fan du genre sera aux anges et s’amusera à les reconnaitre.
-
C’est fou comment Tarantino, en partant d’un scénario qui tient sur un timbre
poste réussi à en faire un grand film.
-
Les scènes de combat, impressionnantes au possible et dont on ne se lasse pas…
avec, bien entendu, le duel entre Uma Thurman et Lucy Liu en tête d’affiche.
-
Comme toujours avec Tarantino, une bande originale du tonnerre !
Points
Négatifs :
- Kill
Bill est un film qu’on adore ou qu’on déteste, il ne peut pas y avoir
de demi-mesure avec cette œuvre, et, franchement, les allergiques du genre
passeront rapidement leur chemin, ne voyant là qu’un étalage de scènes
d’actions toutes plus improbables les unes que les autres.
-
Je pense qu’il faut posséder une certaine culture cinématographique pour
apprécier à sa juste valeur une telle œuvre, ne serais-ce que pour toutes ses
références…
Ma
note : 9/10
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