Station to Station
Station
to Station
David Bowie
1 - Station to
Station (David
Bowie) 10:11
2 - Golden Years (David Bowie) 4:00
3 - Word on a
Wing (David
Bowie) 5:50
4 - TVC15 (David Bowie) 5:31
5 - Stay (David Bowie) 6:13
6 - Wild Is the
Wind (Ned Washington,
Dimitri Tiomkin) 6:00
Station to
Station
Musicien : David Bowie
Parution
: 23 janvier 1976
Enregistré : octobre
à novembre 1975
Durée : 38:08
Genre : Rock, Funk, Soul
Producteur : David Bowie, Harry Maslin
Label : RCA
Musiciens :
David Bowie
: chant, guitare,
saxophones ténor et alto, Moog, mellotron
Carlos Alomar
: guitare
Roy Bittan
: piano
Dennis Davis
: batterie
George Murray
: basse
Warren Peace
: chœurs
Earl
Slick : guitare
Mon
avis : Il est indéniable qu’il existe des albums qui
nous touchent tellement que l’on a, après coup, qu’un seul regret à leurs
sujets, c’est de ne pas pouvoir les réécouter comme si c’était la toute première
fois qu’on les découvrait. Ainsi, encore aujourd’hui, je me souviens comme si
c’était hier de l’entrée en matière de ce Station to Station, ce
bruit de train qui traverse la nuit, cette rythmique en forme de marche et, au
bout d’un certain temps, la voix toujours aussi envoutante du sieur David Bowie
qui, plus désenchanté que jamais, déclame ces quelques mots : « The
return of the Thin White Duke, throwing darts in lovers' eyes ». Ah,
une quasi jouissance que ce début de la chanson éponyme, un titre qui est,
au demeurant, l’une de mes chansons préférées de Bowie. Et ce n’est que le
début. En effet, si, dans la longue discographie du chanteur aux yeux
vairons, Station to Station n’est pas l’album qui est le plus
souvent cité par les critiques, si, il faut le reconnaitre, cet opus est pour
le moins méconnu du grand public, depuis que je l’ai découvert, il y a de cela
presque trois décennies, immédiatement, il est devenu un de mes préférés, si ce
n’est, mon préféré, tout simplement. Album de transition entre la période glam
qui bascula dans la soul avec Young
Americains et la Trilogie Berlinoise à venir avec Brian Eno, Station
to Station, malgré l’impression qui s’en dégage d’être entre deux feux,
entre plusieurs styles différents, cette soul qui penche de plus en plus vers
les groupes électroniques allemands, est un grand, que dis-je, un énormissime
album. Et pourtant, dire qu’à l’époque, Bowie, complètement défoncé à la coke,
prétendra qu’il ne souvenait même pas des séances d’enregistrement. Pas grave
me direz-vous au vu du résultat car, entre la chanson qui donne son titre à
l’album, somptueuse et inoubliable, Golden Years, d’abord destinée
à Elvis et que celui-ci daigna refuser, le magnifique Word on a Wing,
encore un très grand moment de l’album où on a l’impression que le mince duc
blanc s’envole vers les cieux, voir même TVC15 ou Stay,
la première, entrainante a souhait, et la seconde, un pur bijou funk, tout est
parfait de bout en bout dans cet album, y compris, bien entendu, la reprise qui
clôture cet opus, Wild Is the Wind où Bowie nous livre une
somptueuse performance vocale. Alors, un chef d’œuvre ce Station to
Station ? Sans aucun doute ! Méconnu ? Certes, c’est le cas
aux yeux du grand public, mais qu’importe, les fans, eux, savent quelle pépite
David Bowie offrit au monde en cette lointaine année 1976…
Points
Positifs :
-
Album de transition entre deux périodes musicales de la carrière de
Bowie, Station to Station n’en est pas moins une pure
merveille, et, accessoirement, la preuve évidente que même les albums de
transitions peuvent être excellents et rentrer dans la légende.
-
Que dire, tout est parfait dans cet album : musicalement, vocalement,
c’est le top et ce mélange de soul, de rock et de pop, mâtiné et de plus en
plus inspiré par des groupes comme Kraftwerk et consorts accouche au final d’un
son inoubliable et qui n’a pas pris une ride malgré son âge.
-
Toutes les chansons sont de pures merveilles, certaines certes plus que
d’autres, mais tout de même ; et dire que Bowie n’était pas au sommet de
sa forme physique en plus – cocaïne oblige.
-
Le début de Station to Station, ah…. J’en ai encore des
frissons !
-
Froid, complètement détaché du monde qui l’entoure, l’incarnation d’alors de
Bowie, ce Thin White Duke, fait froid dans le dos mais qu’est-ce qu’elle lui va
diablement bien.
Points
Négatifs :
-
Comme il faut bien chipoter un peu, la photo de la pochette, tirée du
film The Man Who Fell to Earth, que Bowie venait de finir de
tourner, n’est pas l’une de ses plus réussies…
Ma
note : 9,5/10
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