Silent Hill
Silent
Hill
Depuis
que le développement économique de Silent Hill, station balnéaire reculée, a
atteint sa maturité, la population est en proie à une triste apathie, d'autant
plus marquée par le tragique incendie survenu sept ans auparavant. Harry Mason
est le père de Cheryl, petite fille aux cheveux d'un noir profond, discrète et
réservée, qu'il a trouvé environ sept années auparavant sur le bord d'une route
menant à Silent Hill avec sa femme, décédée depuis. Les vacances d'été étant
arrivées, Harry, en bon père, tient à faire plaisir à sa petite fille en
l'emmenant en vacances. Il cède aux supplications de Cheryl quant au lieu de
destination, à savoir l'emmener à Silent Hill, malgré son étonnement, ne lui
ayant jamais parlé ni de son adoption ni de la ville. Le trajet vers Silent
Hill est long, la nuit tombe. Sur la route aux abords de la ville, Harry croise
un motard de la police qui les dépasse ; plus loin, la moto est sur le
bas-côté, son pilote disparu. À peine Harry tourne-t-il la tête vers elle que
les phares de son véhicule illuminent une silhouette adolescente devant lui.
Par réflexe, il tourne violemment le volant pour se déporter sur la droite,
quitte la route et plonge dans l'épaisse végétation qui borde la chaussée.
Lorsque la voiture s'arrête, Harry a depuis longtemps perdu connaissance. Quand
il reprend ses esprits, Cheryl a disparu. Submergé par la panique, Harry
s'extirpe de son véhicule avec une seule idée en tête : retrouver Cheryl. À
l'extérieur, il est frappé par le froid glacial et l'épais brouillard, traversé
par de gros flocons de neige hors saison qui recouvre la ville de Silent Hill.
Harry cherche de l'aide des yeux mais la ville semble déserte. Quand il croit
voir sa fille errant dans les rues, il la suit jusqu'à une allée où il découvre
des corps mutilés sur des grillages rouillés alors que la nuit tombe en un
instant. Il perd conscience après s'être fait attaquer par des monstres et se
réveille dans un dinner devant Cybil Bennett, la motarde qu'il a croisée avant
d'entrer dans la ville.
Silent Hill
Éditeur
: Konami
Développeur
: Konami
Concepteur
: Keiichiro
Toyama
Musique
: Masami
Ueda
Date
de sortie : 31 janvier 1999
Pays
d’origine : Japon
Genre
: Survival
Horror
Mode
de jeu : Solo
Média : CD
Contrôle : Manette
Plate-forme
: PlayStation
Mon
avis : Dans mes critiques des différents
volets de Resident
Evil, j’ai eu l’occasion de vous parler d’un autre soft, un
certain Silent Hill, et, pour la petite histoire, en laissant
sous-entendre que celui-ci avait réussi là où son prédécesseur avait
somptueusement échoué, c’est-à-dire, en renouvelant de fort bel manière un
genre, le Survival Horror, qui avait franchement tendance a tourner en rond
avec la saga de Capcom. Il faut dire que, dans le genre horrifique,
il y a deux grosses tendances : soit, comme dans Resident Evil,
nous avons le coté bourrin où l’on massacré allègrement des zombies et où
l’effet de surprise joue davantage que sur la peur en elle-même, soit, comme
dans ce Silent Hill de Konami, prédomine avant
toute chose une ambiance malsaine, très malsaine, où l’indicible n’est pas un
vain mot et où toutes les horreurs sont possibles. Quand à la peur, il me faut
être franc avec vous : la seule et unique fois de ma longue vie de joueur
où j’ai eu véritablement peur, ce fut en jouant à Silent Hill,
surtout dans le premier tiers du jeu, lorsque j’explorais cette fichue école et
où chaque visite dans une pièce me donnait des sueurs froides ! Bref, vous
l’avez compris, nous avons affaire à deux tendances, deux manières d’aborder le
Survival Horror et si je ne nie pas que si la première possède un petit coté
jouissif, j’ai tout de même une nette préférence pour celle de Silent
Hill. Pourtant, à la base, tout cela était loin d’être gagner. Imaginez
donc un soft moche, même pour l’époque, ce, par le choix d’une 3D intégrale, a
la jouabilité plus que douteuse et tellement extrême dans son jusqu’au boutisme
scénaristique qu’il déplaira a bien des joueurs. Pourtant, justement, c’est ce
choix des petits gars de Konami qui fera le succès de ce
premier volet et de la suite de la saga – du moins, pour quelques temps – cette
ambiance malsaine, ces protagonistes tous plus dérangés les uns que les autres,
ces créatures a l’apparence ignoble, cette difficulté de tous les instants
puisque le personnage que l’on joue est tout sauf un flic surentrainé disposant
d’un arsenal presque sans limite comme dans Resident Evil.
Oui, incontestablement, Silent Hill est une œuvre, que dis-je,
un concept qui aura choisis son public, ses fans et qui, en renouvelant le
genre du Survival Horror, l’aura fait, indéniablement, entrer dans l’age
adulte, chose que, qu’on en pense, n’aura jamais réussi la saga de Capcom,
n’en déplaise a ses très nombreux fans…
Points
Positifs :
- Sans
nul doute l’un des meilleurs, si ce n’est le plus grand jeu d’horreur de tous
les temps. Œuvre complètement barré, jusqu’au boutiste et possédant une
ambiance tellement malsaine qu’elle en devient rapidement dérangeante, Silent
Hill est, indéniablement, un grand jeu qui vous transportera dans un
cauchemar sans fin, ce, tout en vous donnant des sueurs froides !
-
Cette ambiance malsaine qui ne nous quitte pas tout au long du jeu, ces décors
tous plus inquiétants les uns que les autres, ces créatures dérangeantes, ces
quelques protagonistes qui le sont tout autant et dont on doute rapidement de
leur santé mentale. Oui, on nage en pleine horreur dans ce soft !
- Silent
Hill est le seul jeu qui m’a fait vraiment peur. Il me semble qu’en
écrivant ces quelques mots, tout est dit…
-
Le héros de l’histoire est un simple quidam, ce qui nous permet de mieux nous
identifier a lui et, accessoirement, renforce la crédibilité de l’ensemble.
-
Scénaristiquement, c’est compliqué mais assez réussi une fois que l’on commence
à saisir les tenants et les aboutissements de cette ville et de ses étranges
habitants.
-
De multiples fins sont possibles, ce qui allonge, bien entendu, la durée de vie
de ce jeu.
Points
Négatifs :
-
Objectivement, Silent Hill est moche, très moche même. Cela
est dut au fait que les concepteurs du jeu ont choisis la 3D intégrale, une
intention fort louable, certes, mais bon, du coup, même à l’époque, les
graphismes détonnaient au sein de la concurrence.
- Silent
Hill est un jeu très particulier et dont l’ambiance, franchement
malsaine, ne plaira pas à tout le monde…
Ma
note : 8,5/10
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