dimanche 4 mai 2025

Avatar


Avatar
 
Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des « pilotes » humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi, les autochtones de Pandora. Sous sa forme d'avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d'infiltration auprès des Na'vi, devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake...
 

Avatar
Réalisation : James Cameron
Scénario : James Cameron
Musique : James Horner
Production : 20th Century Fox, Dune Entertainment, Giant Studios
Genre : Science-Fiction
Titre en vo : Avatar
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 10 décembre 2009
Durée : 162 mn
 
Casting :
Sam Worthington : Jake Sully
Zoe Saldana : Neytiri
Sigourney Weaver : Dr Grace Augustine
Stephen Lang : Colonel Miles Quaritch
Michelle Rodríguez : Trudy Chacon
Giovanni Ribisi : Parker Selfridge
Joel Moore : Norman « Norm » Spellman
Dileep Rao : Dr Max Patel
CCH Pounder : Mo’at
Wes Studi : Eytukan
Laz Alonso : Tsu’tey
Matt Gerald : Caporal Lyne Wainfleet
Sean Anthony Moran : Sean Fike
Jason Whyte : cryogénisation technicien
Sean Patrick Murphy : co-pilote d'hélicoptère
Kelson Henderson : pilote du vaisseau de combat « Dragon »
 
Mon avis :
 Ici, l’affaire était entendue d’avance et il était absolument hors de question que j’aille voir ce film et personne ne me ferait changer d’avis, quoi qu’il arrive. Pour quelle raison vous dites vous ? Tout simplement parce que je suis un homme de principes, des principes qui ne sont pas forcements d’une logique implacable, je le reconnais, ce qui fait que, parfois, mon opinion au sujet d’une œuvre est faite d’avance, ce qui fait que, par la force des choses, j’ai énormément de mal, ensuite, à changer d’avis. Un peu idiot, voir extrémiste comme façon de faire ? Je l’admets, cependant je suis ainsi et malgré les ans qui passent, je n’évolue guère de ce coté là. Mais bon, je ne vous ais toujours pas dit pourquoi j’avais décidé, contre vents et marées, de ne pas aller voir Avatar. En fait, c’est assez simple dans ma logique tordue : au vu de ce que l’on peut appeler, sans aucune exagération, de la propagande pure et dure, au vu de tout le cirque fait autour de ce film, au vu des multiples critiques, de part le monde, qui l’avaient tout bonnement qualifier de chef d’œuvre absolu du Septième Art, au point que certains aient parler de révolution, rien que ca, alors que, personne n’avait encore daigner voir le film, j’en avais par avance la nausée. Mais comment peut on qualifier une œuvre cinématographique de monument du cinéma en se fiant uniquement a une bande annonce bancale, quelques images a droite et a gauche et la pub faite par la production ? C’est impossible, tout simplement. Comme de dire que Avatar était une daube sans le voir, c’est du pareil au même, mais cela, je ne l’ai pas entendu (du moins, pas avant sa sortie). Je suis désolé mais pour émettre une critique, qu’elle soit positive ou négative, le minimum est de lever ses fesses et de se rendre au cinéma. Ainsi, a force de voir tout le cirque médiatique fait autour de l’œuvre de James Cameron, je n’avais plus qu’une seule envie, éviter Avatar a tout prix. Ce qui est amusant, c’est qu’il y a de cela un peu plus d’un quart de siècle, j’avais eu le même sentiment a l’encontre de Titanic, du même réalisateur. Mon Dieu, que j’ai pu haïr ce film, avant de, finalement, le voir un jour à la télé et d’en tomber presque amoureux. Mais alors, allait-il m’arriver la même chose cette fois ci ? Car, vous l’avez compris, si j’écris la critique de Avatar, c’est que l’on m’avait finalement convaincu d’aller le voir, malgré mes immenses réticences de départ ? Et bien, disons que si je ne suis pas tombé amoureux de ce film, disons que je l’ai apprécié, ce qui, ma foi, était déjà inespéré. Bien entendu, comme vous l’avez compris, tout le tapage médiatique m’avait largement refroidis, ensuite, les extraterrestres bleus qui me faisaient curieusement pensé à Diablo des X-Men et pire, la bande annonce où l’on voyait une horde de soldatesque digne des plus grands navets hollywoodiens m’avaient laissé largement perplexes. Mais bon, comme je l’avais dit plus haut, pour pouvoir critiquer, il faut découvrir l’œuvre, et tant bien que mal, je m’installais dans mon siège, attendant de voir ce que valait véritablement cet Avatar si encensé de part le monde. Le début, je le reconnais, fut plutôt agréable, sans être véritablement extraordinaire avec le protagoniste principal qui arrive sur la planète Pandora, l’intrigue qui se met doucement en place et les apparitions des divers protagonistes humains, par ailleurs, stéréotypés au possible : la scientifique au grand cœur et prête a tout donné, le militaire bourrin et inflexible, capable du pire, le représentant des multinationales, plus véreux tu meures etc. Bref, cela aurait put être un formidable casting de série Z si ce n’étaient les fabuleuses images qui nous en mettaient plein la vue dès les premières minutes. Et la dessus, forcement, il n’y a pas eu tromperie sur la marchandise puisque on nous avait promis une révolution du point de vue des effets spéciaux et il était évidant qu’on ne nous avait pas mentis sur ce point : entre la faune et la flore de Pandora, les méchas pilotés par des pilotes humains, les écrans tactiles d’ordinateurs flottant dans une salle et qui renvoient tout simplement les derniers Star Wars à la préhistoire, les montagnes flottantes (Seigneur, moi qui ait toujours fantasmer sur de telles montagnes et qui n’en avait vu qu’en dessin, là, elles paraissaient tout bonnement réelles) ou bien, les Na'vi, que l’on croiraient fait de chair et de sang, le spectateur nage tout bonnement en plein rêve éveillé et tous les amateurs de SF/Fantasy, en toute objectivité, ne pouvaient qu’être que subjugués par de telles prouesses. Cependant, il est bien connu que ce qui compte avant tout, c’est la qualité d’un scénario : a quoi bon une œuvre magnifique d’un point de vu visuel si le reste, le plus important, le nerf de la guerre, bref, l’intrigue, ne suit pas ? A quoi bon une telle débauche d’effets spéciaux si c’est pour se retrouver, au final, avec un navet ? Car les premières minutes d’Avatar auraient put tourner mal, même très mal, de part ses protagonistes, loin d’être originaux, comme je l’ai déjà dit, mais aussi par ses multiples références à mille et une autres œuvres, au point que ce qui me marqua le plus, dans le premier tiers du film, ce furent celles-ci, et elles furent légions. Pourtant, au fil du déroulement de l’intrigue, plus on avançait dans celle-ci, plus on commençait a trouver que les personnages, finalement, avaient tout de même un certain intérêt, que les références, qui auraient put passer pour un vulgaire pompage, faisaient plus penser a un hommage a tout un tas de genres différents, assez bien réussies, et que, finalement, le potentiel d’Avatar se révélait petit à petit et qu’il était de plus en plus difficile de lâcher prise, tant l’histoire devenait, au fil des minutes captivante. Et puisque j’y pense, comment ne pas vous parler de toutes les œuvres aux quel Avatar m’a fait penser comme, dans le désordre : Le Nouveau Monde, pour les indiens, et tous les films de Terrence Malick en règle général pour la mise en avant de la nature, Danse avec les Loups, toujours pour les rapports entre l’homme blanc et les indiens, Alien, pour Sigourney Weaver, bien entendu mais surtout Gorilles dans la Brume, pour son rôle de scientifique en pleine jungle, Final Fantasy 7, du coté des jeux vidéos pour la lutte entre une multinationale et la nature, mais aussi pour l’intervention de la planète elle-même vers la fin, Metal Gear Solid, et tous un tas de jeux et de mangas où l’on retrouve des méchas, en particulier pour le combat final où le colonel se relève sans cesse, Donjons & Dragons (le jeu, pas le nanard), pour les bêtes eclipsantes, voir même Titanic pour l’histoire d’amour, et une multitudes de romans de SF, dont le mythique Hypérion où l’on voyait déjà une planète dévastée pour ses richesses. Ainsi, des exemples, je pourrais vous en citer encore plein, mais l’inspiration n’est pas uniquement venue d’œuvres de fictions, car comment ne pas penser à l’envahissement de l’Irak par les troupes américaines en 2003 pour le pétrole, la colonisation de l’Amérique et des autres continents par l’homme blanc au cours des siècles, la déforestation, le mépris affiché pour la nature lorsque le profit prend le pas sur la raison, etc. Bref, vous l’avez compris, dans Avatar, l’on retrouve un peu tout cela, et bien plus encore, au point que l’on oscille, pendant une bonne partie du film entre deux sentiments contradictoires : simple pompage ou hommage rendu à toutes ces œuvres, inspiration d’événements réels que l’on souhaite dénoncer ? Il est difficile de se faire une opinion précise et, d'un point de vu personnel, je rapprocherais Avatar des Cantos d’Hypérion, déjà cité quelques lignes plus haut, le chef d’œuvre absolu de Dan Simmons : dans ce monument de la SF, l’on retrouvait déjà bon nombre de genres différents, en fait tous, au point que ce cycle, entré depuis près de trois décennies dans la légende, en reste encore partiellement inclassable et que bon nombre de ses détracteurs affirment toujours que Simmons, dans son cycle n’invente rien, se contentant de piller allègrement dans de multiples œuvres antérieures, ce qui n’est pas forcement faux, mais lorsque l’on voit le résultat final, l’on ne peut qu’être admiratif car quelle claque l’on prend en le lisant. AvatarHypérion, même combat ? Oui et non. Oui car dans les deux cas, il est évidant qu’il n’y a pas de demi-mesures, l’on aime ou l’on déteste, tout simplement. Oui de part leurs richesse et leur diversité. Non car quoi qu’il en soit, il me semble évident que le roman de Simmons est supérieur au film de Cameron, ne serais ce que par son scénario qui frôle tout simplement avec l’excellence. Car oui, Avatar est un bon film, mais ce n’est pas un film exceptionnel dans le sens où on nous l’avait présenté. Ou plutôt, une fois de plus, oui et non. Oui, d’un point de vue des effets spéciaux, en 2009, on n’avait jamais rien vu d’aussi beau, d’aussi réel, au point que l’on croyait réellement que la planète Pandora existait bel et bien avec l’ensemble de ses habitants. Franchement, oui, sur le point de la technique pure, il n’y a rien à redire, le film de James Cameron fut bel et bien la révolution annoncée. Cependant, non car d’un point de vu scénaristique, il me semble évidant que l’on avait de quoi s’attendre a mieux : si celui-ci, au final, est tout de même d’assez bonne facture, je ne pourrais que déplorer quelques raccourcis faciles, quelques stéréotypes mille fois vu et revus, qui font un peu tache dans l’ensemble. Pas au point que je fasse comme certains et que j’affirme qu’Avatar n’est qu’une bouse scénaristique (oui, je l’ai lu), mais suffisamment pour que la qualité finale s’en ressente, même légèrement. Un petit bémol, auquel il faudra ajouter les divers emprunts et inspirations qui enchanteront certains qui comme moi y verrai plus une forme d’hommage, mais qui déplairont a d’autres qui n’y verront qu’un vulgaire copié/collé. Quand je vous disais qu’avec ce film, il n’y avait pas de demi-mesures, on adore où on déteste. Incontestablement, d’un point de vu technique, on n’avait jamais fait mieux, cependant, pour ce qui est du scénario, si celui-ci est suffisamment accrocheur et passionnant pour tenir en haleine et émerveiller le grand public, quelques imperfections subsistent, malheureusement. Cependant, au final, je suis d’accord pour affirmer que, en quelque sorte, ce film marquera l’histoire du cinéma, mais comme beaucoup d’autres avant lui. Je tenais à conclure en reprenant la phrase de quelqu’un que je connais : Avatar n’est pas un film où on nous en met plein la vue avec de l’argent mais qui nous montre ce que l’on peut faire avec de l’argent. La nuance est de taille et ce n’est pas du tout la même chose. Bref, n’hésitez pas une seconde, partez de ce pas pour la planète Pandora et faites vous une idée par vous-même de ce que vaut réellement Avatar. Mais quoi qu’il en soit, il ne vous laissera pas indifférent, loin de là !
 

Points Positifs
 :
- Bien évidement, ce sont les effets spéciaux qui marquent le plus les esprits dans Avatar. Ainsi, comme Matrix en son temps, Avatar aura été le tournant cinématographique de son époque, celui auquel tous les autres films qui suivirent durent se comparer, en bien comme en mal.
- Un très bon film de Science-Fiction, c’est un fait incontestable. Certes, ici, nous sommes loin du chef d’œuvre, pour tout un tas de raisons, cependant, cela n’enlève rien au fait que les amateurs du genre seront nettement conquis par ce film qui leur en mettra plein la vue et qui, dans l’ensemble, se regarde plutôt bien.
- Nombreuses sont les inspirations et les multiples clins d’œil qui parsèment Avatar – d’ailleurs, plus grande est notre culture populaire et plus en on trouvera. Certains n’y verront que du simple copié/collé, d’autres, des inspirations bienvenues et qui leur rappelleront bien des souvenirs…
- Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci fait le job – accessoirement, cela fait plaisir de retrouver Sigourney Weaver dans un film de SF majeur. Bien entendu, ce sont les Na'vi qui marquent le plus les esprits…
- Les jungles de la planète Pandora sont tout bonnement somptueuses !
 
Points Négatifs :
- Scénaristiquement, il faut reconnaitre que Avatar ne brille pas par une franche originalité et que, ici, la forme l’emporte nettement sur le fond. En effet, le synopsis de ce film nous rappelle bien d’autres longs métrages où l’homme blanc débarquait sur une île, un continent, et faisait face aux natifs, ce qui entrainait bien des conflits.
- On n’échappe malheureusement pas à bon nombre de poncifs du genre. Parfaitement calibrer pour le grand public, Avatar rate le coche du chef d’œuvre par sa non prise de risque pour ce qui est du traitement des personnages ou par un nombre trop conséquent de scènes sans grandes surprises…
 
Ma note : 7,5/10

samedi 3 mai 2025

Blade Runner


Blade Runner
 
Six réplicants du modèle Nexus-6, génération extrêmement perfectionnée mais d'une durée de vie limitée à quatre ans (pour éviter qu'ils ne s'humanisent), détournent un vaisseau spatial, dont ils massacrent l'équipage et les passagers, avant de regagner la Terre. Ils essayent de s'infiltrer dans la Tyrell Corporation mais deux d'entre eux meurent lors de la tentative et les autres disparaissent. Plus tard, Dave Holden, un Blade Runner, fait passer le test de Voight-Kampff à Leon Kowalski, un nouvel employé de la Tyrell Corporation. Mal à l'aise, Leon, qui est un des réplicants impliqués dans l'affaire, lui tire dessus. Gaff, un policier amateur d'origami, contacte alors Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a quitté le service. Il le conduit à Bryant, l'ancien supérieur de Deckard. Bryant informe Deckard de la situation et lui montre la vidéo où Leon tire sur Holden. Le chef des Blade Runner fixe la mission de Deckard : retrouver et éliminer Leon, Zhora, Pris et Roy Batty (le chef du groupe), les quatre réplicants disparus.
 

Blade Runner
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : David Webb Peoples et Hampton Fancher, d'après le roman de Philip K. Dick
Musique : Vangelis
Production : The Ladd Company, Warner Bros
Genre : science-fiction
Titre en vo : Blade Runner
Pays d’origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 25 juin 1982
Durée : 117 minutes
 
Casting :
Harrison Ford : Rick Deckard
Rutger Hauer : Roy Batty
Sean Young : Rachel
Edward James Olmos : Gaff
M. Emmet Walsh : Bryant
Daryl Hannah : Pris
William Sanderson : J. F. Sebastian
Joe Turkel : Dr Eldon Tyrell
Brion James : Leon Kowalski
Joanna Cassidy : Zhora
Morgan Paull : Holden
Hy Pyke : Taffey Lewis
James Hong : Hannibal Chew
 
Mon avis :
 Alors que, sur grand écran, un certain Blade Runner 2049 avait fait parler de lui, en 2017 pour être plus précis, j’eu grande envie de me replonger dans ce qui est considéré comme étant l’un des plus grands films de Science-Fiction de tous les temps, je veux, bien entendu, parler de Blade Runner, œuvre du non moins célèbre Ridley Scott. L’occasion était par ailleurs plus que belle puisque, aussi incroyable que cela puisse paraitre, la toute dernière fois que j’avais eu l’occasion de voir ce film, j’étais encore en age de fréquenter les bancs de l’école, c’est pour dire, comme vous pouvez imaginez, à la fois mon plaisir et ma curiosité de me plonger dans ce Blade Runner, par certains cotés, une quasi nouveauté pour moi. Et donc, ce fut bien des années après un premier visionnage que j’ai redécouvert Blade Runner, que je me suis donc plonger dans ce long métrage culte, inspiré, pour la petite histoire, par une nouvelle du grand Philip K. Dick, Les Androïdes rêvent-ils de Moutons Électriques ? Et, en toute sincérité, dès les premières minutes, superbes – et qui rappelleront bien des souvenirs a ceux et celles qui, il y a sensiblement un quart de siècle, ont jouer a un certain Final Fantasy 7, celui-ci étant par ailleurs fortement inspiré par Blade Runner – j’avais compris que oui, mille fois oui, j’allais passer un excellent moment de cinéma, que dis-je, que j’aurais devant mes yeux la confirmation que Blade Runner était bien un chef d’œuvre du cinéma de Science-Fiction. Certes, ce ne fut même pas une grande surprise et ne serais-ce que pour toutes les œuvres qu’il aura inspiré par la suite, pour son esthétique somptueuse, sa musique – le grand Vangelis au sommet de son art – ses acteurs et, bien entendu, son synopsis d’une profondeur rare, son coté féerique et cette ambiance de polar qui aura accouché de tout le mouvement cyberpunk, l’œuvre de Ridley Scott ne peut laisser indifférent. Après, d’un autre coté, pour les spectateurs modernes, c’est-à-dire, les plus jeunes d’entre nous, il se peut que le coté un peu old-school du film ne plaise pas a tout le monde, ce qui, au demeurant, est plutôt dommage. Mais bon, en dehors de ce qui reste avant toute chose comme une stricte affaire de gouts – comme le fait de ne pas apprécier la Science-Fiction – force est de constater que, dans son genre, Blade Runner est un excellent film, une œuvre culte que tout amateur de SF se doit d’avoir vu ne serais-ce qu’au moins une fois dans sa vie…
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands films de Science-Fiction, tout simplement, et qui, a lui tout seul, aura inspiré tants d’autres œuvres par la suite que toutes les énumérées serait trop fastidieux. Mais bon, entre les films, les bandes dessinées, les jeux vidéos qui doivent tout ou presque a Blade Runner, comment ne pas rendre hommage au précurseur du courant cyberpunk !?
- Film de Science-Fiction qui reprend a merveille les codes du polar de la grande époque, œuvre empreinte d’une poésie rare et qui donne a réfléchir sur ce qu’est la vie et ce qui peut être qualifié de vivant, il apparait que Blade Runner est davantage qu’un simple film de SF.
- Une œuvre qui est tout sauf manichéenne et malgré leurs atrocités, comment ne pas éprouver de la compassion pour ses réplicants qui ont peur de mourir ?!
- Si Harrison Ford est égal à lui-même, il est clair que le reste du casting est a la hauteur, particulièrement Rutger Hauer qui a même des postures quasi christiques vers la fin.
- La bande originale de Vangelis, tout simplement parfaite et qui est pour beaucoup pour l’ambiance du film.
 
Points Négatifs :
- Les hurlements de loup de Rutger Hauer lors de sa course poursuite avec Harrison Ford…
- Certaines scènes accusent peut-être un peu leur âge, du moins, pour les plus jeunes d’entre nous.
 
Ma note : 9/10

La Mouche


La Mouche
 
Seth Brundle, un scientifique aussi brillant qu'excentrique et solitaire, rencontre la journaliste Veronica Quaife. Il la ramène à son laboratoire et lui montre son invention : le télépod, qui consiste à transporter quasi-instantanément d'une cabine à une autre un objet ou un être vivant. Seth persuade Veronica de garder son secret en échange de droits exclusifs sur l'histoire, et elle commence à l'assister dans son travail. Cependant, bien que le télépod puisse téléporter des objets inanimés, il n'est pas au point avec les tissus vivants, comme le montre un essai raté sur un babouin qui se retrouve horriblement mutilé. Seth et Veronica entament une relation. Leur première nuit d'amour donne à Seth l'idée de reprogrammer le télépod pour qu'il soit fonctionnel avec des êtres faits de chair et de sang. Il parvient enfin à téléporter avec succès un deuxième babouin. Veronica part soudainement et Seth s'inquiète du fait qu'elle reprenne sa relation avec Stathis Borans, son rédacteur-en-chef. Seth décide de se téléporter, ignorant qu'une mouche s'est glissée avec lui à l'intérieur de la cabine. En apparence, l'expérience est un succès et il sort parfaitement indemne de la cabine de réception.
 

La Mouche
Réalisation : David Cronenberg
Scénario : David Cronenberg, Charles Edward Pogue
Musique : Howard Shore
Production : Brooksfilms, SLM Production Group
Genre : Épouvante, Horreur, Science-Fiction
Titre en vo : The Fly
Pays d'origine : Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 15 août 1986
Durée : 96 mn

Casting :
Jeff Goldblum : Seth Brundle
Geena Davis : Veronica Quaife
John Getz : Stathis Borans
Joy Boushel : Tawny
Leslie Carlson : Dr Brent Cheevers
George Chuvalo : Marky
David Cronenberg : le gynécologue
 
Mon avis :
 Dans ma critique précédente, j’avais eu l’occasion de vous parler de The Thing, véritable classique du cinéma horrifique des années 80 et qui, pour la petite histoire et comme les amateurs du Septième Art le savent bien, était le remake d’un long métrage plus ancien et datant des années 50, La Chose d’un Autre Monde. Cependant, si le remake du sieur John Carpenter s’était avéré être supérieure à l’œuvre originale, chose peu commune, au demeurant, je pense ne pas me tromper en affirmant que ce n’est pas aussi évident avec le cas qui nous occupe à présent, c’est-à-dire, La Mouche. En effet, aussi réussit fut le long métrage du sieur David Cronenberg et même si, lui aussi, peut être classé sans la moindre exagération comme étant un véritable classique du genre horrifique, je ne peux pas oublier qu’il n’est, lui aussi, qu’un remake et que l’œuvre originale, La Mouche Noire du sieur Kurt Neumann, lui est peut-être supérieur par certains aspects. Cependant, malgré cet avis qui n’est que le miens et que certains pourront estimer pour le moins contestable, je reconnais, sans peine, que le long métrage de David Cronenberg est une œuvre qui mérite le détour, surtout si vous êtes un fan absolu du cinéma d’horreur. L’intrigue, aussi rocambolesque et tirée par les cheveux soit-elle – un scientifique, seul, crée dans son coin un télétransporteur et, lors des essais, fusionne avec une mouche qui avait eu la mauvaise idée de rentrer dans la machine alors qu’il s’y trouvait – n’en reste pas moins suffisamment efficace pour attirer l’attention des amateurs du genre, surtout que celle-ci permet au sieur Cronenberg de s’en donner à cœur joie et de nous proposer une fusion homme/insecte qui va, très rapidement, devenir pour le moins spectaculaire et marquer durablement les esprits. Et, justement, Jeff Goldblum, loin d’être la star qu’il devint par la suite, va éblouir ce film de par ses multiples transformations, ses galipettes, ses prouesses physiques mais aussi par un certain sex-appeal peu commun chez les scientifiques, du moins, tel qu’on se les imagine. Et donc, comme il fallait s’y attendre, tout cela va finir mal et que l’on passera rapidement du coté super-héros au monstre pur et dur, La Mouche n’est pas exempt de certaines scènes plus touchantes, surtout en raison de la relation entre les deux protagonistes principaux, fatalement, vouée a l’échec. Bref, vous l’avez compris, tous les ingrédients étaient bel et bien en place pour faire de ce film le classique qu’il est devenu et que, quelque part, il mérite, cependant, malgré d’indéniables qualités, je ne peux occulter quelques défauts qui me semblent important et qui, selon moi, nuisent fortement a l’impression générale que je me suis fait de ce film. Ainsi, scénaristiquement et visuellement, La Mouche est très marqué années 80, ce, dans le mauvais sens du terme car je pense que ce film aurait mérité un développement plus conséquent et que l’esbroufe prend trop souvent le pas sur le fond. De même, le final, bourré de clichés, est raté avec son coté trop much. Cela est dommage car, objectivement, La Mouche est un bon film qui, dans l’ensemble, mérite amplement la place qu’il occupe depuis sa sortie en tant que classique du genre horrifique, mais bon, mieux maitrisé, avec un scénario plus aboutit, nous aurions eu droit a un grand film, ce qui, selon moi et au risque de me faire pas mal d’ennemis, n’est pas le cas…
 

Points Positifs
 :
- Un bon classique du cinéma horrifique des années 80 et, on peut le reconnaitre sans la moindre exagération, un des plus beaux fleurons d’un genre qui, de nos jours, ne nous propose plus de véritables incontournables depuis longtemps. Bref, si vous êtes un amateur, vous ne pouvez pas passer a coté de La Mouche !
- Un postulat de départ un peu tiré par les cheveux, certes, mais qui n’en reste pas moins suffisamment efficace pour ravir les amateurs du genre fantastique.
- Jeff Goldblum qui, pour rappel, n’était pas encore la star qu’il devint par la suite, brille particulièrement dans ce film et crève littéralement l’écran. Il faut dire que ses prouesses athlétiques et son physique avantageux y sont pour beaucoup.
- En se remettant dans le contexte de l’époque, il faut reconnaitre que les effets spéciaux sont plutôt réussis et que les multiples transformations en homme/insecte de notre pauvre scientifique sont spectaculaires.

Points Négatifs :
- Dommage que la forme prenne ici largement le dessus sur le fond car je pense que La Mouche aurait probablement gagné à être moins spectaculaire, pour ne pas dire tape à l’œil. Mais bon, c’était l’époque qui voulait cela et les années 80 n’étaient pas non plus connues pour leurs finesses narratives…
- Un scientifique, seul dans son coin et dans un hangar a moitié ouvert aux quatre vents, invente un télétransporteur, fanfaronne en le montrant à la première venue puis le teste sans prendre la moindre précaution. Force est de constater que, scénaristiquement, cela est un peu léger !
- Un final qui tombe dans le ridicule tellement il est exagérer. Cela est dommage car celui-ci nuit fortement au ressentit que l’on a du film.

Ma note : 7,5/10

The Thing


The Thing
 
Pendant l'hiver 1982 en Antarctique, un hélicoptère norvégien pourchasse un chien près d'une station de recherche américaine. Tandis que les Américains accourent, une grenade détruit par accident l'hélicoptère et tue le pilote. Le tireur hors de contrôle continue de tirer sur le chien et blesse un Américain. Le lieutenant Garry, commandant du poste, tire alors sur le Norvégien, qui meurt. Le pilote d'hélicoptère, R. J. MacReady et le docteur Copper, volent jusqu'au camp norvégien et trouvent des ruines calcinées, avec le corps d'un homme qui s'est suicidé et un gros bloc de glace avec une cavité creuse. Dehors, ils découvrent les restes brûlés d'un cadavre humanoïde à deux faces. De retour à la station, le biologiste Blair effectue une autopsie sur la chose, mais ne trouve des organes normaux. Clark, le maître-chien de la station, conduit le chien dans le chenil avec les chiens de traîneau de la station. L'animal subit une monstrueuse métamorphose et les attaque. MacReady tire l'alarme incendie après avoir entendu les chiens hurler, descend avec une carabine et commence à tirer sur la créature qui est en train d'absorber un des chiens. La chose tente de se sauver par le plafond. Childs (un autre membre de la station) incinère la créature avec un lance-flammes. Une autopsie révèle que la chose est capable d'imiter parfaitement toute autre forme de vie. Sachant que le chien est resté dans la station toute la journée, Blair soupçonne que n'importe qui peut être remplacé et imité par la créature.
 

The Thing
Réalisation : John Carpenter
Scénario : Bill Lancaster, d'après l'œuvre de John W. Campbell
Musique : Ennio Morricone
Production : Universal Pictures, Turman-Foster Company
Genre : Horreur, Science-Fiction
Titre en vo : John Carpenter's The Thing
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 25 juin 1982
Durée : 109 mn
 
Casting :
Kurt Russell : R. J. MacReady, pilote d'hélicoptère
Wilford Brimley : Dr. Blair, chef du département scientifique et biologiste
Keith David : Childs, mécanicien
David Clennon : Palmer, assistant mécanicien et copilote
T.K. Carter : Nauls, cuisinier
Donald Moffat : Garry, responsable de la sécurité
Thomas G. Waites : Windows, responsable de la liaison radio et de l'informatique
Richard Masur : Clark, responsable des chiens de traineaux
Richard A. Dysart : le docteur Copper, médecin
Joel Polis : Fuchs, assistant biologiste
Charles Hallahan : Vance Norris, géologue
Peter Maloney : George Bennings, météorologue
Larry Franco : le norvégien avec un fusil
Adrienne Barbeau : la voix de l'ordinateur
John Carpenter : un norvégien dans les images vidéo
Jed : le chien
 
Mon avis :
 Poursuivons avec mes critiques des classiques du cinéma fantastique et de Science-Fiction avec, à présent, ce qui est, sans aucune discussion possible, un des films les plus connus des années 80, du moins, pour ce qui est du genre cité précédemment, je veux, bien entendu, parler de The Thing. Pour la petite histoire, celui-ci est, avant toute chose, le remake d’un long métrage plus ancien et datant des années 50, La Chose d’un Autre Monde, film tiré d’un roman de John W. Campbell, Who Goes There?, et qui ravira particulièrement les amateurs de vieux films, ce dernier accusant pas mal son âge et, surtout, son anticommunisme franchement agaçant pour ne pas dire ridicule – mais bon, en remettant les choses dans leur contextes, il faut se souvenir qu’aux Etats-Unis, alors, nous étions en plein Maccartisme. Cependant, The Thing, lui, est une œuvre qui, en toute franchise, est bien plus intéressante – alors que ce n’est pas toujours le cas avec les remakes – au point même que, pour la plupart des gens, si La Chose d’un Autre Monde est une œuvre inconnue, il en est tout autrement de The Thing, film devenu culte depuis sa sortie, en 1982. Il faut dire que, avec ce long métrage, le réalisateur, John Carpenter, à réaliser un travail remarquable : premièrement, en respectant davantage l’œuvre originale, ensuite, en faisant fit de tout ce coté qui agaçait tant le spectateur dans La Chose d’un Autre Monde – anticommunisme, créature ridicule, romance pathétique et inutile – pour nous livrer, à la place, une œuvre qui, au demeurant, tient davantage de l’horreur pure que de la Science-Fiction. Ainsi, entre les diverses apparitions de la créature – métamorphe ce qui nous permet de la voir sous diverses formes différentes, le plus souvent horrible – le coté angoissant au possible renforcé par le huit-clos que représente la station polaire et, bien entendu, la paranoïa qui transparait au sein du petit groupe de scientifiques puisque, très rapidement, tout le monde se méfie de tout le monde, The Thing est une réussite indéniable et, accessoirement, un des plus beaux exemples du genre, surtout de son époque – une époque, au demeurant, bien plus faste pour le cinéma d’horreur qu’actuellement. Naturellement, on pourra noter quelques petites faiblesses, ici et là, quelques imperfections – personnages stéréotypés pour certains, raccourcis scénaristiques – qui empêchent ce film d’atteindre le statut si envier de chef d’œuvre, mais bon, malgré cela, il n’en reste pas moins que The Thing est un bon film, que dis-je, un très bon film d’horreur et si les plus jeunes d’entre nous risquent de tiquer un peu devant ce cinéma d’un autre temps, il est indéniable que les autres, eux, savoureront avec plaisir une œuvre qui, malgré ses quatre décennies, n’a rien perdue de sa force…
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs films d’horreurs – oui, nous sommes plus dans cette catégorie que dans la SF pure et dure – des années 80, une œuvre culte et que tout cinéphile digne de ce nom se doit d’avoir vu au moins une fois dans sa vie.
- Formidable huit-clos paranoïaque a l’ambiance pesante, The Thing nous tient en haleine de la première à la dernière minute. Il faut dire que John Carpenter livre ici un excellent travail et sait comment captiver l’intérêt du spectateur.
- Même s’il ne s’agit que du remake d’une vieille adaptation d’un vieux roman, c’est The Thing qui, au final, est le plus connu, ce qui, ma foi, n’est pas anodin.
- Pour l’époque, les effets spéciaux sont plutôt bons, c’est incontestable – après, il vaut mieux être suffisamment agé ou habituer au genre pour ne pas être choquer par ceux-ci… oui, c’était bien avant l’ère du numérique.
- Un casting efficace et plutôt bon dans l’ensemble avec, en tête de liste, Kurt Russell égal à lui-même.
 
Points Négatifs :
- On ne peut pas vraiment dire que les protagonistes soient tous charismatiques, c’est plutôt une équipe d’individus plutôt stéréotypés dans l’ensemble.
- Quelques raccourcis scénaristiques par moments et j’aurai préféré que le film soit un poil plus long.
- Si vous êtes trop jeunes ou si vous n’êtes pas familier avec les vieux films – quoi que, j’ai un peu de mal a estimer que The Thing est si vieux que ça puisque j’avais sensiblement huit ans lorsqu’il est sortit – vous risquez d’être dubitatif avec ces effets spéciaux d’un autre âge. Après tout, c’est normal que ce long métrage accuse un peu son âge…
 
Ma note : 7,5/10

vendredi 2 mai 2025

Abyss


Abyss
 
L’USS Montana, un sous-marin nucléaire lanceur d'engins américain, coule non loin du bord de la fosse des Caïmans après une rencontre fortuite avec un objet immergé non identifié. Le sous-marin repose par 274 mètres de fond, alors que des navires et des sous-marins de l'Union soviétique se dirigent vers la zone pour tenter de sauver l'équipage, avec de plus un ouragan en formation en surface. Afin de porter secours aux éventuels survivants, la marine américaine décide alors que la façon la plus rapide de monter une opération de sauvetage est d'introduire une équipe de commandos SEAL à l'intérieur de Deepcore, une plate-forme de forage pétrolier sous-marine expérimentale qui se trouve près de la zone du naufrage, celle-ci navigant à 518 mètres au-dessous du niveau de la mer, pour leur servir de base d'opérations. Le concepteur de la plate-forme réquisitionnée, le docteur Lindsey Brigman, insiste pour accompagner l'équipe SEAL, même si son ex-mari, Virgil « Bud » Brigman, occupe actuellement le poste de contremaître de la plate-forme. L'équipe SEAL, avec à sa tête le lieutenant Hiram Coffey, embarque avec Lindsey à bord d'un bathyscaphe, les entrainant dans les profondeurs sous-marines en direction de la plate-forme. Cependant, lors de la descente, Coffey commence à éprouver un syndrome nerveux des hautes pressions, mais ne révèle pas son état aux autres membres de l'équipe.
 

Abyss
Réalisation : James Cameron
Scénario : James Cameron
Musique : Alan Silvestri
Production : 20th Century Fox, Lightstorm Entertainment
Genre : Science-Fiction
Titre en vo : The Abyss
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 09 août 1989
Durée : 171 mn
 
Casting :
Ed Harris : Virgil « Bud » Brigman
Mary Elizabeth Mastrantonio : Lindsey Brigman
Michael Biehn : le lieutenant Hiram Coffey
Leo Burmester : Catfish De Vries
Todd Graff : Alan « Hippy » Carnes
John Bedford Lloyd : Jammer Willis
J. C. Quinn : Arliss Sonny Dawson
Kimberly Scott : Lisa « One Night » Standing
Capt. Kidd Brewer Jr. : Lew Finler
George Robert Klek : Wilhite
Christopher Murphy : Schoenick
Adam Nelson : Ensign Monk
Richard Warlock : Dwight Perry
Jimmie Ray Weeks : Leland McBride
J. Kenneth Campbell : le commandant DeMarco
Ken Jenkins : Gerard Kirkhill, représentant de la Benthic Petroleum Co.
Chris Elliott : Bendix
Peter Ratray : le capitaine Kretschner de l'USS Montana
Michael Beach : l'opérateur sonar Aaron Barnes de l'USS Montana
Brad Sullivan : l'officier de l'USS Montana
Frank Lloyd : le navigateur de l'USS Montana
William Wisher : Bill Tyler, journaliste
Michael Chapman : le docteur Berg
 
Mon avis :
 Aussi incroyable que cela puisse paraitre, jusqu’à il y a peu de temps, je n’avais jamais regardé ce classique de la SF qu’est Abyss, non pas que je n’avais jamais eu l’opportunité auparavant, cela serait vous mentir, mais bon, parfois, on passe littéralement a coté de longs métrages archiconnus, ce, sans qu’il y ait d’explications tout a fait logiques à cela. Mais bon, comme il est de coutume de le dire, mieux vaut tard que jamais, et, justement, sur ce point, il était grand temps que, environ trois décennies après sa sortie dans les salles obscures, je découvre, enfin, ce long métrage, culte pour beaucoup, du sieur James Cameron – oui, le même qui, quelques années plus tard, réalisa un certain Titanic, autre film où les acteurs ont été légèrement mouillés. Et donc, quid de mon impression après visionnage de la chose ? Eh bien, comment dire, déjà, le souci, c’est que, grosso modo et sans avoir jamais vu Abyss jusque là, je savais plus ou moins ce qui s’y passait, du moins, pour ce qui est des grandes lignes. Bref, autant pour l’effet de surprise, mais bon, il restait le principal, le déroulement de l’intrigue en elle-même, les acteurs, les effets spéciaux, et là, ma foi, force est de constater que, dans l’ensemble, tout cela est plutôt bon, loin d’être exceptionnel, il faut le reconnaitre, mais bon, et, quelque part, c’était déjà un bon point. Cependant, malgré ces quelques points positifs, le principal souci de cet Abyss, c’est que, malgré tout un tas de bonnes idées – excellent huit clos dans un environnement oppressant au possible, des effets spéciaux efficaces pour l’époque, et ce choix de nous présenter des aliens vivant au fond des océans, ce qui ravira les amateurs d’Ivan T. Sanderson qui auront lu son livre, Les Invisibles sous les Mers – James Cameron rate le coche, et, accessoirement, le chef d’œuvre, ce, en faisant, premièrement, un film beaucoup trop long ce qui ne se justifie aucunement – en fait, certaines scènes durent des plombes – et, pire encore, en tombant dans une certaine mièvrerie navrante, surtout dans le dernier tiers de celui-ci : l’histoire d’amour entre Ed Harris et Mary Elizabeth Mastrantonio, gnangnan au possible, les scènes de sauvetages in extrémis de ces deux là, limites ridicules, et la mansuétude des aliens a l’égard de l’humanité qui, ma foi, tombe un peu a plat. Dommage car tout n’est pas à jeter dans Abyss qui reste dans l’ensemble un bon film de Science-Fiction : certaines scènes sont franchement époustouflantes, les appareils montrés a l’écran existent réellement – oui, même le fluide respiratoire, aussi incroyable que cela puisse paraitre – et, en tant que huit-clos oh combien oppressant, c’est indéniablement une réussite. Hélas, trop de défauts gâchent un peu l’ensemble et font que, au final, prétendre que cet Abyss serait un chef d’œuvre, serait, selon moi, excessif. Après, il aurait juste fallut que le sieur Cameron ne tombe pas dans une niaiserie hors de propos et tout aurait été parfait, ou presque…
 

Points Positifs
 :
- Le postulat de départ est plutôt intéressant et cette idée de huit-clos sous marin est une réussite, surtout que, au vu des profondeurs, les protagonistes semblent bien mal barrés pour en réchapper.
- D’un point de vu technique, il faut rendre a César ce qui lui appartient et donc, au sieur Cameron la réussite d’un tournage oh combien complexe sous des litres d’eau et qui donne au final des scènes tout bonnement époustouflantes par moments.
- Des extraterrestres sous les mers ? Certains trouveront l’idée singulière, pas moi puisque, au contraire, nombreux ont été, au fil des décennies voir des siècles, les observations d’objets non identifiés en rapport avec le milieu marin.
- L’apparence des fameux aliens, le coté pacifiste de ces derniers, ce qui nous change également de bon nombre de leurs représentations, plutôt belliqueuses en temps normal dans ce genre de films.
- Entre les petits sous marins de poche d’explorations qui existent bel et bien voir, de façon plus surprenante, le fluide respiratoire – voir la scène du rat – qui n’est pas une invention de Cameron, Abyss possède un petit coté crédible plutôt plaisant.
- Pour l’époque, nous sommes à la fin des années 80, les effets spéciaux sont franchement une réussite.
- Le rat, personnage secondaire, certes, mais oh combien sympathique – oui, je sais, j’exagère là !
 
Points Négatifs :
- Malheureusement, Abyss tombe vers la fin dans une mièvrerie totalement hors de propos et qui nuit énormément au film dans son ensemble : déjà, l’histoire d’amour entre les deus protagonistes principaux est gnangnan au possible, mais ensuite, les aliens qui menacent l’humanité de destruction avant de faire marche arrière – on se demande pourquoi – tout en sauvant les personnages et en se faisant connaitre a la face du monde, euh, comment dire…
Abyss est beaucoup trop long, cela étant dut au fait que certaines scènes s’étalent, sans la moindre justification, en longueur.
- Non seulement la scène du sauvetage de Mary Elizabeth Mastrantonio dure trop longtemps, mais en plus, elle n’est pas crédible pour un sou !
- Ah, la fameuse plongée dans les abysses d’Ed Harris, un grand moment de n’importe quoi ! Vers le milieu de celle-ci, il est complètement dans les vapes, or, une fois arrivé au fond, il retrouve ses esprits par la grâce du Saint-Esprit et, bien évidement, réussit à neutraliser une charge nucléaire en… coupant un fil ! Bien entendu, il aura hésité auparavant entre deux fils avant de faire le bon choix…
 
Ma note : 7/10