La
Mouche
Seth
Brundle, un scientifique aussi brillant qu'excentrique et solitaire, rencontre
la journaliste Veronica Quaife. Il la ramène à son laboratoire et lui montre
son invention : le télépod, qui consiste à transporter quasi-instantanément
d'une cabine à une autre un objet ou un être vivant. Seth persuade Veronica de
garder son secret en échange de droits exclusifs sur l'histoire, et elle
commence à l'assister dans son travail. Cependant, bien que le télépod puisse
téléporter des objets inanimés, il n'est pas au point avec les tissus vivants,
comme le montre un essai raté sur un babouin qui se retrouve horriblement
mutilé. Seth et Veronica entament une relation. Leur première nuit d'amour
donne à Seth l'idée de reprogrammer le télépod pour qu'il soit fonctionnel avec
des êtres faits de chair et de sang. Il parvient enfin à téléporter avec succès
un deuxième babouin. Veronica part soudainement et Seth s'inquiète du fait
qu'elle reprenne sa relation avec Stathis Borans, son rédacteur-en-chef. Seth décide
de se téléporter, ignorant qu'une mouche s'est glissée avec lui à l'intérieur
de la cabine. En apparence, l'expérience est un succès et il sort parfaitement
indemne de la cabine de réception.
La Mouche
Réalisation : David
Cronenberg
Scénario : David
Cronenberg, Charles Edward Pogue
Musique : Howard
Shore
Production : Brooksfilms,
SLM Production Group
Genre : Épouvante,
Horreur, Science-Fiction
Titre
en vo : The Fly
Pays
d'origine : Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 15 août 1986
Durée : 96
mn
Casting :
Jeff
Goldblum : Seth Brundle
Geena
Davis : Veronica Quaife
John
Getz : Stathis Borans
Joy
Boushel : Tawny
Leslie
Carlson : Dr Brent Cheevers
George
Chuvalo : Marky
David
Cronenberg : le gynécologue
Mon
avis : Dans ma critique précédente, j’avais
eu l’occasion de vous parler de The Thing,
véritable classique du cinéma horrifique des années 80 et qui, pour la petite
histoire et comme les amateurs du Septième Art le savent bien, était le remake
d’un long métrage plus ancien et datant des années 50, La Chose d’un Autre Monde. Cependant, si le remake du sieur John
Carpenter s’était avéré être supérieure à l’œuvre originale, chose peu commune,
au demeurant, je pense ne pas me tromper en affirmant que ce n’est pas aussi
évident avec le cas qui nous occupe à présent, c’est-à-dire, La Mouche. En effet, aussi réussit fut
le long métrage du sieur David Cronenberg et même si, lui aussi, peut être classé
sans la moindre exagération comme étant un véritable classique du genre
horrifique, je ne peux pas oublier qu’il n’est, lui aussi, qu’un remake et que
l’œuvre originale, La Mouche Noire du
sieur Kurt Neumann, lui est peut-être supérieur par certains aspects. Cependant,
malgré cet avis qui n’est que le miens et que certains pourront estimer pour le
moins contestable, je reconnais, sans peine, que le long métrage de David
Cronenberg est une œuvre qui mérite le détour, surtout si vous êtes un fan
absolu du cinéma d’horreur. L’intrigue, aussi rocambolesque et tirée par les
cheveux soit-elle – un scientifique, seul, crée dans son coin un
télétransporteur et, lors des essais, fusionne avec une mouche qui avait eu la
mauvaise idée de rentrer dans la machine alors qu’il s’y trouvait – n’en reste
pas moins suffisamment efficace pour attirer l’attention des amateurs du genre,
surtout que celle-ci permet au sieur Cronenberg de s’en donner à cœur joie et
de nous proposer une fusion homme/insecte qui va, très rapidement, devenir pour
le moins spectaculaire et marquer durablement les esprits. Et, justement, Jeff
Goldblum, loin d’être la star qu’il devint par la suite, va éblouir ce film de
par ses multiples transformations, ses galipettes, ses prouesses physiques mais
aussi par un certain sex-appeal peu commun chez les scientifiques, du moins,
tel qu’on se les imagine. Et donc, comme il fallait s’y attendre, tout cela va
finir mal et que l’on passera rapidement du coté super-héros au monstre pur et
dur, La Mouche n’est pas exempt de
certaines scènes plus touchantes, surtout en raison de la relation entre les
deux protagonistes principaux, fatalement, vouée a l’échec. Bref, vous l’avez
compris, tous les ingrédients étaient bel et bien en place pour faire de ce
film le classique qu’il est devenu et que, quelque part, il mérite, cependant,
malgré d’indéniables qualités, je ne peux occulter quelques défauts qui me
semblent important et qui, selon moi, nuisent fortement a l’impression générale
que je me suis fait de ce film. Ainsi, scénaristiquement et visuellement, La Mouche est très marqué années 80, ce,
dans le mauvais sens du terme car je pense que ce film aurait mérité un développement
plus conséquent et que l’esbroufe prend trop souvent le pas sur le fond. De
même, le final, bourré de clichés, est raté avec son coté trop much. Cela est
dommage car, objectivement, La Mouche
est un bon film qui, dans l’ensemble, mérite amplement la place qu’il occupe
depuis sa sortie en tant que classique du genre horrifique, mais bon, mieux
maitrisé, avec un scénario plus aboutit, nous aurions eu droit a un grand film,
ce qui, selon moi et au risque de me faire pas mal d’ennemis, n’est pas le cas…
Points
Positifs :
-
Un bon classique du cinéma horrifique des années 80 et, on peut le reconnaitre
sans la moindre exagération, un des plus beaux fleurons d’un genre qui, de nos
jours, ne nous propose plus de véritables incontournables depuis longtemps.
Bref, si vous êtes un amateur, vous ne pouvez pas passer a coté de La Mouche !
-
Un postulat de départ un peu tiré par les cheveux, certes, mais qui n’en reste
pas moins suffisamment efficace pour ravir les amateurs du genre fantastique.
-
Jeff Goldblum qui, pour rappel, n’était pas encore la star qu’il devint par la
suite, brille particulièrement dans ce film et crève littéralement l’écran. Il
faut dire que ses prouesses athlétiques et son physique avantageux y sont pour
beaucoup.
-
En se remettant dans le contexte de l’époque, il faut reconnaitre que les
effets spéciaux sont plutôt réussis et que les multiples transformations en
homme/insecte de notre pauvre scientifique sont spectaculaires.
Points Négatifs :
-
Dommage que la forme prenne ici largement le dessus sur le fond car je pense
que La Mouche aurait probablement
gagné à être moins spectaculaire, pour ne pas dire tape à l’œil. Mais bon, c’était
l’époque qui voulait cela et les années 80 n’étaient pas non plus connues pour
leurs finesses narratives…
-
Un scientifique, seul dans son coin et dans un hangar a moitié ouvert aux
quatre vents, invente un télétransporteur, fanfaronne en le montrant à la
première venue puis le teste sans prendre la moindre précaution. Force est de
constater que, scénaristiquement, cela est un peu léger !
-
Un final qui tombe dans le ridicule tellement il est exagérer. Cela est dommage
car celui-ci nuit fortement au ressentit que l’on a du film.
Ma note : 7,5/10