vendredi 15 mars 2024

Nosferatu le Vampire


Nosferatu le Vampire
 
En 1838, dans la ville fictive de Wisborg, Thomas Hutter, un jeune clerc de notaire ayant fait un heureux mariage avec Ellen, doit partir pour la Transylvanie afin de vendre une propriété au comte Orlock, qui désire avoir une résidence dans la ville. Après un périple sur une terre d'ombres, le jeune homme est accueilli au sein d’un sinistre château par le comte. Durant la transaction, Orlock aperçoit une miniature d’Ellen, qui le fascine et décide d’acquérir le bâtiment, proche de la maison du couple, qui lui est proposé. Hutter, hôte du comte, ne tardera pas à découvrir la véritable nature de celui-ci. Alors Nosferatu cheminera vers sa nouvelle propriété, répandant dans son sillage une épidémie de peste. Ellen, bientôt en proie aux mains griffues de Nosferatu qui la convoite, laissera le comte faire d’elle sa victime et sacrifie son sang au vampire pour sauver la ville frappée par la peste.
 

Nosferatu le Vampire
Réalisation : Friedrich Wilhelm Murnau
Scénario : Henrik Galeen, d'après Dracula de Bram Stoker
Musique : Hans Erdmann
Production : Prana Film Berlin GmbH
Genre : Horreur, Fantastique
Titre en vo : Nosferatu, eine Symphonie des Grauens
Pays d'origine : Allemagne
Langue d'origine : allemand
Date de sortie : 04 mars 1922
Durée : 94 mn

Casting :
Max Schreck : le comte Orlock / Nosferatu
Gustav von Wangenheim : Thomas Hutter
Alexander Granach : Knock
Greta Schröder : Ellen Hutter
Georg H. Schnell : Harding
Ruth Landshoff : Ruth, la sœur d'Harding
John Gottowt : le professeur Bulwer
Gustav Botz : le professeur Sievers
Max Nemetz : le capitaine de l'Empusa
Wolfgang Heinz : le premier matelot de l'Empusa
Heinrich Witte : le garde de l'asile
Guido Herzfeld : un gardien
Karl Etlinger : un étudiant du professeur Bulwer
Hardy von François : le docteur à l'hôpital
Fanny Schreck : l'infirmière à l'hôpital
Albert Venohr : matelot de l'Empusa
Loni Nest : enfant à la fenêtre
 
Mon avis :
 Environ un quart de siècle après la sortie du célèbre Dracula de Bram Stocker, Nosferatu le Vampire, œuvre du sieur Friedrich Wilhelm Murnau, sans nul doute, un des plus grands réalisateurs des débuts du cinéma, est, probablement, la toute première adaptation, non officielle, à l’écran du fameux Vampire des Carpates. Nous sommes donc en 1922, il y a plus d’un siècle et le sieur Murnau croit tromper son monde et, plus précisément, la veuve du romancier britannique qui, au demeurant, ne sera pas dupe, en changeant les noms des protagonistes ainsi que les lieux. Naturellement, ceux qui connaissent l’œuvre originale s’amuseront grandement de la supercherie tant elle apparait comme étant évidente et si, dans ce film, Dracula se prénomme Orlock et s’il y a bel et bien quelques différences avec le roman, dans les grandes lignes, il est difficile de ne pas reconnaitre que nous avons affaire a une adaptation en bonne et due forme. Ceci étant dit, cela importe peu car le principal est ailleurs et oui, si l’on peut encore en douter, Nosferatu le Vampire est bel et bien un grand film, une œuvre magistrale qui n’a absolument rien perdu de sa force et de son intérêt un siècle plus tard ! Alors, bien entendu, en affirmant cela, j’ai parfaitement conscience que je m’adresse avant toute chose a un certain public de niche, connaisseur et qui n’a pas peur de se plonger dans la Préhistoire du cinéma, un public qui, sans la moindre difficulté, saura reconnaitre et apprécier un film comme ce Nosferatu. Les autres, autrement plus nombreux, passeront leur chemin mais, quelque part, cela importe peu car si ces derniers, aujourd’hui, apprécient le cinéma fantastique et horrifique, ils ne savent pas a quel point ces deux genres doivent presque tout aux pionner dont, naturellement, Nosferatu fait partie… Mise en scène audacieuse avec ses multiples effets pour le moins étonnants pour l’époque surtout que le film est tournée en grande partie dans des décors naturels et non en studio, jeux de lumières avec utilisation de codes couleurs – jaunes, bleus, roses – qui sont encore utilisés, parfois, de nos jours, effets spéciaux imaginatif et qui font leurs petits effets sans oublier, naturellement, un coté angoissant et tout un tas de thématiques qui seront repris dans quasiment tous les films de vampires a suivre… Bref, avec Nosferatu le Vampire, Friedrich Wilhelm Murnau nous livre ce qui est bel et bien un monument du cinéma fantastique et si, incontestablement, celui-ci accuse son âge depuis bien longtemps, il n’en reste pas moins comme étant toujours un incontournable que tout véritable amateur de cinéma fantastique se doit de voir au moins une fois dans sa vie, ne serais, bien entendu, que pour connaitre la fameuse genèse d’un genre qui a toujours droit de cité, un siècle plus tard…
 

Points Positifs
 :
- Un des tout premiers grands films fantastiques de l’histoire du Septième Art et, accessoirement, le premier chef d’œuvre du genre vampirique – qui, bien entendu, en connaitra quelques autres. Un siècle plus tard, Nosferatu le Vampire n’a rien perdu de sa force et de son intérêt, particulièrement historique, et se doit d’être vu par les amateurs du genre.
- Comment ne pas reconnaitre l’immense talent de Friedrich Wilhelm Murnau qui livre ici un de ses premiers films et qui fait preuve d’une imagination pour le moins fascinante dans sa mise en scène inventive et osée pour l’époque – rappelons qu’une bonne partie du film est tournée dans des décors naturels…
- Même si le Comte Orlock est, naturellement Dracula, force est de constater que celui-ci est devenu, depuis un siècle, une des figures marquantes des créatures fantastiques de la culture populaire.
- Un casting de qualité composé de quelques grands noms ou de futurs grands noms du cinéma allemand de l’entre-deux guerres. Naturellement, Max Schreck est la figure le plus connue du lot pour son interprétation du Comte Orlock.
- Effets spéciaux, décors naturels, costumes, effets de lumières : nous dépassons, ici, le simple expressionisme allemand…

Points Négatifs :
- Bien entendu, Nosferatu le Vampire n’est absolument pas un film destiné au grand public et il faut reconnaitre que, avec son siècle d’existence, celui-ci, actuellement, n’est uniquement destiné qu’à une petite frange du public que l’on qualifiera de connaisseurs…
- Nous avons tout de même affaire a une copie de Dracula qui ne dit pas son nom et qui, pour la petite histoire, aurait put lui être fatale vu que décision avait été donnée de détruire toutes les bobines du film.

Ma note : 8,5/10

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