Nosferatu
le Vampire
En
1838, dans la ville fictive de Wisborg, Thomas Hutter, un jeune clerc de
notaire ayant fait un heureux mariage avec Ellen, doit partir pour la
Transylvanie afin de vendre une propriété au comte Orlock, qui désire avoir une
résidence dans la ville. Après un périple sur une terre d'ombres, le jeune
homme est accueilli au sein d’un sinistre château par le comte. Durant la
transaction, Orlock aperçoit une miniature d’Ellen, qui le fascine et décide
d’acquérir le bâtiment, proche de la maison du couple, qui lui est proposé.
Hutter, hôte du comte, ne tardera pas à découvrir la véritable nature de
celui-ci. Alors Nosferatu cheminera vers sa nouvelle propriété, répandant dans
son sillage une épidémie de peste. Ellen, bientôt en proie aux mains griffues
de Nosferatu qui la convoite, laissera le comte faire d’elle sa victime et
sacrifie son sang au vampire pour sauver la ville frappée par la peste.
Nosferatu le Vampire
Réalisation : Friedrich
Wilhelm Murnau
Scénario : Henrik
Galeen, d'après Dracula de Bram
Stoker
Musique : Hans
Erdmann
Production : Prana
Film Berlin GmbH
Genre : Horreur,
Fantastique
Titre
en vo : Nosferatu, eine Symphonie des
Grauens
Pays
d'origine : Allemagne
Langue
d'origine : allemand
Date
de sortie : 04 mars 1922
Durée : 94
mn
Casting :
Max
Schreck : le comte Orlock /
Nosferatu
Gustav
von Wangenheim : Thomas Hutter
Alexander
Granach : Knock
Greta
Schröder : Ellen Hutter
Georg
H. Schnell : Harding
Ruth
Landshoff : Ruth, la sœur
d'Harding
John
Gottowt : le professeur Bulwer
Gustav
Botz : le professeur Sievers
Max
Nemetz : le capitaine de l'Empusa
Wolfgang
Heinz : le premier matelot de l'Empusa
Heinrich
Witte : le garde de l'asile
Guido
Herzfeld : un gardien
Karl
Etlinger : un étudiant du
professeur Bulwer
Hardy
von François : le docteur à l'hôpital
Fanny
Schreck : l'infirmière à l'hôpital
Albert
Venohr : matelot de l'Empusa
Loni
Nest : enfant à la fenêtre
Mon
avis : Environ un quart de siècle après
la sortie du célèbre Dracula
de Bram Stocker, Nosferatu le Vampire,
œuvre du sieur Friedrich Wilhelm Murnau, sans nul doute, un des plus grands
réalisateurs des débuts du cinéma, est, probablement, la toute première
adaptation, non officielle, à l’écran du fameux Vampire des Carpates. Nous
sommes donc en 1922, il y a plus d’un siècle et le sieur Murnau croit tromper
son monde et, plus précisément, la veuve du romancier britannique qui, au
demeurant, ne sera pas dupe, en changeant les noms des protagonistes ainsi que
les lieux. Naturellement, ceux qui connaissent l’œuvre originale s’amuseront
grandement de la supercherie tant elle apparait comme étant évidente et si,
dans ce film, Dracula se prénomme Orlock
et s’il y a bel et bien quelques différences avec le roman, dans les grandes
lignes, il est difficile de ne pas reconnaitre que nous avons affaire a une
adaptation en bonne et due forme. Ceci étant dit, cela importe peu car le
principal est ailleurs et oui, si l’on peut encore en douter, Nosferatu le Vampire est bel et bien un
grand film, une œuvre magistrale qui n’a absolument rien perdu de sa force et
de son intérêt un siècle plus tard ! Alors, bien entendu, en affirmant
cela, j’ai parfaitement conscience que je m’adresse avant toute chose a un
certain public de niche, connaisseur et qui n’a pas peur de se plonger dans la
Préhistoire du cinéma, un public qui, sans la moindre difficulté, saura
reconnaitre et apprécier un film comme ce Nosferatu.
Les autres, autrement plus nombreux, passeront leur chemin mais, quelque part,
cela importe peu car si ces derniers, aujourd’hui, apprécient le cinéma
fantastique et horrifique, ils ne savent pas a quel point ces deux genres
doivent presque tout aux pionner dont, naturellement, Nosferatu fait partie… Mise en scène audacieuse avec ses multiples
effets pour le moins étonnants pour l’époque surtout que le film est tournée en
grande partie dans des décors naturels et non en studio, jeux de lumières avec
utilisation de codes couleurs – jaunes, bleus, roses – qui sont encore utilisés,
parfois, de nos jours, effets spéciaux imaginatif et qui font leurs petits effets
sans oublier, naturellement, un coté angoissant et tout un tas de thématiques
qui seront repris dans quasiment tous les films de vampires a suivre… Bref,
avec Nosferatu le Vampire, Friedrich
Wilhelm Murnau nous livre ce qui est bel et bien un monument du cinéma
fantastique et si, incontestablement, celui-ci accuse son âge depuis bien
longtemps, il n’en reste pas moins comme étant toujours un incontournable que
tout véritable amateur de cinéma fantastique se doit de voir au moins une fois
dans sa vie, ne serais, bien entendu, que pour connaitre la fameuse genèse d’un
genre qui a toujours droit de cité, un siècle plus tard…
Points
Positifs :
-
Un des tout premiers grands films fantastiques de l’histoire du Septième Art
et, accessoirement, le premier chef d’œuvre du genre vampirique – qui, bien
entendu, en connaitra quelques autres. Un siècle plus tard, Nosferatu
le Vampire n’a rien perdu de
sa force et de son intérêt, particulièrement historique, et se doit d’être vu
par les amateurs du genre.
- Comment ne pas reconnaitre l’immense talent de Friedrich
Wilhelm Murnau qui livre ici un de ses premiers films et qui fait preuve d’une
imagination pour le moins fascinante dans sa mise en scène inventive et osée
pour l’époque – rappelons qu’une bonne partie du film est tournée dans des
décors naturels…
-
Même si le Comte Orlock est, naturellement Dracula, force est de constater que
celui-ci est devenu, depuis un siècle, une des figures marquantes des créatures
fantastiques de la culture populaire.
-
Un casting de qualité composé de quelques grands noms ou de futurs grands noms
du cinéma allemand de l’entre-deux guerres. Naturellement, Max Schreck est la
figure le plus connue du lot pour son interprétation du Comte Orlock.
-
Effets spéciaux, décors naturels, costumes, effets de lumières : nous
dépassons, ici, le simple expressionisme allemand…
Points Négatifs :
-
Bien entendu, Nosferatu le Vampire
n’est absolument pas un film destiné au grand public et il faut reconnaitre
que, avec son siècle d’existence, celui-ci, actuellement, n’est uniquement
destiné qu’à une petite frange du public que l’on qualifiera de connaisseurs…
-
Nous avons tout de même affaire a une copie de Dracula qui ne dit pas son nom et qui, pour la petite histoire,
aurait put lui être fatale vu que décision avait été donnée de détruire toutes
les bobines du film.
Ma note : 8,5/10
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