Nadia,
le Secret de l'Eau Bleue Paris,
Exposition universelle de 1889. Jean, un inventeur surdoué, croise Nadia, une
jeune acrobate poursuivie par des brigands désirant s'emparer de la mystérieuse
pierre bleue qu'elle porte en pendentif. Tous deux tentent alors de s'enfuir
vers l'Afrique à bord du prototype d'avion de Jean, où Nadia pense récolter des
informations sur ses origines, mais ils s'échouent dans l'Atlantique. Récupérés
après quelques péripéties par le sous-marin Nautilus, ils sont déposés sur une
île qui se révèle être sous le joug d'envahisseurs ayant asservi la population.
Nadia et plusieurs de ses compagnons sont emprisonnés par le chef des tyrans,
Argon, qui semble en avoir après la pierre bleue que Nadia a confiée à Jean et
attire ce dernier dans un piège par un odieux chantage. La situation semble
désespérée mais tous sont finalement secourus par Nemo, commandant du Nautilus.
Nadia, le Secret de l'Eau Bleue Réalisation : Hideaki
Anno, Shinji Higuchi Scénario : Kaoru
Umeno Musique : Shirō
Sagisu Production :Studio
Gainax, Group TAC, Sei Young Genre : Animation Titre
en vo :Fushigi no umi no Nadia Pays
d'origine : Japon Langue
d'origine : japonais Chaîne
d’origine :NHK Date
de sortie : 13 avril 1990 – 12 avril 1991 Nombre
d’épisodes : 39 x 25
minutes Casting
: Yoshino
Takamori : Nadia Noriko
Hidaka : Jean Yuko
Mizutani : Marie Kumiko
Takizawa : Grandis Kenyū
Horiuchi : Sanson Toshiharu
Sakurai : Hanson Akio
Ohtsuka : Nemo Kikuko
Inoue : Electra Motomu
Kiyokawa : Gargoyle
Mon
avis : Après vous avoir parler, dans ma critique
précédente, d’un certain Macross,
plus connue, sous nos latitudes, sous le nom de Robotech, il est temps, à présent, d’aborder le cas d’une autre
série animée qui aura, sans aucune discussion possible, marquée grandement ma
jeunesse, je veux, bien entendu, parler de l’exceptionnel Nadia, le Secret de l'Eau Bleue. Bon, disons le tout de suite, ici,
je m’attaque à ce qui est considéré, encore de nos jours, comme étant une des
plus grandes séries animées nippones de l’histoire du genre, un incontournable
absolu qui aura marqué son époque et, naturellement, bon nombre des amateurs du
genre. Pourtant, cette saga du sieur Hideaki Anno qui nous pondit, quelques
années plus tard, un certain Evangelion,
est loin d’être exempt de défauts et l’on peut tout de même trouver pour le
moins singulier que ce Nadia, le Secret
de l'Eau Bleue ait garder, au fil du temps, une certaine aura d’excellence
malgré ses nombreux points faibles. Pour être tout à fait franc, moi-même, je
ne me l’explique nullement, cependant, quelque part, il se peut que ces fameux
défauts, aussi importants soient-ils, aient été complètement contrebalancées
par de nombreuses qualités qui, elles, sont indéniables, c’est un fait. Diffusé
pour la première fois dans les années 90 sur la NHK, Nadia, le Secret de
l'Eau Bleue repose sur un concept de Hayao Miyazaki, porté à l’écran par le
sieur Hideaki Anno. Quand on sait qu’en plus, ce projet est fortement inspiré par
l’œuvre de Jules Verne, on ne peut que partir avec un apriori positif. Studio Gainax oblige, la réalisation de Nadia est soignée et poussée. Si la
série accuse désormais un peu son âge, elle l’a fait tel le bon vin et démontre
une certaine prouesse technique dans l’ensembledes épisodes. Le chara-design des personnages est atypique et ne sera
pas sans rappeler celui d’Evangelion.
D’ailleurs, sur ce point, certains protagonistes se ressemblent énormément
entre les deux œuvres, que ce soit d’un point de vue physique ou psychologique.
Par exemple, je ne peux pas m’empêcher de comparer Ritsuko Akagi avec Elektra,
deux blondes au caractère taciturne amoureuses d’un homme mûr dont elles
suivent les ordres. Concernant le background graphique de la série qui change
régulièrement au gré des voyages de nos héros (Paris, Nautilus, Atlantis,
l’Afrique), Gainax a mis les bouchées
doubles. L’histoire débute dans le Paris du 19ème siècle et l’ambiance de la
belle époque est plutôt bien retranscrite. Pour ce qui est du scénario, si les
références à Jules Vernes sont naturellement légions, il faut tout de même
reconnaitre que celui-ci possède quelques faiblesses et que le but du grand
méchant est, pour le moins, folichon. Conquérir le monde. Oui, c’est du vu et
du revu, c’est un fait. Si l’on fait fi de ce point négatif, le récit reste de
très bonne facture et en regardant les premiers épisodes, on peut se dire que
l’œuvre s’adressait avant toute chose au grand public avec ses personnages
hauts en couleur, son côté aventure très prononcé et ses deux adolescents en
tête d’affiche pour héros. Or, force est de constater que ce n’est pas vraiment
le cas. Ainsi, la série comporte des passages très sombres et sanglants, contrastant
complètement avec l’atmosphère joviale des débuts et le sieur Anno ne nous
épargnera rien par ailleurs, aucune censure n’étant au programme, le sang
fusera et la mort sera bel et bien au rendez-vous. Une bonne chose, au demeurant,
même si, naturellement, lors de sa première diffusion en France, au début des
années 90, il y eut bel et bien une censure importante qui nous priva de
quelques scènes majeures et dramatiques – du coup, quel plaisir d’avoir
découvert l’œuvre originale, quelques années plus tard, sur Game One. Les rebondissements, eux, et
les cliffhanger sont plutôt légions et même s’ils sont plutôt classiques (qui
n’a pas deviné dès le premier instant qui était le vrai père de Nadia), ils
n’en restent pas moins efficaces et plaisants. Le mystère qui le Nautilus, Nemo,
l’Atlantide et son peuple est lui aussi très intéressant à découvrir, d’autant
plus que les informations filtrent au compte goutte, rendant les révélations de
plus en plus intéressantes au fil des épisodes, ce, jusqu’à un final que l’on
peut qualifier de vraiment cataclysmique. Bref, tout un tas de points positifs
qui justifient, grandement, tout le bien que l’on peut penser au sujet de Nadia, le Secret de l'Eau Bleue,
cependant, comme je l’avais souligné, il y a bien des défauts et ces derniers
ne sont pas anodins… Ainsi, si le but du grand méchant est un peu trop
classique à mon goût, il faut admettre que ce dernier est plutôt charismatique
et que son armée Néo-Atlante donnera bien du fil à retordre à nos héros. Mais
il y a pire, bien pire, les fameux épisodes se déroulant sur une île et qui
sont une pure horreur. Allant du vingt-troisième au trente-quatrième épisode,
ce qui, il faut en convenir, est long, très long, ces derniers rompent net avec
la qualité scénaristique et graphique du reste du récit. Le cadre est donc l’île
sur laquelle échouent Nadia et ses compagnons et on nous sert des épisodes vides
de sens, lourds, inutiles. Mais pourquoi bon sang ? Afin de rentabiliser au
maximum le succès d’une série qui connaissait alors un immense succès ? Si
c’est cela, cela est bien triste tant ces épisodes sont le gros point noir d’une
série qui aurait put frôler la perfection sans ces derniers… Quoi qu’il en soit
et malgré ce sacré faux pas, Nadia, le
Secret de l'Eau Bleue n’en reste pas moins comme étant une excellente série
animée qui aura, au demeurant, connu un succès important et, selon moi,
amplement mérité. Premier coup de maitre absolu du sieur Hideaki Anno qui aura
tout de même connu quelques déboires avec les Studio Gainax et qui reprendra quelques unes de ses thématiques,
plus tard, dans Evangelion en
poussant le jusqu’au boutisme jusqu’à des limites jamais atteintes, nous avons
là une œuvre majeure qui mérite, encore de nos jours, qu’on s’y attarde. Pour
ses protagonistes, plutôt attachants et charismatiques, pour son ambiance, pour
son coté dramatique, mais aussi, naturellement, pour les prémices mystico
religieuses du sieur Anno et qui seront une constante dans toutes ses créations
à venir…
Points
Positifs : -
Une des plus grandes séries animées nippones des années 90, une œuvre certes
pas parfaite mais qui aura connu un énorme succès au Japon, devenant, de fait,
un véritable incontournable qui n’a rien perdu de sa force et de son intérêt
malgré les décennies écoulées. Il faut dire qu’avec son univers fortement
inspiré de celui de Jules Vernes, son ambiance a la fois amusante et dramatique
et ses protagonistes hauts en couleurs, Nadia,
le Secret de l'Eau Bleue est une saga qui mérite amplement le détour ! -
Même si le sieur Hideaki Anno aura connu bien des déboires avec les Studio Gainax, force est de constater
que cette série est son premier coup de maitre et que l’on découvre, ici, les
concepts qui seront encore plus aboutis dans un certain Evangelion. -
Si l’ambiance générale est plutôt sympathique au départ et même si l’humour n’est
jamais bien loin, au fil des épisodes, le scénario prend une tournure de plus
en plus dramatique et certaines scènes sont pour le moins terribles pour ne pas
dire très sombres. -
Des protagonistes nombreux et qui marquent les esprits dans l’ensemble, ce, des
premiers rôles aux seconds couteaux. Petite mention, naturellement, à Nadia qui
fut, pendant longtemps, le personnage féminin préféré des japonais. -
Pour ce qui est de l’animation si trois décennies, désormais, se sont écoulées,
force est de constater que celle-ci a plutôt bien vieillit, c’est un fait. -
Même si le but du grand méchant est pour le moins basique puisque ce dernier ne
souhaite que conquérir le monde, force est de constater que, parfois, les
choses les plus simples sont les plus efficaces. -
Le plaisir de redécouvrir Nadia, le
Secret de l'Eau Bleue sans la moindre censure. Points
Négatifs : -
Les onze épisodes qui se déroulent sur l’île déserte sont une pure horreur,
tant d’un point de vu scénaristique que graphique. En toute sincérité, la série
aurait fortement gagnée à se passer de cette longue partie inintéressante au
possible et qui la dessert énormément. -
Hideaki Anno aura connu bien des déboires avec les Studio Gainax et cela s’en ressent au fil de la série puisque l’on
devine tout de suite quels sont les épisodes où il a officié et quels sont les
autres… Ma
note : 8/10
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