Harvest
Harvest
Neil
Young
1
- Out on the Weekend (Neil Young) 4:35
2
- Harvest (Neil Young) 3:03
3
- A Man Needs a Maid (Neil Young) 4:00
4
- Heart of Gold (Neil Young) 3:05
5
- Are You Ready for the Country ? (Neil Young) 3:21
6
- Old Man (Neil Young) 3:22
7
- There's a World (Neil Young) 3:00
8
- Alabama (Neil Young) 4:02
9
- The Needle and the Damage Done (Neil Young) 2:00
10
- Words (Between the Lines of Age) (Neil Young) 6:42
Harvest
Musicien
: Neil
Young
Parution
: 14 février 1972
Enregistré : janvier
1971 – septembre 1971
Durée : 37:10
Genre
: Country
Rock
Producteur : Neil
Young, Elliot Mazer, Jack Nitzsche, Henry Lewy
Label
: Reprise
Records
Musiciens :
Neil
Young : chant, guitare, harmonica
Ben
Keith : guitare Steel
Kenny
Buttrey : batterie
Tim
Drummond : basse
Jack
Nitzsche : piano, guitare slide et arrangements (3
& 7)
Linda
Ronstadt : chant (4 & 6)
James
Taylor : chant (4 & 6)
David
Crosby : chant (5 & 8)
Graham
Nash : chant (5 & 10)
Stephen
Stills : chant (8 & 10)
John
Harris : piano (2)
London
Symphony Orchestra: orchestre (3 & 7)
Mon
avis : Paru en février 1972, il y a un
peu plus d’un demi siècle déjà, Harvest est le quatrième album
solo de Neil Young et, sans nul doute, l’un de ses plus connus si ce n’est le
plus célèbre de sa très longue discographie. Ce qui est sûr, c’est que ce fut
avec cet opus que le canadien connu ses plus grands succès et, accessoirement,
son seul numéro un de sa carrière, je veux, bien entendu, parler de
l’excellent Heart of Gold. Du coup, cet état de fait aura fait dire
à certains que ce disque est trop commercial, que Neil Young aura accepté de se
renier pour une musique bien plus commerciale, plus consensuel, ce qui est, de mon
point de vu, un peu idiot : ainsi donc, pour être crédible, un artiste se
devrait d’être maudit tout le temps, de ne connaitre que des échecs ou, du
moins, que de piètres succès d’estimes ? Que je sache, je pense que les
membres du Velvet Underground auraient préféré en vendre davantage des albums,
non ? Et puis, si c’est pour mettre en avant des musiciens obscurs, que
personne ne connait et qui n’ont jamais fait grand-chose d’important, au temps
pour moi. Et puis, ces mêmes personnes ont tendance à oublier que Neil Young, à
l’époque, ce n’était pas non plus n’importe qui et que, s’il n’atteint jamais
l’aura des Beatles ou des Stones, le bonhomme, de par son appartenance a
Crosby, Stills, Nash & Young était lui aussi une star, certes, à une époque
où ces dernières étaient légions mais une star quand même. De plus, le canadien
a souvent, au gré de ses albums et de ses collaborations, souvent alternés les
genres, passant des disques plus calmes a d’autres, autrement plus violents,
plus rocks, alors, qu’Harvest ne le soit pas, c’est un fait, mais
prétendre qu’il soit commercial, cela, en toute franchise, non. Victime à
l’époque de grave problèmes de dos qui l’empêchaient de trop forcé et donc, de
ne presque pouvoir pas utiliser sa guitare électrique, Neil Young, que l’on
connaissait donc bien plus violent, nous offre donc avec Harvest ce
que l’on peut appeler sans problèmes une véritable petite perle musicale, un
classique du genre, un chef d’œuvre absolu comme on il y en avait bon nombre à
l’époque, et quasiment plus de nos jours. Disque campagnard s’il en est, Harvest fait
partie de ses rares albums que l’on peut écouter tranquillement chez soi, la
nuit – il ne réveillera pas les voisins – ou au bord d’une voiture, traversant
les grands espaces américains avec une clope au bec et la main sur le volant.
Un disque calme, ou prédomine la guitare acoustique, et où la majeure partie
des titres sentent bon la country, genre souvent tourner en dérision de nos
jours, mais dont l’importance dans l’histoire de la musique est indéniable –
après tout, le rock, c’est le mélange du blues et de la country. Un disque d’où
sortent des titres tout bonnement prodigieux, comme, pour ne citer que mes
préférés, Heart of Gold, bien entendu, mais aussi Harvest,
le sublime Old Man que je ne me lasse jamais d’écouter et, comment
ne pas le citer, l’excellent Alabama – bien plus électrique –
chanson musicalement parfaite en soi, mais avant tout, joli petit brulot contre
le sud profond raciste qui nous rappelle le déjà sublime Southern Man paru
dans l’album précédant, After
the Gold Rush, et qui valut a Neil Young la non moins célèbre réplique
de la part du groupe de rock sudiste Lynyrd Skynyrd : Sweet Home
Alabama – probablement à prendre moins au premier degré que la légende
ne le laissait sous-entendre, Young et Ronnie Van Zant s’appréciant davantage
qu’on aurait pu le croire. Harvest est sorti il y a cinquante-trois
ans déjà, et, malgré les décennies, force est de constater qu’il n’a rien perdu
de son charme, de son intensité et de son intrinsèque valeur musicale.
Probablement curieux pour une oreille jeune, de nos jours, il ne s’en avère pas
moins comme étant un véritable petit bijou et peut être, comme je vous l’ai
déjà dit, considéré comme étant un pur chef d’œuvre. Bien évidemment, Neil
Young ne se limita pas à Harvest et sa longue et éclectique
carrière est là pour nous le prouver, mais bon, ceci est déjà une autre
histoire dont je vous raconterais, naturellement, la suite…
Points
Positifs :
- Le
plus grand album de Neil Young, son chef d’œuvre incontestable, un truc énorme
qui nous prouvait, définitivement, tout l’immense talent du canadien – au point
même de traumatiser un certain Bob Dylan mais ceci est une autre histoire. Il
faut dire que Harvest, résolument country, est un pur joyau du
genre mais aussi, un incontournable de la musique populaire de la fin du
vingtième siècle.
- Heart
of Gold, Old Man, Out on the Weekend, The
Needle and the Damage Done, Are You Ready for the Country ?, Harvest et,
bien évidement, l’excellent Alabama sont des titres majeurs,
de pures merveilles, cependant, le reste de l’album mérite largement le coup
également.
-
Une fois de plus, Neil Young a sut s’entourer d’une belle petite flopée de
musiciens. Petite mention spéciale a la belle Linda Ronstadt qui l’accompagne
au chant sur Heart of Gold et Old Man.
-
Nettement plus acoustique qu’électrique, Harvest est un album
calme, tranquille, qui dénote peut-être un peu au sein de la longue
discographie de Neil Young, cependant, il n’en reste pas moins excellent et, au
demeurant, parfaitement en adéquation avec ce que nous propose le Loner depuis
les débuts de sa carrière.
-
Une pochette simple mais néanmoins réussie.
Points
Négatifs :
- A
moins d’être totalement allergique a la country music, je ne vois pas ce que
l’on peut reprocher a cet album, mais bon, c’est une possibilité et même
certains fans de Neil Young préfèrent celui-ci lorsqu’il est plus énervé, plus
électrique…
Ma
note : 9,5/10
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