La Ligue des Gentlemen Extraordinaires – Nemo
La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires – Nemo
En
1925, sur les quais de New-York, Janni Dakkar, fille du capitaine Nemo, et ses
hommes du Nautilus dérobent les biens de la reine de Kôr, une principauté
d'Afrique centrale. La souveraine particulièrement en colère et mandate un
magnat de l'édition pour qu'il récupère tout cela. Ce dernier engage trois
aventuriers connus pour leur génie de l'invention afin qu'ils mettent la main
sur la fille de Nemo, qui en a d'ailleurs assez de jouer les pirates et n'a
qu'une idée en tête : faire mieux que son père. Pour cela, elle se met en tête
de réussir là où Nemo a échoué, dans la traversée de l'Antarctique. Sur le
continent glacé, une course poursuite entre les membres du Nautilus et les
mercenaires engagés par la reine Kôr se dessine...
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires – Nemo
Scénario : Alan Moore
Dessins
: Kevin O'Neill
Encrage : Kevin
O'Neill
Couleurs : Ben
Dimagmaliw
Couverture : Kevin
O'Neill
Genre : Super-héros,
Fantastique, Etrange
Editeur
: DC Comics
Titre en vo
: The League of
Extraordinary Gentlemen – Nemo
Pays
d’origine : Angleterre, Etats-Unis
Parution
: 12
mars 2013
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 30 septembre 2020
Nombre
de pages : 176
Liste
des épisodes
The League of
Extraordinary Gentlemen – Nemo – Heart of Ice
The League of
Extraordinary Gentlemen – Nemo – The Roses of Berlin
The League of
Extraordinary Gentlemen – Nemo – River of Ghosts
Mon
avis : Paru au début des années
2000, La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires du génial, loufoque et
inimitable Alan Moore est non seulement l’une de ses œuvres les plus célèbres
mais aussi celle qui connut le plus de suites. Ainsi, entre Le
Dossier Noir ou Century,
j’ai déjà eu l’occasion de vous parler de certaines d’entre elles sur ce blog. Cependant,
comme je l’avais souligné auparavant, ce n’était pas tout à fait finit et,
justement, aujourd’hui, il est temps que je m’attaque à la fameuse
trilogie Nemo, une mini-série qui, comme Century, est
paru en un seul album, un énième volet des aventures de la Ligue qui,
vous vous en doutez, s’avère être indispensable pour les fans de celle-ci, même
si, il faut le reconnaitre, qualitativement parlant, c’est peut-être le volet
le moins aboutit de la saga. Sans grande surprise, donc, et comme son nom
l’indique, Nemo nous permet de suivre la vie de la fille du
célèbre capitaine, une certaine Janni Dakkar dont on avait découvert les débuts
dans Century 1909, première partie de Century.
Désormais sur les traces de son père, un peu malgré elle, la nouvelle capitaine
du Nautilus va, au long des décennies, connaitre bien des aventures et nous
entrainera de l’exploration d’une cité perdue en Antarctique qui renvoie,
naturellement, à l’une des plus célèbres nouvelles du grand Howard Phillips
Lovecraft, Les
Montagnes Hallucinées, a la jungle amazonienne où l’on retrouve des
nazis qui flirtent allègrement avec les séries Z – voir érotiques – des années
70, en passant, naturellement, par la Seconde Guerre Mondiale et la réplique
d’un Berlin qui nous rappelle le Metropolis de
Fritz Lang. Dans sa structure, Nemo renvoi bien entendu
à Century, les deux œuvres étant faites, grosso modo, dans le même
moule, de plus, Alan Moore oblige, nous avons droit, une fois de plus, à un
florilège de références culturelles qui seront parfaitement identifiables pour
les connaisseurs mais qui risquent d’en perdre plus d’un. Cependant, malgré
tout le savoir faire du sieur Moore, il faut reconnaitre que ce Nemo fonctionne
un peu moins bien que Century et même s’il est loin d’être
mauvais – loin de moi une telle idée qui ne serait qu’une pure hérésie – il est
clair que la magie, ici, est un peu moins au rendez vous. Quoi qu’il en soit,
si vous êtes fan de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, la
lecture de Nemo n’en reste pas moins indispensable :
d’abord, car vous serez ravis de retrouver un univers toujours aussi captivant,
ensuite, parce que ce nouveau volet est indispensable pour comprendre la suite
mais aussi, ne l’oublions pas, car, Moore oblige, même quand celui-ci est un
peu moins en forme, il est encore capable de nous pondre un truc énorme,
inclassable et qui, ma foi, mérite le détour, et cela, ma foi, ce n’est pas
donné à tout le monde…
Points
Positifs :
- Le
plaisir de retrouver un univers, celui de La Ligue des Gentlemen
Extraordinaires, qui est peut-être l’un des plus réussis parmi toutes les
créations d’Alan Moore, surtout que, si dans Century et Le
Dossier Noir, on savait ce qu’il était advenu de Mina Murray et Quatermain,
la fille de Nemo était un peu perdue de vue…
-
Alan Moore oblige, nous avons droit, comme de coutume, à un florilège de
références culturelles où l’on retrouve, dans le désordre, Lovecraft, Fritz
Lang, Metropolis, Le Dictateur, les films – érotiques
ou non – sur les nazis survivants qui étaient à la mode pendant les années 70
comme le classique qu’est Ces Garçons qui venaient du Brésil et
tout un tas d’autres…
-
Si Janni Dakkar ne possède bien évidement pas le charisme de son père, le
Capitaine Nemo, force est de constater qu’elle est loin d’être inintéressante,
loin de là.
- Cœur
de Glace et Les Roses de Berlin sont franchement
excellents !
-
Pour ce qui est des dessins, on reste en terrain familier avec un Kevin O'Neill
égal a lui-même, c’est-à-dire, excellent même s’il possède un style pour le
moins particulier de prime abord…
Points
Négatifs :
-
Même si Nemo, dans l’ensemble, est plutôt réussi, il faut
reconnaitre que celui-ci est peut-être le volet le moins aboutit de La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires…
- Fleuve
de Fantômes est un peu décevant, malgré quelques bonnes idées.
-
Euh, je l’aime bien Kevin O'Neill mais tout de même, par moments, il y a de
quoi être perplexe avec certaines planches : ainsi, elle fait vachement
jeune la fille de Janni dans le dernier volet alors qu’elle est censée
approcher de la cinquantaine…
-
Le problème avec ce Nemo ou, dans un sens plus large, une
œuvre de Moore en général, c’est que, vu la complexité de la chose, sa folie,
on adhère totalement ou pas du tout : ici, pas de demi-mesure et certains
fuiront le plus loin possible ce qu’ils estimeront être un truc complètement
incompréhensible !
Ma
note : 7,5/10
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