Le Comte de Monte-Cristo
Le
Comte de Monte-Cristo
Edmond
Dantès, jeune marin de 22 ans et qui vient tout juste d’être promus capitaine
suite a un acte héroïque débarque à Marseille afin de s’y fiancer avec la belle
catalane Mercédès Herrera. Alors que le bonheur lui ouvrait les bras, le jeune
homme est trahi par des amis jaloux en étant dénoncé comme conspirateur bonapartiste
puis enfermé au Château d'If, une citadelle qui fait office de prison et qui se
trouve en pleine mer. Après 14 très longues années de détention dans une geôle
sordide, il réussit à s’évader et à prendre possession d’un trésor caché sur
l’île de Montecristo. Possédant désormais une richesse incommensurable, Edmond
Dantès va désormais se venger de ceux qui l’ont accusé à tort.
Le Comte de Monte-Cristo
Réalisation : Alexandre
de La Patellière, Matthieu Delaporte
Scénario : Alexandre
de La Patellière, Matthieu Delaporte, d'après le roman d'Alexandre Dumas
Musique : Jérôme
Rebotier
Production : Chapter
2, Pathé Films
Genre : Aventure,
Cape et d'Épée
Titre
en vo : Le Comte de Monte-Cristo
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français, italien, grec
Date
de sortie : 28 juin 2024
Durée : 178
mn
Casting
:
Pierre
Niney : Edmond Dantès / le Comte de Monte-Cristo
Bastien
Bouillon : Fernand de Morcerf
Anaïs
Demoustier : Mercédès de Morcerf
Anamaria
Vartolomei : Haydée
Laurent
Lafitte : Gérard de Villefort, le procureur
Pierfrancesco
Favino : l'abbé Faria
Patrick
Mille : le baron Danglars
Vassili
Schneider : Albert de Morcerf
Julien
de Saint Jean : Andréa Cavalcanti
Julie
de Bona : Victoria Danglars
Adèle
Simphal : Angèle
Stéphane
Varupenne : Caderousse
Oscar
Lesage : Maximilien Morrel
Marie
Narbonne : Eugénie Danglars
Bruno
Raffaelli : l'armateur Morrel, père de Maximilien
Abdé
Maziane : Jacopo
Françoise
Gazio : Yvonne
Axel
Baille : le serviteur du baron Danglars
Lily
Dupont : Suzanne
Mon
avis : Comme les amateurs du Septième Art
le savent bien, il y a deux ans, en 2023, donc, le petit monde du cinéma
français fut marqué par la sortie de deux films que l’on peut qualifier, sans
exagération aucune, de pour le moins hors-norme, ce, si l’on se fit a ce que le
cinéma hexagonal a tendance à nous proposer depuis bien longtemps,
c’est-à-dire, des œuvres qui ont tendance à plus nous montrer le train-train
quotidien de tout à chacun plutôt que de nous faire rêver – n’y voyez pas là
une quelconque critique vis-à-vis du cinéma français puisque, dans ce genre
précis, il est plutôt bon, disons que c’est surtout un constat. Mais pour en
revenir à nos moutons, ces deux films furent Les
Trois Mousquetaires – D'Artagnan et sa suite, Milady,
deux longs métrages qui flirtaient allègrement avec un genre qui connu son
heure de gloire dans les années 60, je veux, bien entendu, parler du Cape et
d’Épée et dont les plus beaux représentants furent Le Bossu et Le
Capitaine Fracasse et où brillait un certain Jean Marais. Bref, un
genre associé à un temps lointain et qui fut remis de fort belle manière au
gout du jour par deux hommes, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte
qui réussirent leur pari, ce qui, malgré les critiques de l’intelligentsia
parisienne et du petit monde un peu trop sclérosé du cinéma français, n’était
pas gagné d’avance. Cependant, si les deux premiers volets des Trois
Mousquetaires avaient marqué le public – en attendant la sortie d’un
éventuel troisième film – les deux compères n’en n’avaient pas tout à fait
finit avec le cinéma de Cape et d’Épée puisque, après s’être attaquer au chef
d’œuvre d’Alexandre Dumas, un autre monument de la littérature française fut
annoncé, un certain Le Comte de Monte-Cristo qui nous
préoccupe aujourd’hui. Bon, une fois de plus, on était en droit de se dire que
des adaptations cinématographiques de cet autre roman du sieur Dumas, il y en a
eu des tas depuis que le cinéma existe et que, là aussi, on pouvait se demander
ce qu’une énième adaptation pouvait apporter de plus ? Cependant, après
les deux premiers volets des Trois Mousquetaires, on pouvait
également se dire que le jeu pouvait en valoir la chandelle et que ce film,
s’il était dans la même lignée, c’est-à-dire, en dépoussiérant une histoire
connue de tous et en lui donnant un petit coté moderne, avait de quoi ravir les
amateurs du genre. Qui plus est, qui allait donc interpréter le
fameux Edmond Dantès ? L’omniprésent et toujours excellent Pierre
Niney, peut-être un des acteurs français parmi les plus talentueux de sa
génération. Bref, j’avais grande hâte de découvrir si ce fameux Comte
de Monte-Cristo serait un bon film, s’il serait du même niveau
que Les Trois Mousquetaires et si, lui aussi, me ferait passer
un très bon moment de cinéma ?! Alors, quel fut le résultat ? Inutile
de vous laisser languir plus longtemps, il faut bon, très bon même et je peux
affirmer, sans la moindre exagération, que Le Comte de Monte-Cristo est
un excellent film d’aventure qui vous réconciliera, allègrement, avec un genre
que l’on pensait désuet et qui nous a prouver, avec la sortie de ces trois
longs métrages en une année, qu’il en a encore sous le coude ! Ainsi, si
vous avez apprécié les deux premiers volets des Trois Mousquetaires,
vous allez tout bonnement adorer Le Comte de Monte-Cristo et
je pèse mes mots ! Excellent, captivant de bout en bout, nous entrainant
dans une aventure pourtant connue mais toujours aussi passionnante, cette
énième adaptation du chef d’œuvre d’Alexandre Dumas nous prouve que l’on peut
toujours faire du neuf avec du vieux et, accessoirement, de fort belle
manière ! Mieux maitrisé que Les Trois Mousquetaires, ce film
flirte, selon moi, avec la perfection, du moins, pour ce qui est du cinéma
d’aventure, celui qui nous fait rêver, qui, pendant trois heures, nous tient en
haleine de la première à la dernière minute et qui sait nous faire oublier tous
les soucis du quotidien et, en toute sincérité, ce n’est pas donné à tout le
monde quand on pense à la concurrence, y compris américaine… Ajoutons à cela,
car il ne faut pas l’oublier, un Pierre Niney franchement excellent, parfait
en Edmond Dantès et qui nous prouve, définitivement, qu’il est capable de
tout jouer, y compris les rôles les plus étonnants et l’on obtient, au final,
ce qui est, sans aucune discussion possible, un des grands films de l’année
2024, en tous cas, à mon avis, un de ceux qui m’aura le plus emballé et, ma
foi, c’est une très bonne chose à mes yeux !
Points
Positifs :
-
Une excellente adaptation du roman culte d’Alexandre Dumas, Le Comte de
Monte-Cristo, et qui, au demeurant, sort nettement du lot, qualitativement
parlant. A la fois fidèle et moderne, celle-ci renoue fort bien avec les
vieilles heures de gloire des films de cape et d’épée qui ont marqué l’histoire
du cinéma français, dans les années 60.
-
Si le duo composé d’Alexandre de La Patellière et de Matthieu Delaporte avait
déjà fait fort, l’année passée, avec les deux premiers volets des Trois
Mousquetaires, force est de constater qu’avec Le Comte de
Monte-Cristo les deux hommes font encore mieux et nous ont pondus,
sans aucun doute, un des grands films de l’année 2024 !
-
Un Pierre Niney que l’on peut qualifier, sans la moindre exagération,
d’excellent ! Bien entendu, ce n’est plus vraiment une surprise et ce
n’est pas la première fois que celui-ci nous démontre l’ensemble de son talent,
cependant, force est de constater que le sieur Niney est parfait en Edmond
Dantès et que ce n’était pas gagné d’avance !
-
Même si l’intrigue est archi-connue, même si tout le monde, ou presque, connait
par cœur les protagonistes et le déroulement de l’histoire, malgré quelques
différences, bien entendu, on se prend très rapidement au jeu et on est tout
bonnement captiver par une intrigue haute en couleur qui nous tiendra en
haleine tout au long de trois heures de pure bonheur.
-
Un casting de qualité qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film.
-
Les vieux de la vieille qui auront été bercés avec les films de Jean Marais
renoueront un peu avec leurs anciens amours de jeunesse.
-
Une reconstitution historique de qualité et qui nous plonge dans l’ambiance.
-
Photographie, décors, costumes, ma foi, c’est du tout bon !
Points
Négatifs :
-
Naturellement, on ne va pas se mentir, Le Comte de Monte-Cristo,
avec tant d’adaptations sur grand écran depuis une centaine d’années, ce n’est
pas le truc le plus original qui soit.
-
Sans grande surprise, Le Comte de Monte-Cristo n’aura pas
vraiment plu à une intelligentsia parisienne toujours aussi imbue d’elle-même
et qui dédaignera totalement un film trop américain à leurs yeux…
-
Les habituels détracteurs des films français qui ne jurent que les productions
américaines passeront tranquillement leur chemin, estimant que celui-ci est
trop français à leurs yeux…
Ma
note : 8/10
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