Lee
Miller
L'incroyable
vie de Lee Miller, ex-modèle pour Vogue,
muse de Man Ray et amie de nombreuses figures artistiques du Vieux Continent, devenue
l'une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front après le
débarquement en Normandie et prête à tout pour témoigner des horreurs de la
Seconde Guerre Mondiale particulièrement après avoir suivie la libération de
Buchenwald et de Dachau, elle a, par son courage et son refus des conventions,
changé la façon de voir le monde.
Lee Miller
Réalisation : Ellen
Kuras
Scénario : John
Collee, Liz Hannah, Marion Hume
Musique : Alexandre
Desplat
Production : MS
Participations, Rocket Science, Hantz Motion Pictures
Genre : Drame,
Biographie
Titre
en vo : Lee
Pays
d'origine : Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais, français
Date
de sortie : 13 septembre 2024
Durée : 117
mn
Casting :
Kate
Winslet : Elizabeth « Lee » Miller
Alexander
Skarsgård : Roland Penrose
Andy
Samberg : David Scherman
Marion
Cotillard : Solange d'Ayen
Andrea
Riseborough : Audrey Withers
Josh
O'Connor : Antony Penrose
Noémie
Merlant : Nusch Éluard
Vincent
Colombe : Paul Éluard
Arinze
Kene : Major Jonesy
Patrick
Mille : Jean d'Ayen
Samuel
Barnett : Cecil Beaton
Zita
Hanrot : Ady Fidelin
James
Murray : le colonel Spencer
Mon
avis : Celles et ceux qui me connaissent
le savent bien, je ne suis pas vraiment un grand fan des biopics, d’ailleurs,
pour être tout à fait franc, ce serait plutôt le contraire. Bien entendu, cela
ne signifie en aucune façon que, au fil des années, je n’ai pas apprécié tel
film de ce genre, loin de là, mais bon, non seulement la chose est rare mais,
quand cela m’arrive, ce n’est pas non plus l’extase absolue, loin de là. Bien
entendu, le genre biopic, s’il a ses adeptes, n’est pas vraiment propre a nous
proposer de véritables chef d’œuvres et, quelque part, cela se comprend
puisque, nous narrer la vie d’un homme ou d’une femme célèbre, aussi
exceptionnelle fut-elle, et bien, comment dire, cela reste juste la transposition
à l’écran de cette dernier, ce, avec une vision fatalement romancée. Bref,
autant voir un documentaire qui sera, bien entendu, plus complet et plus
crédible. Cependant, comme je l’ai souligné en préambule de cette critique, il
m’est déjà arrivé d’accrocher à certains biopics et, dans le cas présent, force
est de constater que Lee Miller fait plus
ou moins partie de cette catégorie, ce, même si tout est loin d’être parfait et
que mon avis est plutôt mitigé. Bon, si je dois être tout à fait franc, d’entrée
de jeu, ce long métrage partait avec un certain avantage puisque, en tête
d’affiche, il y avait Kate Winslet, une de mes actrices préférées depuis bien
longtemps et un certain Titanic,
bien entendu. Fatalement, la présence de cette dernière ne pouvait qu’éveiller
ma curiosité et comme, en plus, les critiques étaient plutôt bonnes à l’égard
de ce film, je me suis dit que le jeu pouvait en valoir la chandelle, ce, même
si, bien entendu, il faut toujours se méfier des critiques, que cela dans un
sens comme dans l’autre. Mais alors, quid, donc, de ce Lee Miller ? Eh bien, dans l’ensemble, je dois reconnaitre que
ce biopic est plutôt correct et que, malgré des défauts évidents et dont
certains sont, naturellement, propres au genre, celui-ci est plutôt plaisant à
suivre et que, tout en nous permettant de découvrir une sacrée personnalité qui
aura connue moult vies – mannequin, égérie du monde artistique des années 30,
photographe de guerre et grande jouisseuse devant l’éternel au caractère bien
trempé – ce film nous entraine également dans la découverte, par le biais de la
fameuse Lee Miller et de son ami photographe David Scherman, des diverses atrocités commises pendant la Seconde Guerre
Mondiale. Bien évidement, tout cela fait un peu cliché par moments et comme en
plus, nous avons droit à une succession de scènes qui illustrent les
photographies les plus emblématiques de Miller – des débuts du Débarquement en
Normandie a la découverte des Camps de Concentration en passant par les mutilés
de guerre et la demeure d’Hitler avec la fameuse photo de Miller nue dans la
baignoire du Führer – force est de constater que, du coup, davantage qu’une
œuvre parfaitement structurée, nous avons plus affaire a un espèce de best of
des clichés les plus emblématiques de la photographe, ce qui reste, selon moi,
un procédé pour le moins facile mais, finalement, propre au genre. De plus,
certaines discussions, certains propos de ce long métrage, sur la place de la
femme et de la violence masculine apparait bien trop moderne pour être
honnête : pointer du doigt les violences faites aux femmes au cours de
l’histoire, c’est une chose, le faire dans un film dont l’histoire se déroule
pendant la Seconde Guerre Mondiale et où la violence et la mort touchaient,
sans faire de différence, hommes, femmes et enfants, cela me parait un peu
incongrue… Reste, naturellement, la performance sans faille de Kate
Winslet franchement investie dans le projet et qui campe, incontestablement,
une Lee Miller pour le moins crédible, c’est un fait. Cela suffit-il,
néanmoins, pour faire de ce long métrage un véritable incontournable ?
Fatalement, non, du moins, à mes yeux. Après, pour la curiosité de découvrir
l’histoire plutôt méconnue, aux yeux du grand public, de Lee Miller et pour la
performance de Kate Winslet, je pense que le jeu peut en valoir la chandelle,
mais bon, sans attendre, naturellement, monts et merveilles de ce film…
Points
Positifs :
-
Un biopic plutôt intéressant et réussi qui nous permet de faire la connaissance
d’une personnalité pour le moins hors-norme, Lee Miller, ancienne mannequin,
égérie du petit monde artistique des années 30 et qui devint la première photographe
de guerre au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
-
Force est de constater que Kate Winslet livre une belle prestation et apparait
pour le moins investie dans son interprétation de Lee Miller, femme forte de
son état et qui possédait une sacrée personnalité. Bien entendu, les fans de
l’actrice seront, une fois de plus, ravis de retrouver cette dernière dans un
nouveau projet où elle fait preuve de tout son talent.
-
Même si l’on peut trouver le procédé de nous proposer une succession de scènes
marquantes pour le moins discutable, force est de constater que, au final,
celui-ci apparait comme étant pour le moins efficace et qu’il est même plutôt
intéressant de voir comment ces fameux clichés avaient été réalisés.
-
Une reconstitution des années 30 et 40 sans surprise, certes, mais qui n’en
reste pas moins correcte.
Points Négatifs :
-
Force est de constater que Lee Miller
reste un simple biopic avec les qualités et les défauts propres au genre et
que, dans l’ensemble, nous sommes loin d’avoir affaire a un véritable
incontournable, loin de là.
-
Nous avons droit, principalement, à une succession de scènes marquantes de la
vie de la photographe au cours du conflit et dont la plupart sont censées nous
montrer comment cette dernière avait effectué ses clichés les plus
emblématiques. Un procédé qui tient davantage de la facilité qu’autre chose.
-
Certains propos, certaines thématiques abordées, apparaissent comme étant bien
trop modernes pour être véritablement honnêtes. Alors certes, les violences
faites aux femmes, elles ont toujours existées, mais placer celles-ci au cœur
du propos de ce film, en pleine Seconde Guerre Mondiale, c’est pour le moins
abusé…
-
Nous n’échappons malheureusement pas à pas mal de clichés propres au genre,
comme la traditionnelle discussion entre deux protagonistes dont l’un d’entre
eux raconte l’histoire de sa vie.
Ma note : 7/10
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