dimanche 11 février 2024

Berserk – Tome 16


Berserk – Tome 16
 
Deux ans se sont écoulés depuis l'effroyable sabbat qui a vu l'anéantissement de la Troupe du Faucon. Guts est parti en quête pour se venger de Griffith, réincarné en Femto, un des God Hand, et de ses sbires. En arrivant près d'un village situé près de la Vallée des Brumes, un endroit où le brouillard règne toute l'année, Guts a sauvé une jeune fille des brigands qui l'agressaient. Cette jeune fille, appelée Jill, était maltraitée par des adultes du village. Ce dernier est victime d'une bande de faux elfes, qui dévorent non seulement le bétail mais aussi les humains. La reine de ces elfes, Rosine, est l'amie d'enfance de Jill, qui a transformé la Vallée des Brumes en pays de ses rêves. Guts, ayant réalisé que Rosine est un apôtre, s'infiltre dans la vallée des brumes. La bataille sanglante a commencé !
 

Berserk – Tome 16
Scénariste : Kentaro Miura
Dessinateur : Kentaro Miura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre en vo : Berserk vol. 16
Parution en vo : 26 août 1998
Parution en vf : 08 novembre 2006
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 192
 
Mon avis :
 Incroyable, tout simplement, c’est ce que je me suis dit en lisant ce seizième volume de ce fabuleux manga qu’est Berserk. Alors certes, je savais par avance que le summum de la saga, cette fameuse Eclipse qui avait eut lieue dans le treizième volet de la saga, avait déjà été atteint et que, même si, actuellement, la série n’est toujours pas achevée, même si Kentaro Miura, décédé depuis lors, n’atteignit plus un tel niveau de perfection, il est clair que je ne m’attendais pas le moins du monde à ce que, qualitativement parlant, le manga maintienne un niveau aussi élevé, ce, même dans des arcs qui, a priori, n’avaient rien d’exceptionnels. Ainsi, prenons celui des Enfants Perdus, qui s’achève ici dans ce seizième volume de la saga. Débuté dans le quatorzième volet, il était nettement monté en puissance dans le suivant, ce, avant que l’on ait eu droit à cette conclusion qui s’était avérée être tout aussi spectaculaire que touchante. En effet, malgré toutes les horreurs perpétrées par Rosine, Kentaro Miura, en revenant sur son passé difficile, en mettant en avant ses rêves d’enfants, son amitié pour Jill, réussi la gageure  de nous la rendre presque sympathique ou, du moins, à nous faire comprendre comment et pourquoi cette jeune adolescente était devenue une Apôtre. Un beau coup de maitre de la part de l’auteur, surtout que, par moments, j’en suis presque venu à éprouver de la compassion pour un personnage qui a tout de même pas mal de sang sur les mains. Bref, une fois de plus, la lecture de Berserk m’aura apporté tout un tas de sentiments contradictoires et pour le moins inattendus et cela, quand on y réfléchit un petit peu, c’est chose peu commune dans le petit monde des mangas et, dans un sens plus large, dans celui de la bande dessinée. Mais ce n’est pas tout puisque la conclusion de l’arc des Enfants Perdus n’occupe pas la totalité de ce seizième volet et, dans celui-ci, un autre commence, celui du Cycle des Enchainés. Sans la moindre transition, Miura oppose Guts à la troupe de moines chevaliers qui le suivaient depuis deux tomes et, cette fois-ci, les choses sont complètement différentes puisque notre héros n’a plus affaire à des monstres mais a des humains qui ne sont pas foncièrement mauvais. Cela n’empêche pas l’auteur de nous proposer un nouvel affrontement haut en couleur et qui prend toute sa saveur lorsque Guts se retrouve face à un ancien chevalier possédant une certaine noblesse, valeurs que notre héros trouve pour le moins dépassées. Quand à Farnese, l’opposition entre cette dernière et Guts est un pur régal, surtout lorsque ce dernier la met face a ses contradictions et critique ouvertement l’hypocrisie de la religion chrétienne. Bref, vous l’avez compris, ce nouvel arc narratif démarre sur les chapeaux de roue et apparait comme étant fort prometteur, mais bon, ceci, naturellement, est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Le coup de maitre de Kentaro Miura qui réussit à nous faire ressentir une certaine compassion vis-à-vis de Rosine, la fameuse Apôtre qui se prétend être la Reine des Fées. Ainsi, en nous dévoilant son passé, plutôt triste, en mettant l’accent sur son amitié réelle envers Jill, on en viendrait presque a souhaiter que Guts lui accorde grâce, ce, malgré ses nombreux crimes.
- Le nouvel arc est fort prometteur et si, pour le moment, Serpico est franchement en retrait, Farnese, elle, apparait d’entrée de jeu comme un personnage intéressant de par ses nombreuses failles, ce, malgré le poste important qu’elle occupe.
- Les nombreux sentiments, souvent inattendus, que l’on peut ressentir en lisant une œuvre aussi sombre et violente que Berserk. Si je m’y était attendu en démarrant la lecture de cette saga !?
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, Kentaro Miura livre une fois de plus une prestation excellente – a la hauteur de son talent, bien sur !
- Encore une couverture pour le moins réussie.
 
Points Négatifs :
- Comme je l’avais dit dans le tome précédent, les facéties de Puck peuvent agacer certains lecteurs.
Berserk reste un manga très spécial et toute cette violence risque de ne pas plaire a tout le monde, certains ne voyant que le coté très bourrin de ce manga. Pourtant, lorsque l’on creuse un peu…
 
Ma note : 8/10

Aucun commentaire: