samedi 16 mars 2024

Macross


Macross
 
En 1999, un gigantesque vaisseau spatial extraterrestre s'écrase sur l'île de Macross dans l'Océan pacifique alors que les nations du monde étaient en guerre. Les États du monde, conscients du danger que peut représenter un peuple extraterrestre ayant atteint cette technologie, s'unissent pour restaurer le vaisseau, créant le SDF-1 Macross (Super Dimension Fortress-1). En 2009, alors que l'on s'apprête à inaugurer le SDF-1, des vaisseaux extraterrestres s'approchent de l'orbite terrestre. Souhaitant en premier lieu éloigner la menace extraterrestre de la Terre, le commandant Gloval ordonne un vol hyperspatial pour se rapprocher de la Lune. Cependant, en raison d'un dysfonctionnement, le SDF-1 entraîne avec lui une partie de l'île et l'ensemble se rematérialise sur l'orbite de Pluton. Après le rapatriement de 56000 civils à bord, le SDF-1 tente de regagner la Terre…
 

Macross
Réalisation : Noboru Ishiguro
Scénario : Shōji Kawamori
Musique : Kentarō Haneda
Production : Studio Nue, Artland, Tatsunoko Production
Genre : Animation
Titre en vo : Chōjikū Yōsai Macross
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Chaîne d’origine : Mainichi Broadcasting System
Date de sortie : 03 octobre 1982 – 26 juin 1983
Nombre d’épisodes : 36 x 25 minutes
 
Casting :
Arihiro Hase : Hikaru Ichijô
Mika Doi : Misa Hayase
Mari Iijima : Lynn Minmay
Hazama Michio : Capitaine Bruno J. Global
Kamiya Akira : Roy Focker
Shô Hayami : Maximilian Jenius
Eri Takeda : Milia Fallyna Jenius, pilote d'élite Meltlan
Kanie Eiji : Vrlitwhai Kridanik, commandant de la première flotte Zentradi
Obayashi Ryunosuke : Exsedol Folmo, archiviste et conseiller de Vrlitwhai
Osamu Ichikawa : Golg Boddole Zer, commandant suprême de la flotte Zentradi
Meguro Yuichi : Quamzin Kravshera, général zentradien incontrôlable
Otori Yoshino : Moruk Lap'Lamiz, commandante de la flotte féminine
Suzuoki Hirotaka : Linn Kaifunn, cousin de Lynn Minmay
Ohara Noriko : Claudia La Salle, chef des communications
Tsuru Hiromi : Kim Kabirov, assistante de communication
Miyuki Sanae : Shammie Milliome, assistante de Misa
Sasaki Run : Vanessa Laird
Suzuki Katsumi : Hayao Kakizaki
Smith Jeff : Warera, espion sur le SDF-1
Fujii Tsutomu : Loli, espion sur le SDF-1
Gilbert Kent : Conda, espion sur le SDF-1
 
Mon avis :
 Pour ce qui est du genre animation, jusqu’à présent et comme vous pouvez le constater dans mes premières critiques de celui-ci, je ne vous avais proposé que des longs métrages, pourtant, comme chacun sait, l’animation, ce n’est pas, uniquement, des films, aussi bons soient-ils et, justement, après avoir principalement mis l’accent sur les plus beaux représentants du genre, je veux, bien entendu, parler de ceux du grand Hayao Miyazaki et des Studio Ghibli, il est temps, aujourd’hui, d’aborder le cas des séries animées, sous genre qui, il faut bien le reconnaitre, apporta ses heures de gloires aux œuvres nippones dans le monde entier au cours des années 80. Et donc, pour débuter en fanfare la chose, mon choix s’est porter sur une série qui, sans être en aucune manière un quelconque chef d’œuvre absolu, il faut le reconnaitre, n’en fut pas moins une de celles qui m’aura le plus marquer du temps de mon adolescence, je veux, bien entendu, parler de Macross. Bon, avant toute chose, il faut remonter un peu dans le temps, revenir, en France, dans la seconde moitié des années 80, sur une chaine qui n’existe plus depuis longtemps, La 5, et nous intéresser a un dessin animé du nom de Robotech. A priori, avec ce dernier, il n’y avait rien d’exceptionnel ou de franchement nouveau et son synopsis était loin d’être vraiment original : les humains découvrent une technologie avancée venue de l’espace, ils subissent une invasion extraterrestre, il y a des combats avec entre ces derniers et des humains qui pilotent des avions de chasse qui se transforment en robots géants, mais aussi, plus singulièrement, des chansons, beaucoup de chansons. Ajoutons à cela un triangle amoureux, des drames et l’on obtient une saga suffisamment captivante pour tenir en haleine le jeune spectateur de l’époque mais qui, a priori, n’avait rien pour en faire un incontournable. Alors certes, il y avait tout de même quelques éléments notables comme, principalement, ce manichéisme plutôt absent du scénario puisque, finalement, ces extraterrestres, touchés par la civilisation humaine, n’étaient pas si méchants que cela, mais bon, de là a en faire un truc exceptionnel, force est de constater que nous en étions loin, c’est un fait. Et puis, après une première partie franchement bonne, il y eut une première suite, puis une seconde qui, admettons le, n’étaient pas mauvaises mais ne tenaient pas la comparaison avec les débuts de la saga ce qui fait que, logiquement, Robotech aurait dut être, tout juste, un sympathique dessin animée nippon de méchas mais sans plus. Cependant, comme souvent, les choses sont nettement plus compliquées qu’on pourrait le penser de prime abord… Déjà, il faut rappeler que Robotech, dans les faits, n’existe pas ou, plutôt, si mais ce n’est que la compilation, par le fait des américains, de trois séries nippones : Super Dimension Fortress Macross, Southern Cross et Genesis Climber Mospeada. Trois séries de méchas, différentes, et sans le moindre lien entre elles si ce n’est les modifications apportées par nos cousins d’outre-Atlantique afin de les liées entre elles, ce, de manière plus ou moins artificielle pour ne pas dire contestable. Scénario modifié, éléments ajoutés ou enlevés, tout cela aura accouché de ce fameux Robotech, tel qu’on l’aura connu dans l’Hexagone. Naturellement, en tant que vieux fan, je ne peux renier cette série, aussi contestable et artificielle fut-elle, cependant, déjà à l’époque, je reconnaissais parfaitement qu’il y avait un monde d’écart entre la première partie et les deux autres et lorsque, quelques années plus tard, je découvris que Robotech n’était, en fait, qu’une simple compilation de trois œuvres différentes, beaucoup de choses s’expliquèrent et, quelque part, cela changeait grandement la donne car bon, comment dire, pris individuellement, comme cela devait être depuis le début, comment ne pas reconnaitre que Macross est une sacrée bonne série et que nous tenons, incontestablement, avec celle-ci, un des maitres étalons du genre !? Ainsi, sans le coté artificiel de la chose et ses suites qui, en fait, n’en sont pas, il apparait que Macross, avec son scénario initial, au demeurant, moins militariste que celui de la version que l’on connait chez nous, est une œuvre magnifique, qui nous donne à réfléchir sur le sens de la guerre, sur la place de l’amour en sein de la civilisation, ce, tout en mettant en avant, bien entendu, un conflit entre deux races que tout, a priori, oppose, mais qui ne fait nullement l’impasse sur un élément rarement abordé dans ce genre d’œuvres, c’est-à-dire, l’après-conflit, où, une fois que les armes sont remisées au placard, place est faite a la reconstruction et a la coexistence. Bref, vous l’avez compris, sans être non plus un chef d’œuvre absolu, Macross est, incontestablement, le plus beau représentant du genre mécha et, au demeurant, une série bien plus intelligente qu’on pourrait le penser de prime abord. Riche de par ses thématiques, plutôt nombreuses, mais aussi de son coté épique, Macross est une œuvre qui mérite le détour, ce, même s’il faut bien reconnaitre que, pour ce qui est de l’animation a proprement parlé, celle-ci accuse désormais fortement son age. Mais bon, si vous êtes un vieux fan de Robotech, je pense ne pas me tromper en affirmant qu’il serait judicieux de découvrir l’œuvre originale telle que celle-ci est paru à l’origine, car bon, comment dire si ce n’est que celle-ci risque de vous surprendre de fort belle manière…
 

Points Positifs
 :
- La plus grande série animée de méchas, incontestablement. Il faut dire que, malgré les quatre décennies écoulées, Macross n’a rien perdu de sa force et de son intensité et que, malgré moult copies, plus ou moins assumées et pas mal de suites sans intérêt, aucune de celles-ci n’aura réussi a dépasser ce qui est encore et, probablement à jamais, le maitre étalon du genre.
- Une intrigue a priori simple mais qui s’avère être, au fil des épisodes, nettement plus complexe qu’on pourrait le penser de prime abord. Ainsi, d’une simple lutte entre l’humanité et des aliens, Macross tombe dans des thématiques plus importantes comme le jusqu’au boutisme guerrier, la place de l’amour dans les sociétés, celle de la technologie, mais aussi, s’intéresse a l’après-conflit, chose qui n’est quasiment jamais fait dans ce genre de récits.
- Un casting pour le moins important et qui se démarque grandement de la concurrence par le nombre majeur de protagonistes charismatiques dans les deux camps.
- Faisons fit du manichéisme : Macross est, avant toute chose, une œuvre complexe qui nous amène à réfléchir sur le sens de la guerre.
- Comment ne pas reconnaitre que les nombreux affrontements entre les Valkyries et les forces Zentradi sont captivants au possible et nous auront fait passer de très bons moments !?
- Drame, amour, passion : on ne s’ennui jamais dans Macross et nombreuses sont les scènes majeures pour ne pas dire cultes !
- La musique occupe, a juste titre, une place majeure dans cette série et si, au début, cela peut en déstabiliser plus d’un, force est de constater que cette thématique a son importance dans le déroulement du scénario.
- Incontestablement, c’est un pur régal que de découvrir Macross tel que la série est parue à l’origine.
 
Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que, au bout de quatre décennies écoulées, Macross accuse fortement son âge pour ce qui est de l’animation et je peux parfaitement comprendre qu’un jeune public, qui ne sera pas toucher par le coté nostalgique de la chose, aura bien du mal à adhérer a cette série d’un autre temps…
- Les vieux fans de Robotech risquent d’être un poil déstabiliser par l’œuvre originale qui, mine de rien, est un poil différente dans son traitement du coté militariste du scénario.
- Même après tant d’années, je déteste toujours autant Minmay.
 
Ma note : 8/10

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