La
Machine à Explorer le Temps Londres,
à l’extrême fin du XIXème siècle. Dans la maison d’un savant, un groupe d’amis
écoute celui qui prétend être le premier voyageur du temps narrer ses
aventures. Le voyageur du temps commence son récit en décrivant le monde de
l’an 802701. La Terre est habitée par les Éloïs, descendants des hommes.
Androgynes, simplets et doux, ils passent leur temps à jouer tels des enfants
et à manger des fruits dans le grand jardin qu’est devenue la Terre. À la
surface de celle-ci, ne subsiste plus aucune mauvaise herbe, ni aucune autre
espèce animale. Le monde semble être devenu un paradis. Seulement l’explorateur
du temps ne tarde pas à se rendre compte que cette apparente harmonie cache un
terrible secret. Des puits menant à des systèmes d’habitations souterraines
sont répartis un peu partout, et un bruit de machine s’en échappe. C’est sous
terre que vit une autre espèce descendante aussi des hommes, les Morlocks,
sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière à force
de vivre dans l’obscurité. La nuit, ils vont et viennent à la surface en
remontant par les puits, pour kidnapper des Éloïs dont ils se nourrissent,
devenus ainsi leur bétail à leur insu. L’explorateur, dont la machine à voyager
dans le temps a disparu, va devoir descendre sous terre affronter les Morlocks,
s’il veut pouvoir retourner chez lui. Entre temps, il va se lier avec une
Éloïe, Weena.
La Machine à Explorer le Temps Auteur
: H.
G. Wells Type
d'ouvrage : Science-Fiction Première
Parution : Juin 1895 Edition
Poche : 10 mars 2016 Titre en
vo :The
Time Machine Pays
d’origine : Royaume-Uni Langue
d’origine :Anglais Traduction : Henry-D.
Davray Editeur :Folio
SF Nombre
de pages : 166
Mon
avis : Véritable monument de la
science-fiction de la fin du dix neuvième siècle, classique
incontournable, La Machine à Explorer le Temps fait partit de
ces œuvres que tout amateur du genre se doit d’avoir lu au moins une fois dans
sa vie ! Bon, tout d’abord, je dois reconnaitre qu’il m’est fort
difficile d’émettre une critique au sujet d’une telle œuvre, après tout, que
pourrais je ajouter de plus a ce qui a déjà été dit et redit un nombre
incalculables de fois sur ce roman tout bonnement culte, connu de tous, et ce,
que l'on soit passionné du genre ou non ? Bien entendu et, sans grande surprise, pas grand-chose. Cependant,
je vais tout de même essayer. Ainsi donc, qu'ai-je ressenti en relisant cette
œuvre, découverte pour la toute première fois alors que j’avais, sensiblement,
quatorze ans, ce qui, bien entendu, ne me rajeunit pas le moins du monde, bien au contraire ? Tout d'abord, une impression de dépaysement total puisque, dans
les récits du même genre, on aborde rarement un futur aussi lointain, de
découverte, auprès de l'explorateur, de ces années 800000, mais, ne l’oublions
pas, de pessimisme également. Car La Machine à Explorer le Temps,
même si elle nous narre un voyage onirique dans un futur lointain, est une
œuvre sans compromis pour l'avenir de l'espèce humaine, chose que l’on a
tendance a oublier, plus d’un siècle après sa sortie. Que cela soit les Eloïs
ou les terrifiants Morlocks, nos descendants sont bien loin d'avoir les
capacités intellectuelles que le voyageur du temps s'attendait à trouver, ce
qui, a une époque où l’homme n’avait pas encore cesser de croire aux bienfaits
du progrès et de la science, est plutôt a contre-courant. Ainsi, davantage
qu'un simple livre de science-fiction, La Machine a Explorer le Temps est
également, voir surtout, une satyre de la lutte des classes de l'Angleterre
Victorienne, et, bien sur, des dégradations, poussées a leurs paroxysmes des
relations entre le monde d'en haut (les oisifs) et celui du bas (les
travailleurs) ; parallèle que l'on retrouvera dans le Metropolis de
Fritz Lang quelques décennies plus tard... Du coup, en relisant ce chef d'œuvre
de la littérature SF, je n'ai pu m'empêcher de penser a ses adaptations
cinématographiques, si éloignées du sens profond du récit original (avec des
Eloïs bien trop intelligents vis a vis de ce qu'ils devraient être) et, dans le
fond, si décevantes... Mais ceci est un autre problème, bien entendu, est un
autre problème. Quoi qu'il en soit, plus d'une centaine d'années après sa
parution, La Machine à Explorer le Temps n’a rien perdu de sa
force et se classe, incontestablement, parmi les plus grandes réussites de la
SF. Bref, un incontournable !
Points
Positifs : - Déjà,
le coté culte de la chose. Que l’on veuille ou pas, La Machine à
Explorer le Temps est l’un des romans les plus connus du genre
fantastique, et, accessoirement, un des tous premiers de la science-fiction
telle qu’elle se développera au cours du vingtième siècle. Maitre étalon du
genre du voyage dans le temps, l’œuvre de Wells sera souvent copié, jamais
égalé. -
Un futur très lointain, plus de 800000 ans, et, un avenir bien sombre pour ce
qui est de l’évolution humaine ; ici, la science a failli, l’homme à
régresser, et, que ce soit les insouciants et un peu idiots Eloïs ou les
terrifiants et plus malins Morlocks, notre voyageur du temps connaitra bien des
désillusions. -
Il fallait oser pour l’époque tout de même de nous proposer un futur loin d’être
aussi radieux que celui-ci annoncé par la science ; Wells n’est décidément
pas Jules Verne. -
Captivant, bien écrit, le récit n’a pas pris une ride. -
Le passage où l’explorateur du temps ne cesse d’avancer, encore et encore,
jusqu’aux tous derniers jours de notre planète m’aura marqué a jamais. Points
Négatifs : - Difficile
d’en trouver face a un tel chef d’œuvre qui, comme je l’ai dit, n’a pas pris
une ride – ce qui n’est pas le cas d’autres œuvres contemporaines. Disons que,
s’il fallait en trouver une, le fait que ce soit trop court, j’aurai préféré
que le plaisir dure un peu plus… Ma
note :9/10
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