samedi 1 mars 2025

Cléopâtre


Cléopâtre
 
Après la bataille de Pharsale en 48 avant J.-C., Jules César se rend en Égypte, sous le prétexte d'être nommé exécuteur testamentaire du père du jeune pharaon Ptolémée XIII et de sa sœur Cléopâtre. Cette dernière convainc César de lui restituer le trône de son jeune frère. César, qui contrôle effectivement le royaume, condamne alors Pothinus à mort pour avoir fomenté une tentative d'assassinat contre la princesse et bannit Ptolémée dans le désert oriental, où lui et son armée en infériorité numérique affronteront une mort certaine contre Mithridate. Cléopâtre est couronnée reine d'Égypte et commence à développer des rêves de domination du monde avec César, qui désire à son tour devenir roi de Rome. Ils se marient, et lorsque leur fils Césarion naît, il l'accepte publiquement, ce qui devient le sujet de conversation des sénateurs romains. Après avoir été nommé dictateur à vie, César fait venir Cléopâtre, qui arrive à Rome dans un somptueux cortège et gagne l'adulation du peuple romain. Le Sénat est de plus en plus mécontent, car la rumeur veut que César souhaite devenir roi, ce qui est un anathème très grave pour eux.
 

Cléopâtre
Réalisation : Joseph L. Mankiewicz
Scénario : Joseph L. Mankiewicz, Ranald MacDougall, Sidney Buchman
Musique : Alex North
Production : Twentieth Century Fox
Genre : Historique, Péplum
Titre en vo : Cleopatra
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 12 juin 1963
Durée : 251 mn

Casting :
Elizabeth Taylor : Cléopâtre
Richard Burton : Marc Antoine
Rex Harrison : Jules César
Roddy McDowall : Octave
Pamela Brown : La Grande Prêtresse
George Cole : Flavius
Hume Cronyn : Sosigène
Cesare Danova : Apollodore
Kenneth Haigh : Brutus
Martin Benson : Ramos
Andrew Keir : Agrippa
Martin Landau : Rufio
Robert Stephens : Germanicus
Grégoire Aslan : Pothinos
Michael Gwynn : Cimber
John Doucette : Achillas
Andrew Faulds : Canidius
Carroll O'Connor : Casca
Richard O'Sullivan : Pharaon Ptolémée XIII
Herbert Berghof : Theodotos
John Cairney : Phoebus
Michael Hordern : Cicéron
John Hoyt : Cassius
Marne Maitland : Amiral Euphranor
Francesca Annis : Eiras
Gwen Watford : Calpurnia
Jean Marsh : Octavie
Douglas Wilmer : Decimus
Finlay Currie : Titus
John Alderson : Un officier romain
Marina Berti : La reine de Tarsus
Desmond Llewelyn : Un sénateur
Laurence Naismith : Arachesilaus
Ben Wright : Le narrateur
 
Mon avis :
 Journée que l’on peut qualifier sans problème de faste pour le cinéma hollywoodien en ce début de mois de mars puisque, après vous avoir proposer la critique de Autant en Emporte le Vent, chef d’œuvre incontesté du Septième Art puis avoir aborder le cas de ces deux magnifiques fresques bibliques que sont Les Dix Commandements et Ben Hur, il est grand temps, a présent, de nous intéresser a un autre incontournable du genre péplum, je veux, bien entendu, parler de Cléopâtre. Bon, ici, la première chose qui saute aux yeux, c’est la démesure de la chose puisque, avec ce long métrage qui, comme son titre l’indique, nous narre la vie et les amours tumultueuses de la plus célèbre reine égyptienne, force est de constater que tout est grandiose, un peu comme si, a une telle figure historique, tout se devait d’être multiple, ce, jusqu’à l’exagération. Ainsi, entre une durée pour le moins gargantuesque puisque nous dépassons tranquillement les quatre heures, une reconstitution historique impressionnante avec des décors que l’on peut qualifier sans peine de pharaoniques, un casting pour le moins pléthorique a quoi il faut ajouter des milliers de figurants, mais aussi, ne l’oublions pas, la précision donnée aux scènes de batailles voir même, dans un sens plus léger, le nombre de robes portées dans ce film par la diva, dans tous les sens du terme, Elizabeth Taylor, au nombre de soixante et vous comprendrez a quel point ce long métrage ne fut pas comme les autres. D’ailleurs, toute cette démesure se paya au prix fort puisque Cléopâtre fut, tout simplement, un véritable gouffre financier pour la Twentieth Century Fox qui faillit, après un tournage de cinq ans et moult péripéties, faire faillite, tout simplement et que l’une des conséquences immédiates de cet échec fut que le genre péplum, alors en vogue, connu un sacré coup d’arrêt après cela. Pourtant, malgré toutes ces péripéties et le comportement de diva de la grande Elizabeth Taylor qui, par ailleurs, connu quelques ennuis de santé pour le moins grave pendant le tournage, comment ne pas reconnaitre que Cléopâtre n’en fut pas moins un grand, que dis-je, un très grand film !? Terriblement captivant de bout en bout malgré sa durée pour le moins monumentale, fascinant même, par moments, devant tous ces décors tous plus magnifiques les uns que les autres et certaines scènes pour le moins fascinantes, il est évidant que nous avons affaire a un long métrage comme il en existe peu et comme, il faut bien l’admettre, on n’en fait plus depuis des lustres. Et puis, en dehors du duo phare composé d’Elizabeth Taylor et de Richard Burton, la première en tant que Cléopâtre, naturellement, le second en tant que Marc Antoine – tandis qu’un excellent Rex Harrison nous campait un très bon Jules César – qui, bien entendu, attire tous les regards, comment ne pas reconnaitre l’intérêt historique de la chose avec cette double histoire d’amour entre cette reine égyptienne et le conquérant des Gaules puis avec le fidèle lieutenant de ce dernier ? Bref, vous l’avez compris, dans la grande tradition des péplums hollywoodiens qui connurent tant de succès et qui laissèrent une trace notable dans l’histoire du Septième Art, Cléopâtre fut, sans contexte, un de ses plus beaux fleurons et, en tous cas, un des plus importants, ce, dans tous les sens du terme. Bien évidement, sa démesure, encore de nos jours, peut en étonner plus d’un et même si, rappelons le, ce long métrage fut un sacré échec, il n’en reste pas moins comme étant un incontournable d’un genre tombé en désuétude depuis fort longtemps, bref, une œuvre que tout amateur de cinéma se doit de voir au moins une fois dans sa vie…
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands péplums de tous les temps et une œuvre qui, malgré moult difficultés et un relatif échec au box office, n’en reste pas moins comme étant un des plus beaux représentants d’un genre désormais révolu, le péplum. Bref, si vous êtes un amateur de cinéma digne de ce nom, vous ne pouvez pas passer a coté d’un film comme Cléopâtre.
- Le coté grandiloquent de la chose qui, encore de nos jours, peut en surprendre plus d’un. Ainsi, avec sa durée gargantuesque, son nombre de figurants, son casting cinq étoiles, ses décors pour le moins impressionnants et ses reconstitutions historiques stupéfiantes, force est de constater que le spectateur en prend plein la vue.
- Elizabeth Taylor et Richard Burton, les amants terribles de Hollywood en tant que têtes d’affiches sont, naturellement, une des grandes attractions de ce film, surtout la première qui est tout simplement parfaite en tant que Cléopâtre, au point même qu’il est difficile de ne pas imaginer la plus célèbre reine d’Egypte sans les traits de la diva…
- Même si Cléopâtre dure plus de quatre heures, celui-ci est captivant de bout en bout et ne souffre d’aucune longueur, ce qui est pour le moins notable.
- Le nombre de scènes marquantes sont légions et, d’un point de vu personnel, je noterais le sérieux apporté aux reconstitutions des batailles ainsi que le coté tactique de ces dernières.

Points Négatifs :
- Bien évidement, il faut apprécier ce genre de vieux films, faire l’impasse sur une reconstitution historique convenable pour l’époque mais qui l’est peut-être un peu moins de nos jours. Cependant, à moins d’être totalement allergique au genre ou à ces vieux chefs d’œuvres du Septième Art, je pense qu’il est difficile de ne pas accrocher à un film comme Cléopâtre.
- Plus de quatre heures, je ne sais pas si c’est donné à tout le monde, surtout pour ce genre de films, mais bon, cela reste une affaire de gouts, naturellement.
- Indigénistes et gauchistes de tout poil risquent de tiquer devant cette Cléopâtre a la peau si blanche, pourtant, historiquement, nous sommes proches de la réalité puisque cette dernière était d’une lignée grecque et que, bien entendu, les égyptiens n’ont jamais été noirs, n’en déplaise a certains…

Ma note : 8,5/10

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