Cléopâtre
Après
la bataille de Pharsale en 48 avant J.-C., Jules César se rend en Égypte, sous
le prétexte d'être nommé exécuteur testamentaire du père du jeune pharaon
Ptolémée XIII et de sa sœur Cléopâtre. Cette dernière convainc César de lui
restituer le trône de son jeune frère. César, qui contrôle effectivement le
royaume, condamne alors Pothinus à mort pour avoir fomenté une tentative
d'assassinat contre la princesse et bannit Ptolémée dans le désert oriental, où
lui et son armée en infériorité numérique affronteront une mort certaine contre
Mithridate. Cléopâtre est couronnée reine d'Égypte et commence à développer des
rêves de domination du monde avec César, qui désire à son tour devenir roi de
Rome. Ils se marient, et lorsque leur fils Césarion naît, il l'accepte
publiquement, ce qui devient le sujet de conversation des sénateurs romains. Après
avoir été nommé dictateur à vie, César fait venir Cléopâtre, qui arrive à Rome
dans un somptueux cortège et gagne l'adulation du peuple romain. Le Sénat est
de plus en plus mécontent, car la rumeur veut que César souhaite devenir roi,
ce qui est un anathème très grave pour eux.
Cléopâtre
Réalisation : Joseph
L. Mankiewicz
Scénario : Joseph
L. Mankiewicz, Ranald MacDougall, Sidney Buchman
Musique : Alex
North
Production : Twentieth
Century Fox
Genre : Historique,
Péplum
Titre
en vo : Cleopatra
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 12 juin 1963
Durée : 251
mn
Casting :
Elizabeth
Taylor : Cléopâtre
Richard
Burton : Marc Antoine
Rex
Harrison : Jules César
Roddy
McDowall : Octave
Pamela
Brown : La Grande Prêtresse
George
Cole : Flavius
Hume
Cronyn : Sosigène
Cesare
Danova : Apollodore
Kenneth
Haigh : Brutus
Martin
Benson : Ramos
Andrew
Keir : Agrippa
Martin
Landau : Rufio
Robert
Stephens : Germanicus
Grégoire
Aslan : Pothinos
Michael
Gwynn : Cimber
John
Doucette : Achillas
Andrew
Faulds : Canidius
Carroll
O'Connor : Casca
Richard
O'Sullivan : Pharaon
Ptolémée XIII
Herbert
Berghof : Theodotos
John
Cairney : Phoebus
Michael
Hordern : Cicéron
John
Hoyt : Cassius
Marne
Maitland : Amiral
Euphranor
Francesca
Annis : Eiras
Gwen
Watford : Calpurnia
Jean
Marsh : Octavie
Douglas
Wilmer : Decimus
Finlay
Currie : Titus
John
Alderson : Un officier
romain
Marina
Berti : La reine de Tarsus
Desmond
Llewelyn : Un sénateur
Laurence
Naismith : Arachesilaus
Ben
Wright : Le narrateur
Mon
avis : Journée que l’on peut qualifier
sans problème de faste pour le cinéma hollywoodien en ce début de mois de mars
puisque, après vous avoir proposer la critique de Autant
en Emporte le Vent, chef d’œuvre incontesté du Septième Art puis avoir
aborder le cas de ces deux magnifiques fresques bibliques que sont Les
Dix Commandements et Ben Hur,
il est grand temps, a présent, de nous intéresser a un autre incontournable du genre
péplum, je veux, bien entendu, parler de Cléopâtre.
Bon, ici, la première chose qui saute aux yeux, c’est la démesure de la chose
puisque, avec ce long métrage qui, comme son titre l’indique, nous narre la vie
et les amours tumultueuses de la plus célèbre reine égyptienne, force est de
constater que tout est grandiose, un peu comme si, a une telle figure historique,
tout se devait d’être multiple, ce, jusqu’à l’exagération. Ainsi, entre une
durée pour le moins gargantuesque puisque nous dépassons tranquillement les
quatre heures, une reconstitution historique impressionnante avec des décors
que l’on peut qualifier sans peine de pharaoniques, un casting pour le moins pléthorique
a quoi il faut ajouter des milliers de figurants, mais aussi, ne l’oublions
pas, la précision donnée aux scènes de batailles voir même, dans un sens plus
léger, le nombre de robes portées dans ce film par la diva, dans tous les sens
du terme, Elizabeth Taylor, au nombre de soixante et vous comprendrez a quel
point ce long métrage ne fut pas comme les autres. D’ailleurs, toute cette
démesure se paya au prix fort puisque Cléopâtre
fut, tout simplement, un véritable gouffre financier pour la Twentieth Century Fox qui faillit, après
un tournage de cinq ans et moult péripéties, faire faillite, tout simplement et
que l’une des conséquences immédiates de cet échec fut que le genre péplum,
alors en vogue, connu un sacré coup d’arrêt après cela. Pourtant, malgré toutes
ces péripéties et le comportement de diva de la grande Elizabeth Taylor qui,
par ailleurs, connu quelques ennuis de santé pour le moins grave pendant le
tournage, comment ne pas reconnaitre que Cléopâtre
n’en fut pas moins un grand, que dis-je, un très grand film !?
Terriblement captivant de bout en bout malgré sa durée pour le moins
monumentale, fascinant même, par moments, devant tous ces décors tous plus
magnifiques les uns que les autres et certaines scènes pour le moins
fascinantes, il est évidant que nous avons affaire a un long métrage comme il
en existe peu et comme, il faut bien l’admettre, on n’en fait plus depuis des
lustres. Et puis, en dehors du duo phare composé d’Elizabeth Taylor et de Richard
Burton, la première en tant que Cléopâtre, naturellement, le second en tant que
Marc Antoine – tandis qu’un excellent Rex Harrison nous campait un très bon
Jules César – qui, bien entendu, attire tous les regards, comment ne pas
reconnaitre l’intérêt historique de la chose avec cette double histoire d’amour
entre cette reine égyptienne et le conquérant des Gaules puis avec le fidèle
lieutenant de ce dernier ? Bref, vous l’avez compris, dans la grande
tradition des péplums hollywoodiens qui connurent tant de succès et qui
laissèrent une trace notable dans l’histoire du Septième Art, Cléopâtre fut, sans contexte, un de ses
plus beaux fleurons et, en tous cas, un des plus importants, ce, dans tous les
sens du terme. Bien évidement, sa démesure, encore de nos jours, peut en étonner
plus d’un et même si, rappelons le, ce long métrage fut un sacré échec, il n’en
reste pas moins comme étant un incontournable d’un genre tombé en désuétude
depuis fort longtemps, bref, une œuvre que tout amateur de cinéma se doit de
voir au moins une fois dans sa vie…
Points
Positifs :
-
Un des plus grands péplums de tous les temps et une œuvre qui, malgré moult difficultés
et un relatif échec au box office, n’en reste pas moins comme étant un des plus
beaux représentants d’un genre désormais révolu, le péplum. Bref, si vous êtes
un amateur de cinéma digne de ce nom, vous ne pouvez pas passer a coté d’un
film comme Cléopâtre.
-
Le coté grandiloquent de la chose qui, encore de nos jours, peut en surprendre
plus d’un. Ainsi, avec sa durée gargantuesque, son nombre de figurants, son
casting cinq étoiles, ses décors pour le moins impressionnants et ses
reconstitutions historiques stupéfiantes, force est de constater que le
spectateur en prend plein la vue.
-
Elizabeth Taylor et Richard Burton, les amants terribles de Hollywood en tant
que têtes d’affiches sont, naturellement, une des grandes attractions de ce
film, surtout la première qui est tout simplement parfaite en tant que
Cléopâtre, au point même qu’il est difficile de ne pas imaginer la plus célèbre
reine d’Egypte sans les traits de la diva…
-
Même si Cléopâtre dure plus de quatre
heures, celui-ci est captivant de bout en bout et ne souffre d’aucune longueur,
ce qui est pour le moins notable.
-
Le nombre de scènes marquantes sont légions et, d’un point de vu personnel, je noterais
le sérieux apporté aux reconstitutions des batailles ainsi que le coté tactique
de ces dernières.
Points Négatifs :
-
Bien évidement, il faut apprécier ce genre de vieux films, faire l’impasse sur une
reconstitution historique convenable pour l’époque mais qui l’est peut-être un
peu moins de nos jours. Cependant, à moins d’être totalement allergique au
genre ou à ces vieux chefs d’œuvres du Septième Art, je pense qu’il est
difficile de ne pas accrocher à un film comme Cléopâtre.
-
Plus de quatre heures, je ne sais pas si c’est donné à tout le monde, surtout
pour ce genre de films, mais bon, cela reste une affaire de gouts, naturellement.
-
Indigénistes et gauchistes de tout poil risquent de tiquer devant cette Cléopâtre
a la peau si blanche, pourtant, historiquement, nous sommes proches de la
réalité puisque cette dernière était d’une lignée grecque et que, bien entendu,
les égyptiens n’ont jamais été noirs, n’en déplaise a certains…
Ma note : 8,5/10
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