L’Histoire
Secrète – Opération Kadesh 1942,
désert du sud égyptien. Le capitaine et noble hongrois Comte, de l’Abwehr
(services secrets allemands), dit le Condor, mène une expédition à travers les
lignes anglaises, à la recherche de la forteresse rouge, là où tout a commencé.
14 ans plus tard, Hussein Gaafar, après avoir passé cinq ans dans les prisons
anglaises, déleste les ruines de la forteresse de pétroglyphes et part en
direction du Caire. Il y retrouve un actif membre d’Odessa, le Condor,
méconnaissable, et les troupes de Nasser. Tous entendent récupérer les secrets
enfouis dans les ruines de la citadelle. Mais Hussein et le Condor sont faits
prisonniers par le colonel Curtis, membre du SAS (service secret) sous les
ordres d’Erlin. Il règle ainsi ses comptes, se vengeant de la mort de sa femme
Nimue (mère de Pandora). Erlin et la maison des Deniers entraînent la France et
l’Angleterre dans un bras de force hasardeux contre les forces de Nasser, afin
de préserver les secrets des premières ivoires. Mais entre le barrage de Nasser
et la nationalisation du canal de Suez, américains et russes façonnent le
nouveau monde. Les temps changent, les Archontes ne dictent plus leurs lois. Au
même moment, à 3000 km de là, à Budapest, les hongrois entament leur douzième
journée d’insurrection contre l’ours russe. Nikita (Khrouchtchev) décide alors
de sortir de ses prisons l’archonte Dyo, qu’il détenait jusque là grâce à
l’icône du nord. Mais l’insurrection est soutenue par une joueuse hors pair qui
va changer le cours de l’histoire…
L'Histoire Secrète – Opération Kadesh Scénario
: Jean-Pierre Pécau Dessins
: Igor
Kordey Couleurs : Len
O'Grady Couverture : Manchu,
Olivier Vatine Editeur
: Delcourt Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés Pays
d’origine : France Langue
d’origine : français Parution : 03
février 2010 Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Abordons à présent le cas du
dix-septième volet de L’Histoire
Secrète, saga qui, il faut le rappeler, est connue pour son
inconstance, les bons albums alternants avec d’autres, plus moyens. Et,
justement, Opération Kadesh est à ranger dans cette seconde
catégorie et je vais donc vous expliquer pourquoi. En effet, le lecteur qui en
était rester aux premiers pas de la création de l’état d’Israël, retourne, dès
les premières pages, en pleine Seconde Guerre Mondiale, en Egypte, où de
nouveaux personnages font leur apparition avant de refaire un bond dans le
temps, jusqu’aux années 50, toujours dans le même pays, découvrant le destin
d’anciens protagonistes, oubliés depuis quelques tomes, avec, au passage,
l’explication, selon Pécau, de la très courte guerre qui suivie la
nationalisation par Nasser du Canal de Suez, filant du coté de Moscou où un
Archonte est libéré au bout d’une longue captivité, faisant un détour par
Washington et les pérégrinations d’un autre Archonte dans les arcanes du
pouvoir US, le tout finissant par l’écrasement de la révolte hongroise par les
chars de l’Armée Rouge, tandis qu’une nouvelle joueuse, a priori fort douée,
fait son apparition. Voila en gros le résumé de ce dix-septième tome, où on a
l’impression qu’il se passe énormément de choses alors qu’en fait, les
personnages discutent beaucoup et où l’intrigue principal, elle, avance
prudemment, a pas de loups. Bref, au final, une nouvelle fois, de nouveaux
protagonistes font leur apparition tandis que d’autres sont mis au placard
(euh, elle est où Reka ?), et l’on a droit a tout un tas de références
historiques et une intrigue qui devient encore plus complexe qu’elle ne l’était
déjà. Cela en énervera probablement certains, c’est un fait, quand à moi, disons
que j’ai pris l’habitude et j’avoue que j’ai lu cet Opération Kadesh avec
un certain plaisir même s’il est incontestable qu’il n’en reste pas moins
inférieur aux tomes précédant. Un petit bémol cependant : Igor Kordey, qui
depuis pas mal d’albums avait fait des progrès et produisait un travail
appliqué est un peu retombé dans ses travers en bâclant certaines planches, ce
qui est dommageable pour la qualité artistique de ce dix-septième volume. Un
faux pas dommageable surtout que l’on pouvait être persuadé que notre
sympathique croate en avait définitivement finit avec ses quelques errances
artistiques. Au final, pour ce qui est d’Opération Kadesh, je dirais que
ce dix-septième volet de L’Histoire
Secrète se lit comme l’on pourrait lire un chapitre dans un roman bien plus
long, un chapitre de transition, cela va de soit, en attente d’une suite où il
se passera davantage de choses véritablement importantes, ce qui, il faut le
reconnaitre, n’était pas vraiment le cas ici…
Points
Positifs : - L’on
retrouve une fois de plus tous les éléments qui ont fait tout l’intérêt de
cette saga, c’est-à-dire, les multiples références historiques, les
explications de Pécau qui lie tout, absolument tout aux Ivoires et aux
manipulations des différentes familles et le plaisir de retrouver, tome après
des tomes, des figures historiques réelles dans des rôles parfois étonnants. -
Il s’en passe des choses dans ce dix-septième tome et nombreux sont les
protagonistes et les intrigues parallèles. -
La montée en puissance des humains (principalement du complexe
militaro-industriel américain) a l’encontre des Archontes est plutôt bien
trouver, comme ce fameux désenchantement du monde. -
Un album qui ravira, je n’en doute, bien des adeptes des théories du complot. Points
Négatifs : - Jean-Pierre
Pécau retombe un peu dans ses travers et la multitude d’intrigues abordées nuit
indubitablement à l’ensemble. Disons que j’ai une nette préférence pour les
tomes moins dispersés. -
Du coup, il est par moments difficile de s’y retrouver au milieu de tous ces
noms, intrigues, enjeux, etc. -
Force est de constater que nous avons davantage affaire à un volume de
transition qui apporte plus de questions que de réponses. -
Légère baisse de régime pour Igor Kordey qui bâcle quelques planches ;
mais bon, dans l’ensemble, son travail reste correct. Ma
note :6,5/10
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