Hellblade – Senua's Sacrifice
Hellblade
– Senua's Sacrifice
An
de grâce 875 ap. J-C, l’île d’Oakney située au nord de l’Écosse capitule face
aux hordes vikings descendues de leurs drakkars. Bien décidés à annexer cette
région, les scandinaves massacrent les autochtones ne laissant la vie qu’à de
rares survivants parmi lesquels une guerrière picte portant le nom d’une déesse
celte de la province romaine de Bretagne. Inspiré du mythe d’Orphée, de
la Divine Comédie de Dante et des nombreuses légendes
nordiques, Hellblade conte l’histoire de Senua et de son
voyage dans le royaume de Hel afin de réclamer l’âme de son amant mort des
mains des vikings.
Hellblade – Senua's Sacrifice
Éditeur
: Ninja
Theory
Développeur
: Ninja
Theory
Concepteur
: Rupert
Brooker, Tameem Antoniades
Musique
: David
García, Andy LaPlegua
Date
de sortie : 08 août 2017
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Genre
: Action,
Aventure
Mode
de jeu : Un joueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme
: PS4
Mon
avis : Force est de constater que l’on
peut affirmer que Hellblade – Senua's Sacrifice est un soft
que l’on peut qualifier, sans la moindre hésitation, de singulier. Certes, au
fil des décennies, j’ai eu l’occasion de jouer à quelques jeux qui sortaient du
lot, brillaient par leur originalité et leur anticonformisme, ce qui est
toujours agréable. Cependant, même si, dans le cas présent, nous n’avons pas affaire
a un pur chef d’œuvre en raison de quelques défauts regrettables que l’on peut
pas occulter, force est de constater que, dans le petit monde des jeux vidéos
qui, par ailleurs, n’est plus si petit que cela depuis longtemps, Hellblade se
démarque de la concurrence. En effet, dans le cas présent, nous sommes bien
au-delà du simple jeu d’aventure puisque, si nous contrôlons une guerrière
picte et que les combats sont assez nombreux – et très rapidement pénibles –
s’il y a bel et bien une partie exploration et tout un tas d’énigmes, de même,
si cet univers viking est fort bien retranscrit et ravira les amateurs du
genre, il est clair que nous sommes tout de même à mille lieux des softs
habituels du genre. Déjà, pour la simple et bonne raison que Senua, notre
héroïne, n’est pas vraiment toute seule dans sa tête : atteinte de schizophrénie,
dialoguant avec les voix qu’elle entend sans arrêt et, qui plus est,
traumatisée par la mort des siens et, plus particulièrement, de son compagnon,
notre guerrière, formidablement interprétée par l’actrice Melina Juergens,
alternera, tout au long du jeu, entre désespoir le plus total, rage absolue,
crise de larmes et longues phases de dialogues avec ses fameuses voix. Bref,
rien que pour cela, Hellblade se démarque de la masse
vidéoludique un peu trop conventionnelle. Mais ce n’est pas tout puisque, en
effet, cette folie qui colle à l’héroïne nous fait rapidement douter de ce que
l’on voit à l’écran : réalité, illusion, un mélange des deux ? Et
comme en plus, les développeurs nous ont concocté un monde qui alterne entre
paysages somptueux et réels et onirisme, vous pouvez imaginez a quel point, pour
peu que l’on aime soit même sortir des sentiers battus, un jeu comme Hellblade peut
plaire. Hélas, car il y a un mais, reste le gros point noir de ce soft, je
veux, bien entendu, parler des combats ! Déstabilisants au début, une fois
que l’on a saisit la mécanique de ces derniers, il n’y a plus vraiment de
soucis sauf que, ces derniers sont tellement répétitifs qu’ils en deviennent
rapidement lassant, le pire c’est que, plus on approche de la fin, plus ces
phases de combats sont nombreuses et se coltiner des hordes d’adversaires,
toujours identiques, devient non seulement lassant mais, surtout, pénible. Cela
est bien dommage car, avec des affrontements mieux maitrisés et moins
ennuyeux, Hellblade – Senua's Sacrifice aurait put être un
incontournable. Certes, cela reste, indéniablement, un très bon jeu et, ne
serais-ce que pour sa thématique principale – le traitement de la folie – et
cet univers où se déroule l’intrigue, le jeu en vaut la chandelle. Mais quel
dommage que ces fichus combats viennent un peu gâcher notre ressentit final…
Points
Positifs :
- La
folie est une thématique très rarement traitée dans le monde des jeux vidéos
et, dans le cas présent, non seulement c’est le cas, mais, surtout, cela est
fait de main de maitre. Senua, l’héroïne, est schizophrène, cela déstabilise le
joueur qui ne sait plus où est le réel et où est la réalité, mais, ma foi,
chapeau bas aux gars de Ninja Theory !
-
L’originalité de ce soft : pour le traitement de la folie, bien entendu,
mais aussi pour son ambiance, malsaine, inquiétante, ses nombreuses voix que
l’héroïne ne cesse d’entendre, ces paysages oniriques souvent inquiétants, etc.
-
Senua, une héroïne peu commune et originale. Mention spéciale a l’actrice qui
lui prête ses trais, Melina Juergens, tout simplement parfaite.
-
Graphiquement, Hellblade est un soft magnifique, peut-être pas
le plus beau de la PS4, certes, mais ses décors, le design des
protagonistes, les jeux de lumière, ma foi, c’est un pur régal pour les yeux.
-
Certains passages, surtout vers la fin, sont une pure réussite,
particulièrement lorsque Senua se ballade du coté des Enfers…
-
Un final étonnant et, finalement, assez logique au vu de tout ce qui s’était
passé auparavant.
Points
Négatifs :
-
Les combats sont le gros point noir du jeu. En effet, ces derniers ne sont pas
franchement difficiles mais, comme ils sont terriblement répétitifs, ceux-ci
deviennent rapidement lassants. Et comme en plus, il faut se coltiner quasiment
a chaque fois des hordes d’ennemis, ces affrontements finissent par être
pénibles.
- Hellblade reste
un soft assez particulier qui risque de déplaire à un certain public. Il faut
dire que le coté dérangeant de la chose y est pour beaucoup.
Ma
note : 8/10
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