dimanche 25 mai 2025

Nier – Automata


Nier – Automata
 
En l'an 11945, la Terre a été abandonnée par les humains qui ont dû fuir vers la Lune après l'arrivée de machines extraterrestres organisées et puissantes. Au sol, seuls des androïdes sans nom sont envoyés pour combattre, contrôlée depuis une station orbitale, dans l'espoir de rendre la Terre habitable pour les humains. L'histoire est suivie du point de vue de trois androïdes du YoRHa, la dernière génération d'androïdes. La première partie raconte le combat du point de vue du modèle YoRHa no 2 modèle B, raccourci en 2B, androïde de combat calme et méthodique maniant deux armes et accompagné du Pod 042, qui va assister la Résistance, le groupe d'androïdes de la génération précédente qui supervise au sol le combat, et découvrir des groupes de machines ne voulant plus combattre.
 

Nier – Automata
Éditeur : Square Enix
Développeur : PlatinumGames
Concepteur : Yoko Taro
Musique : Keiichi Okabe, Keigo Hoashi
Date de sortie : 23 février 2017
Pays d’origine : Japon
Genre : Action-RPG, Hack and Slash, Shoot 'em Up
Mode de jeu : Un joueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS4
 
Mon avis :
 Il est difficile de ne pas reconnaitre que si la PS4 aura connu moult grands jeux et un certain nombre de chef d’œuvres plus ou moins attendus, il y eut également quelques belles surprises qui, après coup, n’eurent pas grand-chose à envier aux précédents, ce, tout en marquant les esprits des joueurs qui eurent la chance et le plaisir de s’y essayer. Et donc, parmi ces quelques titres, comment ne pas mettre, en tête de liste, un certain Nier – Automata, un soft sortie de nulle part, ou presque, et qui, encore aujourd’hui, près d’une décennie après sa sortie, n’a absolument rien perdu de sa force. Pourtant, a la base, en dehors d’un certain public de niche qui connaissait la franchise par le biais d’un précédent volet, Nier, paru sur la PS3 et qui avait connu un succès d’estime dans nos vertes contrées, qui attendait monts et merveilles de ce Nier – Automata ? Certains, après coup, vous jureraient les grands dieux le contraire, or, en fait, pas grand monde. Pourtant, sans que ce nouveau volet de la saga Nier soit attendu par le grand public, force est de constater que ce dernier connu un succès pour le moins certain, certes inférieur aux mastodontes habituels, mais un succès tout de même, à la fois de la part des joueurs mais aussi des critiques. Et pourtant, les choses n’étaient pas simples puisque rien ne prédestinait, ou presque, un titre comme Nier – Automata à devenir un incontournable absolu. Déjà, de par son mélange des genres où l’on retrouvait, pèle mêle, un action-RPG mâtiné de Hack and Slash et Shoot 'em Up, ce qui, il faut en convenir, est peu commun, surtout quand on se coltine des phases qui flirtent allègrement avec les bons vieux Metroid de jadis. Ensuite, il y avait le coté japonisant qui, certes, avait encore ses fans, mais qui, il faut l’admettre, était moins a la mode que dans les années 90 et l’époque des grands RPG nippons. Ajoutons à cela un scénario obscur et pour le moins particulier, des graphismes loin d’être époustouflants, même pour l’époque et un prologue qui en aura fait abandonner plus d’un – non seulement celui-ci est long mais, surtout, si vous mourrez, vous devez tout recommencer puisque vous ne pouvez pas encore sauvegarder la partie a ce moment là – et vous comprendrez que ce Nier – Automata ne semblait pas être destiné à devenir un grand succès. Or, il en fut tout autrement et il apparu, après coup, que ce soft aura conquis davantage qu’un simple public de niche. La raison à cela ? Eh bien, disons que tout ce qui aurait put desservir au succès de ce jeu aura finit par, de manière surprendre, lui servir. Surprenant ? Oui, c’est un fait, pourtant, a bien y regarder, ce jeu le méritait amplement tant il apparait, une fois passé ce fichu prologue qui en aura rendu fou plus d’un, comme étant un véritable chef d’œuvre dans son genre. Car en plus de tous ces éléments, comment ne pas y ajouter un scénario d’une profondeur peu commune et qui nous rappelle ceux des heures de gloires des RPG nippons. Place de la vie et de la mort, qu’est-ce qu’être un humain, pourquoi prendre autant de plaisir à tuer ses ennemis ? Voici quelques questions pour le moins pertinentes que l’on finit par se poser dans ce jeu dont le synopsis est bien plus complexe qu’on pourrait le penser de prime abord. Ensuite, il y a, naturellement, les protagonistes, charismatiques au possible, avec, en tête d’affiche, 2B, fatalement. A priori, pourtant, on pouvait parfaitement ne rien attendre de cet androïde sexy en diable dont l’apparence ne semble être destinée qu’à satisfaire les pulsions libidineuses de certains. Or, si oui, effectivement, 2B est loin d’être une mochetée, bien au contraire, comment ne pas reconnaitre que cette dernière est un personnage plutôt intéressant et qui évolue au fil de l’aventure. Bref, nous sommes loin, très loin même de la simple bimbo. Mais ce n’est pas tout car comment occulter l’univers qui nous est proposé, ce monde post-apocalyptique d’une tristesse infinie où les rares humains survivants essaient de survivre face a des machines a priori implacables – je souligne bien a priori puisque, comme vous l’avez compris, les choses sont un poil plus compliquées qu’on pourrait le penser de prime abord. Ajoutons, pour finir, une bande originale tout simplement exceptionnelle et qui vous poussera à mettre le jeu en pause et écouter les morceaux dans leur intégralité et l’on obtient la petite cerise sur le gâteau qui vient conclure en beauté un soft décidément hors du commun et qui, définitivement, ne pourra pas vous laisser indifférent. Bref, vous l’avez compris, Nier – Automata, malgré son coté presque inclassable et son subtil mélange des genres, est un grand jeu, que dis-je, un chef d’œuvre même du genre A-RPG. Naturellement, il faut apprécier ce styles de softs afin d’apprécier au mieux un tel titre, de même, il faudra également passer outre quelques défauts mineurs comme, principalement, ces graphismes peu engageants qui, déjà en 2017, ne tenaient pas la comparaison avec la concurrence. Mais bon, si c’est le cas, préparez vous donc a embarquer pour une aventure originale et stupéfiante qui vous surprendra a de multiples reprises, y compris a la fin ou, plutôt, lors de ses fins, mais bon, je laisse naturellement le plaisir de la découverte a celles et ceux qui souhaiteraient découvrir le plus beau chef d’œuvre du sieur Yoko Taro, un concepteur d’univers décidément peu commun…
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands Action-RPG de tous les temps, et je pèse mes mots en affirmant cela ! Il faut dire qu’avec Nier – Automata, tout est parfait, ou presque et que les qualités de ce soft sont tellement nombreuses, variées, voir même, parfois, tellement inattendues, qu’il est difficile de ne pas s’incliner bien bas devant le chef d’œuvre du sieur Yoko Taro.
- Scénaristiquement, Nier – Automata va très loin dans la réflexion philosophique et il apparait, très rapidement, que le synopsis est bien plus complexe et intelligent qu’on pourrait le penser de prime abord, ce, tout en nous amenant à nous poser moult questions sur la vie, la mort, qu’est-ce qu’être un humain, etc.
- Action-RPG, Hack and Slash, Shoot 'em Up, Plate-forme, Metroidvania. Nombreux sont les genres dans ce soft décidément hors-du-commun et qui vous surprendra a de multiples reprises de par son immense diversité.
- Des protagonistes, eux aussi, bien plus charismatiques qu’on pourrait le penser, avec, naturellement, en tête d’affiche, 2B, la belle et dangereuse androïde qui est bien plus qu’une simple combattante sexy en diable – certes, il y a bien du fan service avec elle, mais bon, au fur et a mesure de l’avancée du scénario et de son évolution, 2B devient bien plus qu’un simple objet sexuel.
- Un univers post-apocalyptique que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, de fascinant. Ainsi, que ce soit les paysages dévastés, les villes en ruines, les quelques survivants et les nombreux robots que l’on rencontre, parcourir le monde de Nier – Automata s’avère être un pur régal.
- Une bande originale tout simplement somptueuse et qui est, elle aussi, pour beaucoup pour la réussite de ce soft. Il faut dire que nombreux sont les titres qui marquent les esprits au cours de l’aventure et que, a de multiples reprises, vous vous arrêterez de jouer afin d’écouter ces derniers dans leur intégralité.
- On aurait apprécié que ce monde ouvert soit un poil plus remplit, cependant, il n’en reste pas moins comme étant plutôt varié et certaines zones sont tout simplement magnifiques.
- De multiples fins possibles et, par ailleurs, lorsque vous finissez le jeu avec 2B, vous allez le recommencer d’un autre point de vu, puis, ensuite, ce sera repartie pour une troisième partie qui, elle, vous amènera vraiment a la véritable conclusion.
 
Points Négatifs :
- Techniquement, on ne peut pas vraiment dire que Nier – Automata soit une grande réussite, loin de là, d’ailleurs, a sa sortie, en 2017, il apparaissait déjà en dessous de la concurrence qui, elle, nous proposait des graphismes nettement supérieurs. Bien entendu, on me rétorquera que le principal n’est pas là, mais bon, il est difficile d’occulter un tel défaut.
- Le prologue risque d’en refroidir plus d’un ! Il faut dire que se coltiner, sans la moindre sauvegarde, un niveau plutôt long, bourré d’ennemis et un boss final plutôt costaud, ce, alors que l’on ne maitrise pas encore toutes les subtilités des combats, c’est loin d’être évident. Alors certes, scénaristiquement, je comprends ce choix, cependant, nombreux furent ceux qui abandonnèrent ce jeu en raison de cette énorme difficulté initiale…
 
Ma note : 9/10

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