mercredi 7 mai 2025

Conan – Les Clous Rouges


Conan – Les Clous Rouges
 
Il y a quelques temps, Conan n'était qu'un simple mercenaire. Il avait une nouvelle mission dans le Darfar et son immense forêt : trouver la sauvage Valeria et la ramener à Zarallo. Alors qu'il escalade un à-pic, un sabre le menace, la lame pointée sur son dos. Valeria est décidément bien plus rusée qu'il ne l'aurait cru. Conan la rassure : il ne veut plus travailler pour les Stygiens. La paie n'est pas suffisante et visiblement, elle a largement de quoi satisfaire le barbare. Valeria ne s'en laisse pas conter mais la conversation s'arrête net : les chevaux poussent un hennissement à glacer le sang. Les deux guerriers sentent alors que les arbres sont secoués par une force gigantesque. En réalité, il s'agit d'un immense dragon qui a dévoré les chevaux. Il sent la présence de l'humain et Conan mène Valeria à l'abri. Un dragon est une créature tenace, spécialisée dans la chasse. Il ne lâchera pas ses proies, quand bien même cela devait durer. Valeria ne s'inquiète pas, car ils ont de quoi tenir grâce à cet arbre qui donne beaucoup de fruits. Cependant, Conan l'avertit : ces fruits sont empoisonnés. Les pommes de Derketa donnent une idée au mercenaire. Il enduit la lame de son épée de leur jus : une dose massive de ce poison viendra à bout du dragon. Valeria l'appelle : elle a vu au loin une grande cité en pierre...
 

Conan – Les Clous Rouges
Auteur : Robert E. Howard
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Première Parution : 1934 – 1935
Edition Française : 16 octobre 2019
Titre en vo : Red Nails
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Patrice Louinet, François Truchaud
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 704
 
Liste des Nouvelles :
Les Dents de Gwahlur
Au-delà de la Rivière Noire
Le Maraudeur Noir
Les Mangeurs d'Hommes de Zamboula
Les Clous Rouges
 
Mon avis :
 Après vous avoir proposé les critiques des deux premières intégrales du barbare le plus connu de l’Heroic Fantasy, je veux, bien entendu, parler du légendaire Conan, j’aborde, à présent, celle du troisième volet de cette très belle édition des œuvres du sieur Robert E. Howard, Les Clous Rouges. Pour rappel, comme je le soulignais dans mes critiques précédentes, ces intégrales nous proposent, pour notre plus grand plaisir, non seulement l’intégralité (cela va de soit) des nouvelles de Conan écrites par Howard mais aussi et, surtout, en nous les proposant dans leur ordre de parution ce qui, par la force des choses, on passe d’un Conan roi d’Aquilonie a un Conan voleur et débutant en passant par un Conan pirate ou un Conan chef de mercenaires mais cela importe peu puisque, ainsi, le lecteur peut noter l’évolution du style narratif de l’auteur, les écrits les plus récents étant, naturellement, mieux écrits et plus immersifs que les plus anciens. Ceci étant dit et après l’excellence des deux premières intégrales, Le Cimmérien et L’Heure du Dragon, quid, donc, de cet ultime volet, Les Clous Rouges ? Bon, disons le tout de suite, a présent que je suis arrivé au bout de la lecture de ces trois intégrales, je dois reconnaitre que je garderais une petite préférence pour le premier volet de celles-ci, peut-être en raison du fait que j’ai été davantage attiré par les récits plus courts du Cimmérien mais aussi car ce premier volet nous proposait quelques incontournables absolus comme La Tour de l'Éléphant, La Reine de la Côte Noire, La Fille du Géant du Gel, Le Dieu dans le Sarcophage, La Citadelle Écarlate, Le Colosse Noir et Chimères de Fer dans la Clarté Lunaire. Cependant, malgré cette préférence, il apparait que Les Clous Rouges n’en reste pas moins comme étant, lui aussi (et comme L’Heure du Dragon) un incontournable absolu pour tout fan de Fantasy qui se respecte ! Ainsi, entre la longue nouvelle qui donne son titre à l’ouvrage, Les Clous Rouges donc, et qui est, de mon point de vu, un véritable must pour tout fan de Conan qui se respecte mais aussi Au-delà de la Rivière Noire que l’on peut qualifier sans exagération aucune d’exceptionnel – avec son coté western parfaitement assumé par Howard, les Pictes jouant, ici, le rôle des indiens – mais aussi, dans une moindre mesure, Les Mangeurs d'Hommes de Zamboula et Le Maraudeur Noir, surtout ce dernier qui lorgne allègrement du coté des récits de pirates, force est de constater que nous avons affaire a du très bon Conan et que cette dernière intégrale sera amplement vous satisfaire ! Bien évidement, comme chacun sait, Robert E. Howard ayant mis fin a ses jours assez jeune, nous en resteront donc ici pour ce qui est des aventures de notre barbare préféré et comme je ne suis absolument pas intéressé par les autres nouvelles écrites par d’autres auteurs fatalement moins talentueux que le texan, je ferais donc mes adieux a Conan, mais bon, celui-ci n’est jamais tout a fait bien loin et il se pourrait qu’il revienne, bientôt, faire un petit tour sur ce blog, quand a ces trois intégrales que je n’ai découvert que ces dernières semaines, force est de constater qu’elles m’auront fait passer de très bons moments et qu’elles furent même, à mes yeux, de très bonnes surprises. Bref, vous l’avez compris, si vous n’avez pas encore l’œuvre du sieur Howard, vous savez ce qu’il vous reste à faire…
 

Points Positifs
 :
- Une troisième excellente compilation des aventures du légendaire Conan, ce, dans une nouvelle édition et avec une traduction du maitre français du Cimmérien, le sieur Patrice Louinet. Proposées dans l’ordre de parution initiale, les récits que l’on retrouve ici sont les tous derniers écrits par Robert E. Howard et même si ceux-ci sont peut-être moins connus que les premiers du texan, force est de constater que nous avons droit a de beaux incontournables !
- Les Clous Rouge, la nouvelle, est un pur régal et, sans aucun doute possible, un des grands moments de cette troisième intégrale.
- Au-delà de la Rivière Noire est l’autre chef d’œuvre de cette intégrale, un récit fascinant qui a de quoi surprendre puisque cette nouvelle reprend allègrement les codes du western !
- Les Mangeurs d'Hommes de Zamboula et Le Maraudeur Noir sont peut-être un poil moins marquants mais ces deux nouvelles n’en restent pas moins réussies.
- Le plaisir de découvrir l’œuvre originale telle qu’elle avait été écrite par son auteur.
- Certes, les nouvelles ne suivent aucune chronologie, cependant, ce n’est nullement un problème.
- Une édition de fort bonne qualité bourrée de notes, de cartes, d’index en tout genre et qui nous permet, au demeurant, de mieux connaitre le sieur Robert E. Howard.
 
Points Négatifs :
- Certains pourront estimer que le style apparait comme étant un poil daté et que les personnages féminins, dans l’ensemble, ne brillent pas par un grand charisme, apparaissant davantage comme étant de pauvres petites choses que Conan doit sauver. Mais bon, il faut remettre les choses dans leur contexte et se souvenir que tout cela date des années 30.
- Les Dents de Gwahlur n’est pas un grand Conan, il faut le reconnaitre, ce, même s’il reste suffisamment efficace pour satisfaire les fans de notre barbare préféré…
 
Ma note : 7,5/10

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