Prometheus Dans
un passé lointain, un vaisseau extraterrestre arrive sur Terre. Un être
humanoïde y est déposé et s'y sacrifie en absorbant un liquide noir sous
l'effet duquel son corps se désintègre, répandant son ADN dans un cours d'eau.
En 2089, les archéologues Elizabeth Shaw et son compagnon Charlie Holloway
découvrent une peinture préhistorique en Écosse, représentant un humanoïde
pointant vers six étoiles, peinture quasi-identique à des représentations
picturales découvertes chez d'autres civilisations du monde. Très vite, une
expédition scientifique est organisée par la compagnie Weyland, qui envoie
dix-sept membres à bord du vaisseau Prometheus jusqu'à une lune lointaine
appelée LV-223, censée être l'endroit indiqué sur les images. Le voyage dure
deux ans pendant lesquels l'androïde David surveille le vaisseau alors que
l'équipage est en biostase. À l'approche de la destination, David réveille le
reste de l'équipage. Shaw et Holloway leur expliquent le but du voyage :
explorer une planète probablement peuplée d'extraterrestres qu'ils nomment
les « Ingénieurs », qui seraient responsables de la création de
l'humanité. Le vaisseau se pose près d'un immense dôme artificiel, et plusieurs
membres de l'équipage explorent l'intérieur du bâtiment. Ils y trouvent le
corps décapité d'un Ingénieur, mort deux mille ans plus tôt et une grande salle
parsemée d'urnes, que domine une statue monumentale représentant une tête
d'humanoïde, et des fresques étranges.
Prometheus Réalisation : Ridley
Scott Scénario : Damon
Lindelof et Jon Spaihts Musique : Marc
Streitenfeld Production :Scott
Free Productions, Brandywine Productions Genre : Science-Fiction Titre
en vo :Prometheus Pays
d'origine : États-Unis, Royaume-Uni Langue
d'origine : anglais Date
de sortie : 30 mai 2012 Durée : 124
mn Casting
: Noomi
Rapace : Elizabeth Shaw Michael
Fassbender : David Charlize
Theron : Meredith Vickers Idris
Elba : le capitaine Janek Guy
Pearce : Peter Weyland Logan
Marshall-Green : Charlie Holloway Rafe
Spall : Milburn Sean
Harris : Fifield Kate
Dickie : Ford Emun
Elliott : Chance Benedict
Wong : Ravel Patrick
Wilson : le père d'Elizabeth Shaw Giannina
Facio : la mère d'Elizabeth Shaw Lucy
Hutchinson : Elizabeth Shaw, enfant Branwell
Donaghey : le mercenaire Jackson Vladimir « Furdo » Furdik
: le mercenaire Vladimir C.C.
Smiff : le mercenaire Sheppard Shane
Steyn : le mercenaire Taplow Eugene
O'Hare : le mécanicien Wallace James
Embree : le mécanicien Barnes Matthew
Burgess : le troisième mécanicien Florian
Robin : le quatrième mécanicien Ian
Whyte : le dernier ingénieur
Mon
avis : Dans l’histoire du Septième Art,
et, plus particulièrement, dans celle du cinéma de Science-Fiction, il est
difficile de ne pas reconnaitre que, parmi les plus grandes œuvres du
genre, Alien tient
le haut de l’affiche avec quelques autres films comme vous avez put le voir
dans mes critiques précédentes. Bien entendu, quand je parle d’Alien, je
m’en tiens au tout premier, celui de Ridley Scott, véritable petit bijou
d’horreur, intemporel, un chef d’œuvre souvent imité, rarement égalé, et,
surtout pas par ses nombreuses suites, celles-ci étant, à chaque fois, plus
décevantes les unes que les autres. Ainsi donc, le sieur Ridley Scott,
probablement ulcéré par le succès d’un autre film qui fit énormément parlé de
lui, un certain Avatar,
que tout amateur de SF qui se respecte a dut regarder lors de sortie en 2009,
œuvre de son grand rival, James Cameron, déjà coupable en son temps d’avoir
donné une suite à Alien, se décida donc de revenir à un genre qui fit donc sa gloire trois décennies
auparavant et, plus particulièrement, a Alien, non pas en lui
donnant une énième suite qui n’aurait rien apporter à la chose, mais une
préquelle, comme le cinéma en est souvent friand, ce, afin de plonger le fan de
base dans les origines d’une saga entrée depuis longtemps dans la culture
populaire. Ce choix, plutôt judicieux car il faut bien reconnaitre que nous
autres, fans, sommes toujours attirés par ce genre d’artifices, n’en était pas
moins à double tranchant : en effet, faire de Prometheus une
préquelle d’Alien était une espèce d’assurance tout risque sur son
succès à venir puisque, entre les vieux de la vieille nostalgiques et les plus
jeunes avides d’effets spéciaux et de 3D, la rentabilité de l’œuvre était plus
ou moins assurée. Cependant, et ce n’est pas que dans le cinéma que cela
arrive, lorsque l’on touche, ne serais ce qu’un peu à une œuvre culte, il faut
s’attendre à une avalanche de mécontentement venu de ses mêmes vieux fans nostalgiques
qui n’en sont pas moins exigeants et qui, après trois décennies, moult films,
possèdent chacun leur propre opinion et vision du mythe Alien.
Forcément, tout ce qui n’irait pas dans leur sens, dans leur vision de la chose
ne pourrait être que considéré comme étant un horrible blasphème tout bon pour
le bucher. Et ce qui devait arriver arriva. Ainsi, l’on peut aimer ou détester Avatar,
mais au moins, avec ce film, non seulement, le sieur Cameron a su créer un
nouvel univers, ce qui est toujours louable, mais en plus, cela lui a permis
d’éviter la levée de bouclier qui s’est abattue sur Prometheus. Car
oui, effectivement, et je pèse mes mots, rarement film, ces dernières années,
fut aussi critiquer que celui-ci, et quelque part, cela me fit penser à ce qui
arriva avec La
Menace Fantôme, descendu en flèche (souvent a raison, j’entends bien)
par les fans de base, dont certains étaient tout bonnement des intégristes.
Enormément attendu depuis des années, cette préquelle d’Alien, quelque
part, était destinée au sort qui fut le siens et comme il fallait s’y attendre,
les plus virulents furent les fans de la première heure, ulcérés que Prometheus,
n’aille pas dans le sens de leur propre vision du mythe – comme il doit en
exister presque autant que de fans, c’était perdu d’avance. Or, du coup,
comment être totalement objectif face à ce film ? Franchement, ce n’est
pas évidant puisque moi-même, faisant partie de la génération précédente, celle
d’Alien donc, je n’étais pas totalement neutre. Pourtant, j’ai su
faire la part des choses, et essayer de me concentrer sur l’œuvre en elle-même
– est-ce un bon film ou pas, voilà la seule et unique question valable selon
moi, le reste, je le laisse aux spécialistes – plutôt que de perdre mon temps
en stériles querelles de clocher sur les invraisemblances entre les deux films.
D’ailleurs, je me demande après coup comment Prometheus aurait
été perçu sans ce lien si pesant sur ses épaules ? Mais cela, on ne le
saura jamais. Mais alors, bon film ou pas ? Car après tout, c’est ce qui
compte. Et bien, et au grand déplaisir de beaucoup et même si je dois en faire
hurler plus d’un, j’ai trouvé que finalement, il ne s’en sortait pas si mal que
ça. Oh, bien évidemment, Prometheus n’est pas un grand film et
je pense même, qu’avec du recul et un autre visionnage, il ne pourra pas le
devenir, cependant, je ne l’ai pas trouvé aussi mauvais que bon nombres de
critiques, professionnels ou pas, on put dire depuis quelques années. Certes,
en regardant cette œuvre, on a parfois l’impression que la technique prend trop
souvent le pas sur le scénario, qu’on a avant toute chose orienté le film vers
deux choses : en faire prendre plein la vue aux spectateurs – décors
grandioses en veut-tu en voilà, 3D omniprésente, effets spéciaux derniers cris
etc. – mais aussi, faire plaisir aux fans d’Alien (tout en leur
déplaisant, oui je sais, c’est compliqué mais les gens sont compliqués par
nature) en parsemant les deux heures et quelques que dure le film d’hommages,
de clins d’œil, de liens et moult références qui alourdissent souvent
l’intrigue. Pourtant, et sans être géniale en soit, celle-ci n’est pas dénuée
d’intérêt et j’ai particulièrement apprécié le fait – souvent utilisé mais
j’aime ces vieilles théories – que l’on retrouve ici la vieille légende des
anciens astronautes, de cette humanité crée par des êtres venus d’ailleurs, un
peu par hasard finalement (et dans quel but, telle est la question !), ce
côté mystique omniprésent, cette quête des origines et de ce qu’est la vie dans
l’univers. Bref, que des sujets qui me passionnent et que j’ai donc vus d’un
très bon œil. De même, certains on regretter les personnages, souvent
stéréotypés, et même si c’est le cas – pourquoi le nier – personnellement, j’ai
accroché avec certains d’entre eux et plus particulièrement avec les deux
principaux à mes yeux, Noomi Rapace, ex-Millénium (le vrai, pas le
remake inutile made in US), qui fait le job et que l’on retrouve, ici dans un
rôle de scientifique et de femme forte dans la tradition d’une certaine Ripley,
joué en son temps par Sigourney Weaver, mais aussi et surtout, celui qui
restera à mes yeux comme la grande révélation de ce film, je veux, bien
entendu, parler du germanique Michael Fassbender, excellentissime dans son rôle
d’androïde et qui me fit penser à un certain Bowie dans L’Homme qui
venait d’ailleurs – comme par hasard, il se nomme David dans le film,
simple hasard ? Et si l’on ajoute à cela le fait que, même omniprésente,
la 3D n’en est pas moins assez bien utilisée, et que les décors en mettent peut
être plein la vue mais n’en restent pas moins magnifiques, que certaines scènes
sont suffisamment marquantes et valent le coup et que la fin, ouverte, qui
laisse un peu le spectateur sur sa faim avec tout un tas de questions non
résolues, est plutôt correcte, et vous comprendrez pourquoi je ne peux pas me
joindre à la horde qui crie au loup devant cette œuvre. Pourtant, j’en
conviens, tout n’est pas parfait dans ce Prometheus : en
effet, autant par certains côtés, il n’y rien à redire, autant par d’autres,
cela frôle parfois allégrement la série-B (celles-ci ayant tout de même
l’excuse du petit budget) en particulier dans certaines scènes, parfois limites
voir très limites – le sacrifice final avec le sourire aux lèvres, tout un tas
de membres d’équipage que l’on ne voit jamais (pourquoi être si nombreux
alors ?), l’autre qui se transforme en une espèce de Zombie on ne sait pas
bien pourquoi, Charlize Theron qui franchement, se fait écrasée parce qu’elle
le veut bien, le géologue tellement stéréotypé qu’il en devient tout bonnement
ridicule etc. – et qui viennent gâcher l’ensemble. Et puis, car on ne peut pas
y échapper, il y a la comparaison avec Alien, qu’on le veuille ou
non, qui vient phagocyter l’ensemble et qui me fait regretter qu’il y ait un
lien entre les deux œuvres. Ces éléments, finalement, auront fait que je ne
peux décidément pas considérer ce Prometheus comme un grand
film mais un bon film, oui, sans problèmes, qui se regarde plutôt bien selon
moi, avec ses défauts et ses qualités, qui ne sera pas le truc de l’année, mais
encore moins la bouse intersidérale considérée par beaucoup. Quand à une suite
à ce film, annoncée par le biais d’un final ouvert, il fallut patienter
quelques années et la sortie d’un certain Alien – Covenant qui
ne connut pas un grand succès, mais bon, si, un jour, j’ai l’occasion de voir
cet énième volet de la saga Alien, il sera toujours temps de vous
en parler…
Points
Positifs : -
Un assez bon film de SF, assez réussi dans son genre et franchement plaisant à
suivre. Reprenant une partie du mythe de son glorieux ainé, Alien, Prometheus réussit
l’exploit, par moments, de s’en démarquer suffisamment – par ses différences,
ce qui aura en aura fait hurler plus d’un – pour ravir un nouveau public et
satisfaire les plus agés, moins extrêmes dans leurs jugements. -
Un casting cinq étoiles et sur lequel il n’y a rien à redire. Mention spéciale
à Noomi Rapace qui quitte ici sa Suède natale et Millénium, mais
aussi, et surtout, à l’excellent Michael Fassbender dans un rôle d’androïde qui
lui va terriblement à ravir. -
Pour ce qui est des effets spéciaux, il n’y a rien à redire, ceux-ci sont
impeccables, mais bon, c’est un peu normal dans les grosses productions depuis
quelques années – disons que c’est le minimum syndical. -
Une bonne préquelle à Alien, du moins, selon moi… -
Les amateurs de paléocontact seront ravis de retrouver tout un tas de références
à quelques idées qui leur sont familières – création de l’Homme par des aliens,
etc. Points
Négatifs : - On
ne peut malheureusement pas éviter les comparaisons avec l’œuvre
originale, Alien, celle qui fut à l’origine d’un pan non
négligeable de la culture Geak des quatre dernières décennies, et là,
forcément, cela ne joue pas forcément en faveur de Prometheus, ne
serais-ce que par la simple et bonne raison que les fans les plus ultras de la
saga ne feront que pointer du doigt les différences n’allant pas dans leur
sens… -
Hélas, Prometheus alterne entre des moments que l’on peut
qualifier d’excellents et d’autres limites ridicules qui n’auraient nullement
dénotés dans une vulgaire série-B. Ainsi, entre des protagonistes qui ne
servent à rien, d’autres tellement stéréotypés qu’ils en deviennent navrant et
quelques morts absurdes, force est de constater que les défauts sont nombreux.
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