samedi 3 mai 2025

La Mouche


La Mouche
 
Seth Brundle, un scientifique aussi brillant qu'excentrique et solitaire, rencontre la journaliste Veronica Quaife. Il la ramène à son laboratoire et lui montre son invention : le télépod, qui consiste à transporter quasi-instantanément d'une cabine à une autre un objet ou un être vivant. Seth persuade Veronica de garder son secret en échange de droits exclusifs sur l'histoire, et elle commence à l'assister dans son travail. Cependant, bien que le télépod puisse téléporter des objets inanimés, il n'est pas au point avec les tissus vivants, comme le montre un essai raté sur un babouin qui se retrouve horriblement mutilé. Seth et Veronica entament une relation. Leur première nuit d'amour donne à Seth l'idée de reprogrammer le télépod pour qu'il soit fonctionnel avec des êtres faits de chair et de sang. Il parvient enfin à téléporter avec succès un deuxième babouin. Veronica part soudainement et Seth s'inquiète du fait qu'elle reprenne sa relation avec Stathis Borans, son rédacteur-en-chef. Seth décide de se téléporter, ignorant qu'une mouche s'est glissée avec lui à l'intérieur de la cabine. En apparence, l'expérience est un succès et il sort parfaitement indemne de la cabine de réception.
 

La Mouche
Réalisation : David Cronenberg
Scénario : David Cronenberg, Charles Edward Pogue
Musique : Howard Shore
Production : Brooksfilms, SLM Production Group
Genre : Épouvante, Horreur, Science-Fiction
Titre en vo : The Fly
Pays d'origine : Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 15 août 1986
Durée : 96 mn

Casting :
Jeff Goldblum : Seth Brundle
Geena Davis : Veronica Quaife
John Getz : Stathis Borans
Joy Boushel : Tawny
Leslie Carlson : Dr Brent Cheevers
George Chuvalo : Marky
David Cronenberg : le gynécologue
 
Mon avis :
 Dans ma critique précédente, j’avais eu l’occasion de vous parler de The Thing, véritable classique du cinéma horrifique des années 80 et qui, pour la petite histoire et comme les amateurs du Septième Art le savent bien, était le remake d’un long métrage plus ancien et datant des années 50, La Chose d’un Autre Monde. Cependant, si le remake du sieur John Carpenter s’était avéré être supérieure à l’œuvre originale, chose peu commune, au demeurant, je pense ne pas me tromper en affirmant que ce n’est pas aussi évident avec le cas qui nous occupe à présent, c’est-à-dire, La Mouche. En effet, aussi réussit fut le long métrage du sieur David Cronenberg et même si, lui aussi, peut être classé sans la moindre exagération comme étant un véritable classique du genre horrifique, je ne peux pas oublier qu’il n’est, lui aussi, qu’un remake et que l’œuvre originale, La Mouche Noire du sieur Kurt Neumann, lui est peut-être supérieur par certains aspects. Cependant, malgré cet avis qui n’est que le miens et que certains pourront estimer pour le moins contestable, je reconnais, sans peine, que le long métrage de David Cronenberg est une œuvre qui mérite le détour, surtout si vous êtes un fan absolu du cinéma d’horreur. L’intrigue, aussi rocambolesque et tirée par les cheveux soit-elle – un scientifique, seul, crée dans son coin un télétransporteur et, lors des essais, fusionne avec une mouche qui avait eu la mauvaise idée de rentrer dans la machine alors qu’il s’y trouvait – n’en reste pas moins suffisamment efficace pour attirer l’attention des amateurs du genre, surtout que celle-ci permet au sieur Cronenberg de s’en donner à cœur joie et de nous proposer une fusion homme/insecte qui va, très rapidement, devenir pour le moins spectaculaire et marquer durablement les esprits. Et, justement, Jeff Goldblum, loin d’être la star qu’il devint par la suite, va éblouir ce film de par ses multiples transformations, ses galipettes, ses prouesses physiques mais aussi par un certain sex-appeal peu commun chez les scientifiques, du moins, tel qu’on se les imagine. Et donc, comme il fallait s’y attendre, tout cela va finir mal et que l’on passera rapidement du coté super-héros au monstre pur et dur, La Mouche n’est pas exempt de certaines scènes plus touchantes, surtout en raison de la relation entre les deux protagonistes principaux, fatalement, vouée a l’échec. Bref, vous l’avez compris, tous les ingrédients étaient bel et bien en place pour faire de ce film le classique qu’il est devenu et que, quelque part, il mérite, cependant, malgré d’indéniables qualités, je ne peux occulter quelques défauts qui me semblent important et qui, selon moi, nuisent fortement a l’impression générale que je me suis fait de ce film. Ainsi, scénaristiquement et visuellement, La Mouche est très marqué années 80, ce, dans le mauvais sens du terme car je pense que ce film aurait mérité un développement plus conséquent et que l’esbroufe prend trop souvent le pas sur le fond. De même, le final, bourré de clichés, est raté avec son coté trop much. Cela est dommage car, objectivement, La Mouche est un bon film qui, dans l’ensemble, mérite amplement la place qu’il occupe depuis sa sortie en tant que classique du genre horrifique, mais bon, mieux maitrisé, avec un scénario plus aboutit, nous aurions eu droit a un grand film, ce qui, selon moi et au risque de me faire pas mal d’ennemis, n’est pas le cas…
 

Points Positifs
 :
- Un bon classique du cinéma horrifique des années 80 et, on peut le reconnaitre sans la moindre exagération, un des plus beaux fleurons d’un genre qui, de nos jours, ne nous propose plus de véritables incontournables depuis longtemps. Bref, si vous êtes un amateur, vous ne pouvez pas passer a coté de La Mouche !
- Un postulat de départ un peu tiré par les cheveux, certes, mais qui n’en reste pas moins suffisamment efficace pour ravir les amateurs du genre fantastique.
- Jeff Goldblum qui, pour rappel, n’était pas encore la star qu’il devint par la suite, brille particulièrement dans ce film et crève littéralement l’écran. Il faut dire que ses prouesses athlétiques et son physique avantageux y sont pour beaucoup.
- En se remettant dans le contexte de l’époque, il faut reconnaitre que les effets spéciaux sont plutôt réussis et que les multiples transformations en homme/insecte de notre pauvre scientifique sont spectaculaires.

Points Négatifs :
- Dommage que la forme prenne ici largement le dessus sur le fond car je pense que La Mouche aurait probablement gagné à être moins spectaculaire, pour ne pas dire tape à l’œil. Mais bon, c’était l’époque qui voulait cela et les années 80 n’étaient pas non plus connues pour leurs finesses narratives…
- Un scientifique, seul dans son coin et dans un hangar a moitié ouvert aux quatre vents, invente un télétransporteur, fanfaronne en le montrant à la première venue puis le teste sans prendre la moindre précaution. Force est de constater que, scénaristiquement, cela est un peu léger !
- Un final qui tombe dans le ridicule tellement il est exagérer. Cela est dommage car celui-ci nuit fortement au ressentit que l’on a du film.

Ma note : 7,5/10

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