Il
était une fois en Amérique New
York, quatre tueurs de la mafia américaine sont à la recherche de David
Aaronson dit Noodles, un gangster lié à la prohibition. Sa fiancée, Eve, dit ne
pas savoir où il se trouve et est tuée. Fat Moe Gelly, propriétaire du bar que
fréquente Noodles, est torturé et finit par indiquer où se trouve Noodles. Il
est dans une fumerie d'opium, à l'arrière d'un théâtre chinois. En effet,
Noodles essaye d'oublier la mort de ses trois amis Patrick Goldberg, Philippe
Stein et Maximilian Bercovicz. Repensant a son passé, Noodles se souvient d’un
camion brûlé et des cadavres des trois gangsters, dont celui de Max
complètement carbonisé. Noodles, bouleversé, observe la scène à distance parmi
la foule. Dans la fumerie, Noodles doit cependant s'en aller de toute urgence :
deux des quatre hommes à sa poursuite font irruption dans le théâtre chinois.
Prévenu par les tenanciers, il arrive à se réveiller et à s'échapper par une
sortie dérobée. Il se rend au bar de Moe. Il sauve ce dernier, qui avait été
passé à tabac et pris en otage, en tuant le troisième bandit, assassin d'Eve.
Moe l'avertit que les gangsters sont déjà passés chez lui, lui laissant
entendre le sort funeste qu'ils ont réservé à sa compagne. Noodles n'a plus
rien. Ses amis et sa compagne sont morts, et il est en danger de mort avec des
tueurs à ses trousses. Voulant fuir, il se rend à la planque contenant le
trésor de la bande, située dans une consigne de gare en ayant au préalable
récupéré la clé cachée chez Fat Moe. Mais dans la valise qui contenait le
magot, de vieux journaux ont été substitués aux billets de banque. C'est donc
sans un sou qu'il quitte précipitamment New York en prenant le premier autocar
en partance. C'est ainsi qu'il part par hasard pour Buffalo, pour un exil qui
ne prendra fin que bien des années plus tard.
Il était une fois en Amérique Réalisation : Sergio
Leone Scénario : Leonardo Benvenuti, Piero De Bernardi, Sergio Leone Musique : Ennio
Morricone Production :Rafran
Cinematografica, The Ladd Company Genre : Western,
Guerre Titre
en vo :C'era una volta in America Pays
d'origine : Italie, Etats-Unis Langue
d'origine : anglais Date
de sortie : 17 février 1984 Durée : 269
mn Casting
: Robert
De Niro : David « Noodles » Aaronson Scott
Tiler : Noodles jeune James
Woods : Maximilian « Max » Bercovicz / le sénateur
Christopher Bailey Rusty
Jacobs : Max jeune / David Bailey William
Forsythe : Philip « Cockeye » Stein Adrian
Curran : Cockeye jeune James
Hayden : Patrick « Patsy » Goldberg Brian
Bloom : Patsy jeune Larry
Rapp : « Fat » Moe Gelly Mike
Monetti : « Fat » Moe Gelly jeune Elizabeth
McGovern : Deborah Gelly,
la sœur de Moe Jennifer
Connelly : Deborah Gelly
jeune Tuesday
Weld : Carol Darlanne
Fluegel : Eve Treat
Williams : James Conway O'Donnell Joe
Pesci : Frankie Minolti Burt
Young : Joe James
Russo : Bugsy Danny
Aiello : le chef de la police
Vincent Aiello Richard
Foronjy : l'officier « Face de pet » Whitey Amy
Rider : Peggy Julie
Cohen : Peggy jeune Estelle
Harris : la mère de Peggy Dutch
Miller : Van Linden Robert
Harper : Sharkey Richard
Bright : Chicken Joe Karen
Shallo : Lucy Aiello, la femme du
chef de police Angelo
Florio : Willie Noah
Moazezi : Dominic Arnon
Milchan : le chauffeur de la
limousine dans laquelle Noodles viole Deborah Clem
Caserta : Al Capuano Mike
Gendel : Irving Gold Mario
Brega : Mandy Marcia
Jean Kurtz : la mère de Max Marty
Licana : le gardien du cimetière Louise
Fletcher : la directrice
du cimetière
Mon
avis : Après vous avoir proposé les
critiques de Il
était une fois dans l’Ouest puis de Il
était une fois la Révolution, abordons, à présent, le cas du dernier
volet de la célèbre et cultissime trilogie du grand Sergio Leone avec, bien
entendu, ce chef d’œuvre absolu qu’est Il était une fois en Amérique. Ultime long
métrage du réalisateur italien, son testament dont il consacra douze années de
sa vie, notamment pour préparer le scénario adapté du livre The Hoodsd’un ancien truand, Harry Grey, Il était une fois en Amérique nous fait
suivre le destin de Noodles sur trois époques différentes, régulièrement lié à
trois amis dont Max et un amour pour Deborah qu'il a rencontre lors de sa
jeunesse. Ultime testament qui fut pourtant massacré à sa sortie, notamment par
les producteurs américain qui en modifièrent la narration et le coupèrent
d'environ deux heures. Et pourtant.., que dire de cette immense et magnifique
fresque ? Qu'entre autre, ici le mot Cinéma prend tout son sens. Chaque
seconde, chaque plan, cadre ou image, sont d'une telle beauté, émotion et
richesse durant ce voyage intemporel à travers trois époques. D'une justesse
d'écriture, Il était une fois en Amérique
revient sur le destin de Noodle à travers sa jeunesse où il faisait ses
premiers pas avec une bande de gamin aussi débrouillarde qu'attachante, durant
l'époque de la prohibition où il devient un gangster respecté et enfin lors de
sa vieillesse et d'un retour sur les terres où il a grandit. Sergio Leone
évoque son amour de jeunesse qui va le suivre toute sa vie, une relation faite
d'attente, de déception, de cruauté et d'amour qu'il rend tour à tour touchante
et naïve lorsqu'ils sont jeunes puis cruelle par la suite. Il s'attarde aussi
sur les relations d'amitié qu'il nouera avec les gamins avec qui il a grandit
et notamment Max, une tête brûlée qu'il admire lorsqu'il est jeune. Les
personnages, leurs évolutions et les relations qu'ils entretiennent sont
traités avec justesse, subtilité et passion. Chaque protagoniste est approfondi
et révèle au fur et à mesure du film ses parts d'ombres et de lumières. A
travers le destin des personnages, Sergio Leone traite de l'amour, de l'amitié,
la trahison, la loyauté, de la vie et des dilemmes qu'elle nous propose ou
encore de l'amertume et du regret. Séparé sur trois époques, elles sont toutes
passionnantes, que ce soit la jeunesse où Leone capte à merveille les sentiments
enfantins, leurs naïvetés et leurs visions de la vie, sachant les rendre
particulièrement attachant, innocent et attendrissant, l'âge d'or de la
prohibition ou la vieillesse. L'histoire est, tout le long passionnante, nous
emmenant vers des horizons parfois inattendus dont on peut chacun y interpréter
certains éléments et judicieusement traitée à travers un montage ingénieux. Le
film est long et le rythme plutôt lent mais tellement passionnant. Il ne laisse
strictement rien au hasard, chaque plan est intelligemment choisi et ses cadres
sont régulièrement truffés de détails et d'idées. Il braque souvent sa caméra
au plus près des personnages et en fait ressortir toute l'émotion et la
dramaturgie à l'image des scènes de danses de Déborah enfant observé en
cachette par Noodles, des différentes séquences de vies, de joies instantanées,
de profondes tristesses, d'amitiés ou même de simples regards. Force est de
constater que Il était une fois en
Amérique est une œuvre forte et mélancolique, accentuée par une magnifique
bande originale signée Ennio Morricone, composée bien avant le tournage.
Souvent présente, elle colle toujours parfaitement à l'image et son envoûtante
flûte de paon est inoubliable. D'ailleurs Leone avait déclaré que Morricone
n'était pas son musicien mais son scénariste, cette phrase prenant ici tout son
sens. Pour ce qui est du casting, Robert De Niro trouve là l'un de ses plus
grands rôles. Il retranscrit à merveille toute la vie de Noodles son amour, ses
amis et ses échecs. D'une sobriété exemplaire, il en fait ressortir toute
l'émotion. Face à lui, James Woods est magistral, dans ce qui est l'un de ses
plus grands rôles. Les jeunes acteurs sont naturels et touchants, tout comme
Elizabeth McGovern. Bref, avec Il était
une fois en Amérique, Sergio Leone signe un ultime film, un testament
intemporel, mélancolique, magnifique et envoûtant. Un film sur la vie, ses
dilemmes, sa cruauté, sa nostalgie ou encore sa recherche du temps perdu, un
film où chaque seconde est riche et chargée d'émotion, bref, sans la moindre exagération,
un véritable chef d’œuvre…
Points
Positifs : - Un
des plus grands films de tous les temps, tout simplement. Il faut dire que Il était une fois en Amérique est un
long métrage tout simplement parfait de bout en bout et qui, malgré son coté grandiloquent
et ses prêt de quatre heures, s’avère être captivant de la première à la
dernière minute. Grandiose, sublime, étonnant même par moments, celui-ci n’a
rien perdu de sa force prêt de quatre décennies après sa sortie. -
Un casting que l’on peut qualifier sans peine de cinq étoiles et où Robert De
Niro joue peut-être son plus grand rôle devant la caméra. Il faut dire que celui-ci
est tout simplement dans ce rôle de perdant magnifique qui, finalement, aura
tout raté dans sa vie. -
La bande originale d’Ennio Morricone est tout simplement somptueuse et colle
parfaitement à l’ambiance mélancolique qui se dégage de ce film. Pour la petite
histoire, celle-ci aurait été faite bien des années avant la sortie du film et
Leone s’en était fortement inspiré pour son scénario. -
Une reconstitution historique superbe et qui nous replonge dans trois périodes
différentes : le début des années 20, les années 30 et la fin des années
60. -
L’intrigue n’est pas présentée dans l’ordre chronologique mais ce n’est
nullement un problème et, par ailleurs, c’est un vrai régal que de voir les
nombreux liens fait entre les diverses scènes, même si celles-ci se déroulent
dans des temporalités différentes. -
L’ambiance terriblement mélancolique et plutôt triste qui se dégage tout au
long de l’histoire. -
Le coté envoutant, lié fortement à la fumerie d’opium, où le spectateur finit
par se dire qu’une bonne partie de ce qu’il voit à l’écran n’est peut-être que
le songe éveillé de Noodles ? Points
Négatifs : -
A moins de détester les films de gangsters, je ne vois pas quels défauts on
peut trouver à ce film ? -
L’intrigue, ici, n’est pas présentée dans l’ordre chronologique et il se peut
que certains aient un peu de mal avec ce choix narratif, même si, reconnaissons
le, l’histoire en elle-même soit assez simple à suivre. Ma
note : 10/10
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