Dante's
Inferno Vous
qui entrez, laissez toute espérance... Durant la troisième croisade, Dante a
assisté aux atrocités de la guerre qui lui ont fait perdre la foi en Dieu. Dans
la ville d'Acre, Dante doit garder des prisonniers de Sarasin pour le roi
Richard Ier d'Angleterre. Vaincu par l'un d'entre eux, Dante va devoir
traverser les cercles de l'Enfer, rencontrer plusieurs pécheurs reconnus, afin
de pouvoir être pardonné pour ses pêchés. Le joueur se rendra ainsi compte des
erreurs de Dante, erreurs qui pourraient bien lui coûter Béatrice...
Dante's Inferno Éditeur
:Electronic
Arts Développeur
:Visceral
Games Concepteur
: Jonathan
Knight, Will Rokos Musique
: Garry
Schyman, Paul Gorman Date
de sortie : 04 février 2010 Pays
d’origine : États-Unis Genre
: Beat
them all Mode
de jeu : Solo Média : Blu-Ray Contrôle : Manette Plate-forme
:PS3
Mon
avis : Pour la petite histoire, Dante's Inferno fut mon tout premier jeu
de la PS3 et, sans grande surprise,
qui dit nouvelle génération de consoles dit, bien entendu, graphismes et animations
fortement améliorés, ce qui est normal pour ne pas dire logique. Cependant, la
première chose qui m’avait sauté aux yeux, lorsque je m’étais procurer celui-ci,
c’est que, dès les premières minutes, on devinait tout de suite où les
créateurs de ce soft avaient puisés leurs inspirations. De God of War,
bien évidement. Ainsi, d’entrée de jeu, que ce soit par la prise en main de
Dante, les multiples combos à effectuer, les parades, l’évolution de ses
pouvoirs voir même, quelque part, de par son look général – ici, la croix
cousue a même la peau de Dante ressemblant bigrement aux tatouages rouges, eux
aussi, du nouveau Dieu de la Guerre – pour ne pas parler de l’ambiance générale
et de l’extrême violence du soft, tout, ou presque, renvoyait a l’une des
franchises les plus célèbres de chez Sony, une franchise qui, pour
rappel, fit les beaux jours des diverses consoles de la marque nippone depuis,
grosso modo, deux décennies. Certes, dans les deux cas, nous avons des beat
them all et il est bien connu que lorsque quelle que chose fonctionne, les
autres développeurs ont tendance à le réutiliser, d’ailleurs, sur ce point, je
vous faisais déjà part de ce constat lors de ma critique de God
of War 2. Pourtant, ici, les points communs sont tellement flagrants
que l’on sent que, plus que l’inspiration, les créateurs de Dante’s
Inferno ont quasiment pompé tout ce qui avait fait le succès de son
illustre ainé. Après, est-ce vraiment un mal ? Certes, cela dénote déjà un
sacré manque d’originalité et de prise de risque, cependant, au moins,
l’amateur du genre sera en terrain connu, ce qui, je dois bien l’avouer, fut
mon cas. Bien évidemment, s’il ne faut rien attendre pour ce qui est de
l’originalité de ce soft, au moins, il reste le synopsis même de celui-ci,
et, ma fois, disons qu’il possède quelques solides arguments pour convaincre
les amateurs du genre et autres amoureux de personnages torturés plongées dans
un univers d’indicible horreur. Et là, un grand merci aux développeurs de nous
avoir offert un jeu qui se déroule ni plus ni moins qu’en Enfer ! Oui, le
seul, le vrai, l’unique, oui bon, enfin, celui décrit par un certain Dante
Alighieri (vous voyez d’où vient le nom du personnage principal) dans La
Divine Comédie, poème écrit dans les premières années du XIVe siècle
et composé de trois parties : L’Enfer, Le Purgatoire et Le
Paradis. Le jeu, ici, est donc inspiré de la partie consacré à L’Enfer,
et comme dans celui-ci, le joueur prendra en main Dante qui descendra tout au
fond des Neuf Cercles Infernaux accompagné par le poète Virgile. Enfin, quand
je dis « inspiré », que tous ceux qui ont lus l’œuvre de
Dante (le poète, pas la brute du jeu) prennent garde : ici, l’inspiration
est à utiliser au sens large, très large du terme et ne sert que de décor,
d’ambiance et de prétexte pour nous offrir quelques heures de bourrinages intensif.
Est-ce là aussi un mal ? Sincèrement, un strict portage de La Divine
Comédie en jeu n’aurai pas intéressé grand monde – après tout, cela
n’est que le récit d’un voyage, certes fantastique – et puis, franchement, qui
n’a jamais rêver de descendre aux Enfers afin de dessouder des hordes de
démons ? Ce n’est pas votre cas ? Ah bon ?! Bah, perso, c’était
le mien ! Et sur ce point, je dois reconnaitre que ce fut un véritable
plaisir que de suivre les péripéties de notre pauvre Dante – ici, un ancien
croisé pas très propre sur lui – au fin fond des Enfers a la poursuite de sa
Béatrice : entre décors grandioses, paysages torturés, âmes tourmentées
qui ne cessent de souffrir le martyre, adversaires souvent réussis et parfois
coriaces, boss pour le moins impressionnants (avec une nette préférence pour
Minos et Cléopâtre) ainsi que quelques moments de pure anthologie, nul doute
que Dante’s Inferno réussi son coup et ne peut que plaire aux
amateurs du genre avides de gore. Cependant, et malgré l’œuvre tout bonnement
magistrale d’où est tiré ce jeu, malgré le potentiel disponible pour que
celui-ci soit du même acabit qu’un God of War, il manque par
moments du souffle épique qui émane des aventures de Kratos : je vous
disais que les adversaires étaient réussis, c’est le cas mais ils ne sont pas si
nombreux que cela en vérité. De même, parfois, l’on sent un peu le manque
d’inspiration des développeurs, surtout vers la fin avec le passage des dix
défis qui peuvent être intéressants en soit mais qui dénote tout de même du
remplissage, ainsi que la franche déception qu’est le Cocyte, terriblement
court pour le dernier niveau de l’Enfer. Cependant, malgré ses quelques défauts, Dante’s
Inferno n’en reste pas moins comme étant un jeu plutôt bon dans l’ensemble
et qui m’aura procuré de bons moments. Certes, ce n’est pas du niveau
d’un God of War, c’est un
fait,mais cela n’enlève en rien le fait que je l’aurais
suffisamment apprécié pour le conseiller à tous les amateurs de beat them all
qui se respectent. Bien entendu, ses quelques défauts et sa conclusion bien
trop rapide auront empêché ce soft d’atteindre l’excellence, mais bon, pour un
premier jeu PS3, j’y avais tout de même trouvé mon compte à l’époque
et, encore aujourd’hui, j’en ai conservé de bons souvenirs. Cependant, que les
plus sensibles d’entre vous prennent garde, Dante’s Inferno n’est
pas un jeu à mettre entre toutes les mains, cela, de par son ambiance, les
thèmes abordés et sa violence. Mais bon, que fallait-il attendre d’un soft se
déroulant en Enfer ?
Points
Positifs : - Même
si Dante’s Inferno est fortement inspiré de la saga God
of War, force est de constater que nous avons tout de même affaire a un bon
jeu. Certes, celui-ci n’est pas exceptionnel, cependant, il n’en reste pas
moins suffisamment plaisant pour les amateurs de Beat them all qui y trouveront
sans nul doute leur compte. -
Les boss, souvent gigantesques et charismatiques, méritent le détour et
certains affrontements sont, si vous me pardonnez l’expression, pour le moins
dantesques ! Petite mention à Cléopâtre, bien entendu, mais aussi au Roi
Minos. -
Le plaisir, incommensurable, de parcourir les Enfers et de dérouiller des
multitudes de démons, ce, dans des décors qui sont plutôt réussies dans
l’ensemble. Ma foi, ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de faire
un petit tour du coté des Enfers. -
Une jouabilité assez simple, des graphismes plaisants dans l’ensemble – même si
ce n’est pas le cas dans tous les niveaux – de belles cinématiques et une
ambiance plutôt réussie. Points
Négatifs : - L’inspiration
est flagrante, très flagrante vis-à-vis de God of War, au point
même que certains pourraient estimer que nous ne sommes pas loin du simple
pompage – les mêmes, probablement, qui oublieront que les aventures de Kratos
furent, en leur temps, inspirés d’autres softs plus anciens comme Devil May
Cry pour ne citer qu’un exemple flagrant… -
Comme on ne peut pas s’empêcher de comparer les deux titres, il est évidant
que Dante’s Inferno marque moins les esprits que God
of War, de même, il manque un certain souffle épique au premier nommé. -
Le dernier niveau des Enfers, le Cocyte, est beaucoup trop court hélas. Un peu
problématique pour une conclusion digne de ce nom ! -
Ceux qui connaissent La Divine Comédie de Dante auront
beaucoup de mal a reconnaitre le héros de cet ouvrage dans cette brute épaisse
et sans grande épaisseur… -
Une durée de vie digne des softs du genre, c’est-à-dire, qu’en quelques heures,
vous aurez achevé ce jeu… Ma
note :7,5/10
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