L’Histoire
Secrète – Le Roi du Monde En
janvier 1980, dans un coin de campagne tranquille de Georgie (USA), l'archonte
Erlin dépense une petite fortune pour l'édification d'un curieux monument
composé de blocs de granits gravés de diverses runes. Le 13 mai 1981, il se
trouve sur la place Saint Pierre de Rome, aux côtés de son ami James T.Chance,
au moment où un fanatique turc tente d'assassiner le Pape Jean-Paul II. Erlin
était au courant que cette tentative de meurtre allait avoir lieu. Cependant,
malgré son grand pouvoir, il peut juste agir avec l'aide d'une lame et d'un
maximum de concentration pour en atténuer les effets. Sur la route qui la mène
à l'hôpital, l'ambulance du Pape tombe dans des bouchons. Erlin sent aussitôt
qu'un autre joueur influe dans les parages pour concourir à sa perte. Lui et
Chance le repèrent et se lancent dans une course-poursuite, moto contre
voiture, dans les rues de Rome. Un accident plus tard et ils repèrent
Yaponchik, l'âme damnée de l'archonte Dyo, qui se sauve. Ils en déduisent que
c'est la maison des coupes qui a fomenté cet attentat. Erlin pense qu'il
cherche à précipiter le présent. En effet, selon la prophétie des papes, ou
le Katechon dans L'épitre de Paul aux Thessaloniciens,
Jean-Paul II serait l'avant-avant-dernier qui précède l'apocalypse...
L'Histoire Secrète – Le Roi du Monde Scénario
: Jean-Pierre Pécau Dessins
: Igor
Kordey Couleurs : Len
O'Grady Couverture : Manchu,
Olivier Vatine Editeur
: Delcourt Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés Pays
d’origine : France Langue
d’origine : français Parution : 20
avril 2011 Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Si l’on doit être tout à fait
franc, Le Roi du Monde, vingt-deuxième tome de cette interminable saga qu'est L’Histoire
Secrète, était pour le moins prometteur et ce, dès sa couverture,
cette dernière, comme vous pouvez le constater, nous montrant le Pape Jean-Paul
II blessé suite a la tentative d’assassinat dont il fut victime le 13 mai 1981.
Et, pour une fois, force est de constater que cet album aura tenu plus ou moins
ses promesses, ce qui, ma foi, est une bonne nouvelle. Ainsi, après un petit
passage à vide dut à un synopsis qui partait un peu dans tous les sens dans les
deux volumes précédant, Jean-Pierre Pécau nous offre ici un album un peu plus
facile a suivre et au synopsis un poil mieux ficelé. Certes, il serait facile
de s’y perdre puisque, grosso modo, dans ce Roi du Monde, on
retrouve, dans le désordre et pêle-mêle, des événements aussi disparates que l’attentat contre
Jean-Paul II, la création du fameux Georgia Guidestones, monument oh combien
énigmatique, Tchernobyl, la mort singulière de Roberto Calvi, la culture du
pavot en Afghanistan, Oussama Ben Laden, la guerre entre l’URSS et les
seigneurs de la guerre afghans, les liens entre Bush père et ces derniers,
l’opérations de la CIA au Tibet dans les années 50, Gog et Magog (non, ne
rigolez pas) et les liens ésotériques entre le régime Nazi et le Tibet, la
destruction du vol de la Korean Airlines par l’aviation
soviétique, la mort d’Andropov et l’arrivé au pouvoir de Tchernenko a la tête
de l’URSS. Bref, une véritable avalanche d’événements joyeusement assénés aux
lecteurs par un Pécau complètement déchainé. Pourtant, si, bien souvent, la
mayonnaise a du mal à prendre, ici, ça passe plutôt bien, même s’il faut
reconnaitre que pris individuellement, la plupart de ces événements cités n’ont
strictement rien à voir les uns avec les autres. Qui plus est, le fait que l’on
ait enfin droit a un tome où ce sympathique (façon de parler) Dyo soit mis en
avant est plutôt une bonne chose, ne serais-ce que pour son implication dans
les luttes intestines des méandres du pouvoir du Politburo. Ajoutons à cela une
Reka décidément en pilotage automatique et un sympathique petit hommage au
film Le Village des Damnés et vous comprendrez que ce
vingt-deuxième tome de L’Histoire Secrète fut, selon moi, un
bon cru. Après, comme il est de coutume de la dire avec cette série, il faut
s’attendre a tout…
Points
Positifs : - Un
nombre pour le moins conséquent de références qui pourraient donner une
migraine carabinée a nombre de lecteurs mais qui, pour une fois, marche plutôt
bien. Il faut dire que, quelque part, le lien de la quasi-totalité de celles-ci
avec le régime soviétique est un plus non négligeable. -
Cela faisait belle lurette que l’on ne voyait pas Dyo aussi présent, et,
franchement, c’est une bonne nouvelle, surtout pour le voir agir dans l’ombre
du pouvoir soviétique. -
Ben Laden, l’Afghanistan, le pavot… Mouais, tout cela risque de nous amener
vers une certaine date bien connue de tous. -
Hum, mais que ce passe t-il donc du coté du Tibet et de l’Afghanistan ?!
Après Kor, aurions nous droit a une autre cité mythique voir même a une autre
Famille ? Ce n’est pas impossible… -
Un sympathique petit hommage au film Le Village des Damnés. -
Le duo Kordey/ O'Grady livre une fois de plus un travail tout bonnement
excellent et qui ravira, principalement, les fans du premier. Points
Négatifs : -
Certes, les références sont plutôt bien trouvées mais d’un autre coté, je
reconnais qu’elles sont nombreuses et que le manque de lien entre bon nombre
d’entre elles ne facilite pas les choses. Une fois de plus, il est facile de
s’y perdre… -
J’ai conscience que n’ayant jamais lu Arcanes et Arcanes
Majeur, je loupe une partie de l’intrigue mais bon, qu’est donc devenu
Lisbeth ? Et Philby, déjà que je le croyais mort dans L'Âge
du Verseau des mains de Curtis, voilà qu’on nous dit depuis qu’il
n’en est rien sauf qu’on ne le voit jamais !? Ma
note :7/10
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