Intégrale
Lovecraft – Le Cycle de Providence Ce
tome regroupe l’ensemble des textes de Lovecraft se déroulant dans des endroits
aussi emblématiques que Dunwich, Innsmouth, Kingsport ou Arkham et son
université́ Miskatonic. Avec ces villes décrépites, ces paysages tourmentés et
leurs habitants reclus, leurs sinistres secrets familiaux, leurs horreurs
innommables, l’écrivain dessine un monde en soi, une Nouvelle-Angleterre
fantasmée, ce fameux Pays de Lovecraft dont le souvenir nous hante à jamais.
Pour la première fois en France, l’intégrale de l’œuvre de fiction de Lovecraft
est publiée dans une traduction unifiée, réalisée par David Camus, qui a
consacré plus de dix ans à ce chantier. Cette édition en sept tomes est
complétée par un large choix d’essais, de correspondances, de poésies et de
textes révisés par l’écrivain, de cartes en couleur, ainsi que d’études et de
très nombreuses notes par les meilleurs experts de l’œuvre.
Intégrale Lovecraft – Le Cycle de Providence Auteur
: H. P. Lovecraft Type
d'ouvrage : Horreur, Fantastique Première
Parution : 1923 – 1935 Edition
Poche : 23 septembre 2022 Titre en
vo : The
Shadow over Innsmouth Pays
d’origine : Etats-Unis Langue
d’origine :Anglais Traduction : David
Camus Editeur : Les
Éditions Mnémos Nombre
de pages : 468 Liste
des Nouvelles : La
Rue Le
Terrible Vieillard De
l’Au-Delà L’Image
dans la Maison Herbert
West – Réanimateur L’Innommable Le
Festival La
Maison Abandonnée Le
Modèle de Pickman La
Couleur Tombée du Ciel L’Abomination
de Dunwich Celui
qui Chuchotait dans les Ténèbres Le
Cauchemar d’Innsmouth La
Maison de la Sorcière Le
Monstre sur le Seuil Celui
qui Hantait les Ténèbres
Mon
avis : Pour rappel, Les
Contrées du Rêve, premier volet des intégrales consacrées a
l’inimitable Howard Phillips Lovecraft, était consacré aux différentes
nouvelles écrites par l’auteur qui se déroulaient, comme son nom l’indique,
dans ces fameuses contrées du rêve où onirisme et Fantasy se mêlaient
allègrement. Dans Les
Montagnes Hallucinées, second volet des intégrales, nous entrions enfin
de plein pied dans le Mythe de Cthulhu a proprement parler, ce, avec des récits
qui mettaient avant tout l’accent sur l’exploration. Pour finir, dans la troisième intégrale, L'Affaire
Charles Dexter Ward, nous avions eu droit à un roman a part entière où
un jeune homme fasciné par son ancêtre, était tout bonnement remplacé par ce
dernier. Trois intégrales, donc, qui avaient de quoi ravir les amateurs de
Lovecraft et je pense ne pas me tromper en affirmant que Le Cycle de
Providence, qui nous préoccupe à présent, est dans la même lignée et nous
propose moult nouvelles dont certaines peuvent être qualifiées sans peine de
chef d’œuvre ! Il faut dire que si le contenu est pour le moins imposant
dans cette quatrième intégrale, si bon nombre de nouvelles proposées ici sont
de qualité, deux d’entre elles sont de véritables merveilles qui font parties,
incontestablement, des toutes meilleurs du sieur Lovecraft : La
Couleur Tombée du Ciel et Celui qui Chuchotait dans les
Ténèbres, deux œuvres plus récentes du maitre, deux œuvres qui marquent
véritablement les esprits, deux œuvres plutôt longues, fort bien écrites et
qui, toutes deux, dans des styles différents, nous entrainent très loin dans
l’horreur et qui nous rappellent que nous autres, pauvres humains, ne sommes
décidément pas grand-chose devant l’immensité de l’univers et ce qui, parfois,
nous rend visite. A ces deux petits bijoux de l’horreur, il y a aussi quelques
réussites incontestables comme Le Modèle de Pickman, L’Abomination de
Dunwich, Le Cauchemar d’Innsmouth, Le Monstre sur le Seuil et La
Maison de la Sorcière ainsi qu’une nouvelle un poil plus longue et qui
sort des sentiers battus, Herbert West – Réanimateur. Bref, vous
l’avez compris, nous avons donc, dans cette quatrième intégrale, un fort beau
florilège de certaines des plus belles réussites de Howard Phillips
Lovecraft, un énième ouvrage indispensable, bien évidement, pour tout fan du
maitre digne de ce nom !
Points
Positifs : -
Une excellente compilation de moult récits horrifiques parmi les plus réussis
de l’auteur et qui brillent particulièrement par leur variété et leur
originalité. Ici, nous nageons en plein mythe Lovecraftien, ce qui a de quoi
ravir grandement les fans du reclus de Providence ! - La
Couleur Tombée du Ciel, Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres, Le
Modèle de Pickman, L’Abomination de Dunwich, Le Cauchemar d’Innsmouth, Le
Monstre sur le Seuil, La Maison de la Sorcière et Herbert
West – Réanimateur sont tout bonnement des incontournables absolus. -
Deux des meilleures nouvelles de Lovecraft selon moi sont présentes
ici : La Couleur Tombée du Ciel et Celui qui
Chuchotait dans les Ténèbres, deux œuvres plus matures et où l’on retrouve
un Lovecraft à son sommet. - La
Couleur Tombée du Ciel, justement, est un pur bijou Lovecraftien : un
accident peu banal, une météorite qui tombe près d’une ferme dans un quelconque
trou perdu, des événements singuliers commencent, petit à petit, à survenir,
puis, quand survient l’horreur, il est bien évidement trop tard et les
protagonistes ne peuvent s’en sortir indemnes. Et dire que tout était parti
d’une simple couleur grisâtre… - La
Maison de la Sorcière, sans nul doute une des nouvelles du maitre qui
m’avait le plus étonné la première fois que je l’avais lu : cette chambre
aux angles singuliers, ces calculs mathématiques qui permettent de voyager dans
l’espace et puis cette fameuse sorcière et son familier, ce rat au visage
humain… Un pur régal ! - Le
Cauchemar d'Innsmouth qui est l’une des nouvelles les plus connues de
Lovecraft, est le point d’orgue de cet ouvrage. Un récit diaboliquement
efficace, captivant et puis, cette ville d’Innsmouth, ses habitants inquiétants
et aux yeux globuleux, sans oublier, bien entendu, ce final inattendu. -
La traduction de David Camus, plutôt bonne et qui rénove de fort belle manière
les écrits du maitre. Points
Négatifs : -
Si L’Abomination de Dunwich est un incontournable absolu de
Lovecraft, j’ai toujours trouvé sa conclusion un peu stupide : Wilbur Whateley
qui est tué par un chien, franchement, ce n’est pas terrible… -
Comme c’est souvent le cas dans les recueils de nouvelles – et dans le cas de
Lovecraft, il est difficile de faire autrement pour ce qui est des publications
– l’excellent côtoie le moyen, et justement, Celui qui hantait les
Ténèbres, sans être mauvais, fait indéniablement partie de la seconde
catégorie. Ma
note :8,5/10
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