Neon
Genesis Evangelion En
2000, une gigantesque explosion se produit en Antarctique, provoquant un
cataclysme (raz-de-marée, fonte des calottes polaires) qui dévaste une grande
partie de la planète. Les autorités déclarent que cette catastrophe était due à
la chute d'un astéroïde sur la planète. Quinze ans plus tard, l'humanité a
surmonté cet événement, appelé le Second Impact. Mais de mystérieuses créatures
nommées Anges font leur apparition, et tentent de détruire Tokyo-3, la nouvelle
capitale forteresse du Japon, construite après le Second Impact. Pour les
combattre, l'organisation secrète NERV a mis au point une arme ultime,
l'Evangelion ou l'Eva, robot géant anthropoïde piloté. Shinji Ikari, quatorze
ans, se rend à Tokyo-3 sur invitation de son père, qu'il n'a pas revu depuis
dix ans. Il est loin de se douter qu'il sera impliqué dans un conflit qui
pourrait bien signifier la fin de l'humanité quoi qu'il arrive...
Neon Genesis
Evangelion Réalisation
: Hideaki Anno Scénario : Hideaki Anno Musique : Shirō Sagisu Générique : Shirō Sagisu Production :Gainax Genre : Mecha,
Post-Apocalyptique, Psychologie Titre
en vo : Shin Seiki Evangerion Pays
d’origine : Japon Chaîne
d’origine :TV Tokyo Diffusion
d’origine : 04 octobre 1995 – 27 mars 1996 Langue
d'origine : japonais Nombre
d’épisodes : 26 x 25 minutes Casting : Kotono
Mitsuishi : Misato Katsuragi Megumi
Hayashibara : Rei Ayanami Megumi
Ogata : Shinji Ikari Yuko
Miyamura : Asuka Soryu Langley Akira
Ishida : Kaworu Nagisa Fumihiko
Tachiki : Gendō Ikari Yuriko
Yamaguchi : Ritsuko Akagi Hiro
Yūki : Makoto Hyûga Junko
Iwao : Hikari Horaki Kōichi
Yamadera : Ryôji Kaji Megumi
Hayashibara : Pen-Pen Megumi
Hayashibara : Yui Ikari Miki
Nagasawa : Maya Ibuki Motomu
Kiyokawa : Kōzō Fuyutsuki Mugihito : Kiele
Lorentz Takehito
Koyasu : Shigeru Aoba Tetsuya
Iwanaga : Kensuke Aida Tomokazu
Seki : Tôji Suzuhara
Mon
avis : Abordons à présent le cas de ce
qui fut, sans aucune discussion possible, une des séries animés nippones parmi les
plus clivantes de l’histoire du genre, je veux, bien entendu, parler de Neon
Genesis Evangelion. Œuvre du sieur
Hideaki Anno qui, pour la petite histoire, fut l’auteur, également, du
cultissime Nadia,
le Secret de l’Eau Bleu dont je vous ai parler le mois dernier, Neon Genesis Evangelion est considéré,
encore de nos jours, comme étant, tout simplement, une des meilleures et des
plus légendaires séries animées japonaises, une œuvre totalement inclassable et
d’une originalité folle et que, bien entendu, j’avais découvert lors de sa
première diffusion, a la fin des années 90. Mais Neon Genesis Evangelion, ce fut, aussi, une œuvre pour le moins
clivante qui divisa fortement le public, y compris ses fans les plus ultras qui,
encore aujourd’hui, ne se sont toujours pas remis de sa conclusion ou, plutôt,
devrais-je dire, de ses diverses conclusions. Mais avant d’aborder celle-ci, il
faut bien comprendre ce qu’est Neon Genesis Evangelion et,
cela, je pense que la plupart des gens n’ont pas bien compris où Hideaki Anno a
voulu en venir en créant cette série. Les Anges ? Lilith ? Adam ? Toutes ces
références Bibliques ne rimaient, en réalité, à rien et les gars de la Gainax trouvaient,
de leur propre aveu, tout simplement cela plutôt cool, spirituel et exotique.
L'objectif d'Evangelion ne fut pas de créer une histoire compliquée
en usant et abusant du principe de rétention d'information, quand bien même
cela alimente aujourd'hui encore largement l'adoration des fans. Non,
l'objectif d'Evangelion résidait en réalité ailleurs. Il faut en
savoir un peu plus sur Anno pour le comprendre. Ainsi, il fut pendant deux ans,
avant de créer Evangelion, un otaku de la pire espèce,
collectionnant par exemple des centaines de parodies hentaï de Sailor
Moon, ce qui, ma foi, pose un peu le personnage. La phrase de Shinji, «
je ne dois pas fuir », c'est celle qu'il a eu besoin de se répéter quatre
jours durant pour trouver le courage de quitter son appartement pour rejoindre
la Gainax. Le résultat ? Une série pensée comme un piège à otakus,
tâchant de leur faire comprendre tant bien que mal qu'il vaut mieux qu'ils
sortent de chez eux et qu'ils découvrent un peu le monde. Ainsi, la première
moitié des 26 épisodes rassemble ainsi tous les éléments à même de séduire ce
public avec son harem de bombes sexuelles, ses combats de méchas, son humour, ses
peluches à merchandising (le pingouin), et ainsi de suite. Les derniers
épisodes, ensuite, inversent brutalement la donne en déconstruisant la totalité
des symboles des otakus pour les mettre face à leur propre réalité. Les pilotes
sont alors montrés sous leur véritable jour : ils sont lâches, faibles,
introvertis, pervers, bref ils sont à l'image du public auquel Anno veut
s'adresser ! La série met ainsi en scène l'évolution de Shinji,
l'antihéros, qui, du premier au dernier épisode, parvient à sortir de sa misère
pour retrouver la réalité : il quitte la fiction, le cocon maternel que
représentent les Eva pour retrouver le monde réel au cours des deux derniers
épisodes. C'est d'ailleurs pourquoi ceux-ci sont aussi abstraits. Outre les
lourdes difficultés financières rencontrées par le studio – qui sont la
véritable raison des interminables plans fixes – la manière dont est conçue la
série fait progressivement passer l'histoire au second plan pour ramener les
personnages, et surtout, à travers eux, les spectateurs, vers la vie
réelle. Neon Genesis Evangelion fut une série importante car
elle eu l'audace unique de scier la branche sur laquelle elle était assise, car
elle osa s'en prendre à son public en dénonçant sa perversité et ses excès et,
plus encore, car elle essaya, tant bien que mal, de le soigner. Naturellement,
elle n'aurait jamais pu devenir aussi culte sans d'autres qualités. Ainsi, elle
reste aujourd'hui encore une référence à de multiples égards. Sa mise en scène,
par exemple, est complètement hallucinante et bizarre, alternant plans fixes,
morts, avec en arrière plan le bruit obsédant des cigales ou encore sur fond de
Bach, avec d'autres plans d'une violence inouïe qui, un quart de siècle plus
tard, me donne encore des frissons et qui, d'ailleurs, fut à l'origine d'une
guerre ouverte entre Tokyo TV et la Gainax…
Maintenant, en raison de toutes ces qualités, en raison de sa manière de
laisser l'histoire s'écrire et se construire dans la tête du spectateur, sans
jamais trop en dire, Neon GenesisEvangelion aura réussi à devenir la pire drogue dure de toute
l'histoire de la japanimation, devenant, dans la foulée, un business
hallucinant. Triste ironie du sort, pour une série qui prétendait soigner les
excès de son public...
Points
Positifs : -
Sans aucune discussion possible, Neon Genesis Evangelion est
une des plus grandes séries animées de tous les temps, rien que ça ! Bien
évidement, on pourrait me contredire, pester contre cette conclusion
particulière qui en aura traumatiser plus d’un et peu compréhensible à première
vue, cependant, rarement une œuvre n’aura été aussi parfaitement maitrisée par
son auteur et aura marquer toute une génération de fans, en bien comme en mal… -
Les thématiques présentes dans Evangelion sont tellement
nombreuses qu’il est difficile d’en faire une liste sans en oublier
certaines : difficultés de communication avec les autres, impossibilité de
montrer ses sentiments, rapports aux parents pour le moins difficiles, volonté
de plaire, repli sur sois même, désir de suicide, image que l’on fabrique afin
de se protéger de la société et du regard que celle-ci nous porte, sens de la
vie, etc. -
Bien évidement, Neon Genesis Evangelion est une série de
méchas, bien évidement, il y a des affrontements entre robots géants que l’on
peut qualifier de dantesques, bien évidement, on a droit a tout un tas de
références Bibliques et Kabbalistiques, bien évidement, les petits gars de
chez Gainax nous bombardent de fan service avec des héroïnes
dévêtues, des petites culotes et autres joyeusetés du même genre,
cependant, Evangelion, c’est aussi et surtout, une série destinée
avant toute chose aux otakus et qui n’est guère tendre avec eux, les invitants
a quitter leur monde imaginaire pour s’ouvrir aux autres ! -
Des personnages tout bonnement exceptionnels ! Certes, Shinji peut en
agacer plus d’un a force de geindre et de pleurnicher tout au long de la série,
mais il s’avère être, finalement, peut-être le personnage le plus crédible
qu’il m’a été donné de voir dans une série d’animation. Quand aux autres,
Misato, Rei, Asuka, principalement, voir Gendō Ikari et quelques autres, c’est
un pur régal tant le caractère de tout ce petit monde a été travailler avec
minutie et marque les esprits. -
Coté animation, bien entendu, Evangelion accuse un petit peu
son âge, cependant, en se remettant dans le contexte de l’époque, la fin des
années 90, force est de constater que nous avons affaire a un pur régal et que
celle-ci est parfaite ! -
Le design des Anges, variés, originaux, surprenants, sont tout simplement
magnifiques. -
Les affrontements, dantesques et brutaux, ne sont, finalement, pas très longs
et, ma foi, c’est plutôt une bonne chose. -
Une bande originale excellente et un générique qui l’est tout autant. Points
Négatifs : -
Si je comprends ce que Hideaki Anno a voulut nous démontrer avec cette
conclusion, force est de constater qu’elle est spéciale, très spéciale même et
que, ma foi, j’aurai nettement préférée une fin moins conceptuelle que
celle-ci. -
Privé de budget, en conflit ouvert avec TV Tokyo, les petits gars
de chez Gainax ont eu quelques difficultés pour les derniers
épisodes de la série et, ma foi, cela se remarque grandement, surtout dans les
deux derniers épisodes, avec cette succession de plans fixes et de scènes
tirées des épisodes précédents. -
Bien entendu, Neon Genesis Evangelion est une œuvre très
particulière qui, en fait, n’est pas une série de méchas. Du coup, une très
grosse partie du public amateur du genre se sera littéralement tromper sur
cette dernière et aura finit par prendre la fuite, surtout au vu des ultimes épisodes
de la saga… Ma
note :9/10
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