samedi 31 mai 2025

OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire


OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
 
En janvier 1981, Hubert Bonisseur de La Bath est retenu prisonnier en Afghanistan. Ses ravisseurs exigent de la France des armes en échange de leur célèbre espion. Il parvient finalement à s'échapper. De retour à Paris, il rencontre Serge, alias OSS 1001, un tout jeune agent bien différent de lui. Alors que Serge est envoyé en mission en Afrique de l'Ouest pour aider le dirigeant Koudjo Sangawe Bamba à mater des rebelles, Hubert Bonisseur de La Bath est assigné au traitement informatique des dossiers de l'agence. Mais lorsqu'OSS 1001 disparait, on envoie OSS 117 poursuivre la mission. Son nom de couverture sera Émile Cousin, un homme d'affaires. À son arrivée, il est accueilli comme un chef d'état....
 

OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
Réalisation : Nicolas Bedos
Scénario : Jean-François Halin, d'après l’œuvre de Jean Bruce
Musique : Anne-Sophie Versnaeyen, Nicolas Bedos
Production : Mandarin Cinéma, Gaumont, M6 Films
Genre : Comédie, Espionnage
Titre en vo : OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
Pays d’origine : France
Parution : 04 août 2021
Langue d'origine : français, allemand, russe, dialectes africains
Durée : 116 min
 
Casting :
Jean Dujardin : Hubert Bonisseur de La Bath / OSS 117
Pierre Niney : Serge / OSS 1001
Fatou N'Diaye : Zéphyrine Bamba
Natacha Lindinger : Micheline Pierson
Wladimir Yordanoff : Armand Lesignac
Gilles Cohen : Roland Lépervier
Habib Dembélé : Koudjo Sangawe Bamba / les 3 sosies
Ivan Franek : Kazimir
Emil Abossolo-Mbo : Pamplemousse
Ibrahim Koma : Promedi
Brice Fournier : le broussard
Christelle Cornil : Josie Ledentu
Karim Barras : Jacky Jacquard
Bruno Paviot : Roger Moulinier
Jean-Édouard Bodziak : Jean-René Calot
Martial Courcier : Jean-Loup l'informaticien
Anne-Charlotte Pontabry : Annie
Marie-Philomène Nga : la femme de Léon
Ricky Tribord : le serveur de l'hôtel
Luc Antoni : Roussel
Nicolas Bedos : l'homme au bar avec Micheline
 
Mon avis :
 C’était un des gros événements de l’été 2021, du moins, pour ce qui est des sorties cinéma dans les salles obscures en France, ce, surtout pour ce qui était de ce retour au cinéma après la longue fermeture de ces derniers pendant de longs mois en raison de la tristement célèbre épidémie de Covid-19, je veux, bien entendu, parler de la sortie du troisième volet des aventures de l’inénarrable et inimitable Hubert Bonisseur de La Bath, plus connu du grand public par son matricule, OSS 117. Et oui, après Le Caire, Nid d’Espions, en 2006, puis Rio ne répond plus en 2009, il aura donc fallut patienter douze longues années pour retrouver le meilleur agent secret français dans de nouvelles aventures. Une attente trop longue, aux yeux des fans, au point même qu’on pouvait même pensé que celle-ci ne verrait jamais le jour. Et puis, après tout, était-elle vraiment nécessaire vu que celle-ci, fatalement, serait moins réussie que les deux premiers volets qui, eux, avaient fait la légende de la franchise !? De plus, il y avait de quoi être pour le moins dubitatif vu que le maitre d’œuvre des deux premiers films, Michel Hazanavicius, n’était plus aux commandes et que son successeur, Nicolas Bedos, n’était pas vraiment connu pour avoir le même talent pour ce qui est de la mise en scène. Mais bon, rien que pour le plaisir de retrouver Jean Dujardin dans ce rôle qui lui va si bien, rien que pour le bonheur de le voir s’empêtrer, une nouvelle fois, dans une aventure loufoque où on allait bien rigoler, pourquoi ne pas tenter l’expérience ? Mais alors, pour un résultat acceptable ou pas ? Bon, je passerais rapidement sur la pseudo polémique absurde qui colle si bien à l’air du temps : non, OSS 117 n’est pas un film raciste, ce, malgré les hurlements ridicules des indigénistes et de l’extrême gauche qui, une fois de plus, se sont fourvoyer totalement. Non, OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire est avant toute chose, comme ses prédécesseurs, un film comique, une parodie de ces vieux films d’espionnage à succès et qui, forcément, à pour héros un individu plus bête que raciste, un homme de son temps, avec ses idées reçues et ses certitudes qui, certes, ne sont pas politiquement correctes, mais qui font, finalement, tout le sel du personnage. Car ce qui compte, avant toute chose, ici, c’est de savoir si ce troisième volet de OSS 117 est une réussite et, ma foi, dans l’ensemble, c’est le cas même si, bien entendu, nous avons là le film le moins bon de la saga : comme je l’avais dit, Nicolas Bedos n’est pas Michel Hazanavicius, il n’a pas sa culture cinématographique, sa vision et cela ce sent. Cependant, c’est tout de même un pur plaisir que de retrouver notre bon vieux Hubert Bonisseur de La Bath, désormais vieillissant et un peu mis sous la touche, dans une nouvelle aventure qui l’envoie dans ce que l’on appelait alors la Françafrique – les plus agés savent de quoi je parle, comme le dictateur local qui est, bien entendu, une copie conforme de Bokassa – et qui se voit affublé d’un comparse, Pierre Niney, plus jeune, plus arrogant, plus en forme, et qui pourrait bien le remplacer. Du coup, sans être aussi bon que ses prédécesseurs, OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire s’avère être, néanmoins, une sympathique comédie, plutôt drôle et qui réussi son but premier : faire revenir à l’écran notre bon vieux Hubert Bonisseur de La Bath, ce, pour notre plus grand plaisir. Alors, mission réussie ? Ma foi, dans les grandes lignes, oui et, quelque part, c’est le principal !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, bien évidement et alors que l’on y croyait plus, de retrouver Hubert Bonisseur de La Bath, alias, l’agent OSS 117, alias, l’agent secret le plus incompétent des services secrets français, ce, dans une nouvelle mission qui le voit plonger au tout début des années 80, juste avant l’élection de François Mitterrand. Le voilà désormais vieillissant, un peu mis sur la touche et ringard aux yeux des plus jeunes, mais bon, notre agent si spécial n’a pas dit son dernier mot, pour notre plus grand plaisir !
- Une suite, si longtemps après, avec un autre réalisateur que Michel Hazanavicius, le pari était plutôt casse gueule. Eh bien, disons que si je ne suis pas le plus grand fan de Nicolas Bedos, bien au contraire, je reconnais que celui-ci s’en sort plutôt bien dans l’ensemble et nous livre ici une sympathique comédie et, surtout, une suite plus qu’acceptable.
- Pour ce qui est du casting, on retrouve avec plaisir Jean Dujardin dans ce rôle qui lui va si bien, quand à Pierre Niney, en jeune rookie, disons qu’il est plutôt bon et que si le procédé est connu depuis longtemps, il n’en reste pas moins efficace.
- Même si on rigole peut-être moins dans ce troisième volet, il reste suffisamment bourré de scènes coquasses pour nous faire passer un bon moment.
- Un générique d’anthologie qui parodie à merveille les vieux James Bond !
 
Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que Nicolas Bedos n’est pas Michel Hazanavicius et que, qualitativement parlant, cela se ressent. Moins fin, plus provocateur, ce troisième volet de OSS 117 est un film sympathique, plaisant, mais pas aussi bon que ses devanciers.
- Un film plus long que ses prédécesseurs mais, curieusement, moins drôle. Certes, les occasions de rigoler sont encore nombreuses mais nettement moins qu’auparavant, ce qui est dommage.
- Comme je l’ai dit dans mes critiques précédentes, si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou de L’Humanité – oui, il y en a encore quelques uns – et, surtout, à notre époque, si vous faites partit d’un mouvement indigéniste, alors, vous allez détester cet Alerte Rouge en Afrique Noire et vous allez le hurler sur les toits !
 
Ma note : 7,5/10

OSS 117 – Rio ne répond plus


OSS 117 – Rio ne répond plus
 
En 1967 à Gstaad, une petite station de sports d'hiver dans le Canton de Berne en Suisse. Douze ans ont passé depuis la mission au Caire. OSS 117 y est en paisible villégiature lorsqu'il est confronté à des gangsters chinois qu'il abat les uns après les autres. Hubert Bonisseur de La Bath, agent secret français du SDECE, désormais au service de la Cinquième République française dirigée par le général de Gaulle et son Premier ministre Georges Pompidou, reçoit l'ordre de son supérieur Armand Lesignac de se rendre à Rio de Janeiro où il doit racheter un microfilm contenant une liste d'anciens collaborateurs français durant la Seconde Guerre mondiale, détenu par un ancien dignitaire nazi. Au cours de sa mission, il attire l'attention du Mossad, les services secrets israéliens.
 

OSS 117 – Rio ne répond plus
Réalisation : Michel Hazanavicius
Scénario : Michel Hazanavicius et Jean-François Halin, d'après les romans de Jean Bruce
Musique : Ludovic Bource
Production : Mandarin Cinéma, Gaumont, M6 Films
Genre : Comédie, Espionnage
Titre en vo : OSS 117 – Rio ne répond plus
Pays d’origine : France
Parution : 15 avril 2009
Langue d'origine : français, hébreux, portugais
Durée : 97 min
 
Casting :
Jean Dujardin : Hubert Bonisseur de La Bath / OSS 117
Louise Monot : Dolorès Koulechov
Rüdiger Vogler : Von Zimmel
Alex Lutz : Heinrich / Friedrich Von Zimmel
Reem Kherici : Carlotta / Fräulein Frieda
Pierre Bellemare : Armand Lesignac
Ken Samuels : William « Bill » Trumendous
Serge Hazanavicius : Staman
Laurent Capelluto : Kutner
Cirillo Luna : le hippie à la pomme d'amour
Moon Dailly : la comtesse
Walter Shnorkell : Fayolle
Philippe Hérisson : Mayeux
Nicky Marbot : Castaing
Christelle Cornil : Mlle Ledentu
Vincent Haquin : Blue Devil
Alexandre Goncalves : Blue Devil
Adriana Sallès : Maria-Joa, l'infirmière
Joseph Chanet : le Chinois à la CIA
Patrick Vo : le Chinois pilote
Franck Beckmann : un Allemand
Jean-Claude Tran : un Chinois à l'hôtel
Yin Bing : un Chinois à l'hôtel
Jean-Louis Barcelona : Pichard
Guillaume Schiffman : le militaire israélien
Ludovic Bource : le chef d'orchestre
Laurent Larrieu : un homme de main de Von Zimmel
 
Mon avis :
 Après un premier coup d’essai qui s’était avérer être un coup de maitre avec OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions, sortit dans nos écrans en 2006, Hubert Bonisseur de La Bath, alias Jean Dujardin, c’est-à-dire, l’espion le plus incompétent des services secrets français, était revenu faire un petit tour avec une suite, OSS 117 – Rio ne répond plus, tout juste trois ans plus tard, en 2009. Bon, d’entrée de jeu, il y avait de quoi être dubitatif : après tout, il n’y a rien de plus casse gueule qu’une suite, surtout que le résultat qualitatif n’est pas souvent au rendez vous et que certains, plus cyniques, plus réalistes peut-être, se diront que faire un second volet à un film qui a très bien marché, c’est le meilleur moyen de se faire de l’argent facilement, ce qui, au demeurant, est par ailleurs exact dans bien d’autres médias. Pourtant, dans le cas qui nous préoccupe ici, force est de constater qu’il n’y a nulle déception au programme et que oui, mille fois oui, la réussite est une fois de plus au rendez vous. Ainsi, avec Michel Hazanavicius aux manettes, Jean-François Halin au scénario et, bien entendu, Jean Dujardin en tête d’affiche, l’équipe qui avait été responsable du succès du premier volet de OSS 117 revient avec une suite qui, dans les grandes lignes, est tout aussi bonne. Une petite délocalisation du coté du Brésil, histoire de varier le plaisir, un changement de casting féminin comme dans tout bon James Bond qui se respecte, un nouvel hommage et moult références au cinéma des années 60 et, surtout et encore, le même humour qui vous fera exploser de rire tout au long d’une intrigue loufoque mais bien plus maitrisée qu’il n’y parait. Forcément, ici, l’effet de surprise est passé ce qui fait que OSS 117 – Rio ne répond plus marque peut-être un peu moins les esprits que son prédécesseur, mais bon, rien que pour le plaisir de retrouver Jean Dujardin en pilotage automatique dans ce rôle qui lui va si bien mais aussi, pour cette intrigue d’espionnage complètement loufoque, ces scènes cultes et débiles et ces nazis cachés au Brésil, comment ne pas avoir envie de retenter l’expérience et suivre, une fois de plus, les aventures de l’inimitable agent OSS 117 !?
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver Hubert Bonisseur de La Bath, alias, l’agent OSS 117, alias, l’agent secret le plus incompétent des services secrets français dans une nouvelle aventure oh combien exotique et qui flirte allègrement avec les années 60. Un pur régal terriblement drôle, tout autant que son prédécesseur, voir, quelque part, davantage !
- Une nouvelle fois, Michel Hazanavicius nous offre un  excellent hommage aux premiers James Bond – ceux avec Sean Connery – et aux films d’Alfred Hitchcock. Une véritable plongée dans les années 60 pour ce film bourré de références à quelques œuvres majeures de l’époque.
- Un casting pour le moins excellent où, bien évidement, se démarque nettement un Jean Dujardin qui est tout bonnement parfait en espion qui flirte allègrement avec l’incompétence la plus totale mais qui finit toujours par s’en sortir.
- Des tas d’espions, des nazis, des hippies, des femmes fatales et de l’humour, beaucoup d’humour pour cette suite qui s’avère être excellente !
- Décors, costumes, ambiance, on se croirait plonger dans le Brésil de la fin des années 60 !
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, même si nous avons affaire a une très bonne comédie, OSS 117 – Rio ne réponde plus reste avant toute chose une… comédie. Sympathique, terriblement drôle, bourré de qualité mais nous sommes très loin, tout de même, d’un quelconque chef d’œuvre, il ne faut pas exagérer…
- Bien entendu, celles et ceux qui n’apprécient guère l’humour potache, les pastiches et les comédies en général risquent de ne guère adhérer a ce film.
- Si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou de L’Humanité – oui, il y en a encore quelques uns – il se peut que vous détestiez un film comme cet OSS 117 – Rio ne réponde plus et que vous le trouviez bourré de clichés, raciste, etc.
 
Ma note : 7,5/10

OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions


OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions
 
En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Hubert Bonisseur de la Bath et Jack Jefferson, deux agents des Forces françaises libres, effectuent une mission pour les Alliés où ils parviennent à détourner un avion allemand et à dérober les plans du V2, l'arme absolue de l'Allemagne nazie. Dix ans plus tard, en 1955, la France vit sous la Quatrième République présidée par René Coty et les choses vont très mal au Caire, dans les années qui suivent le coup d'État du général Nasser. La France a fort à faire avec les crises au Proche-Orient, dans un monde en pleine Guerre froide. À la suite de la mort de Jack Jefferson, l'agent OSS 283, Hubert Bonisseur de la Bath, l'agent OSS 117 du SDECE, est envoyé sur le terrain par son supérieur Armand Lesignac pour enquêter sur cette disparition mystérieuse et sécuriser le Proche-Orient. Sa couverture : diriger la SCEP (Société Cairote d'Élevage de Poulets) où il remplace son ami Jack. La ville grouille d'espions dissimulés derrière diverses sociétés d'élevage d'animaux comme des Français, des Soviétiques, un espion belge et même un groupe de nazis.
 

OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions
Réalisation : Michel Hazanavicius
Scénario : Jean-François Halin d'après les romans de Jean Bruce
Musique : Ludovic Bource, Kamel Ech-Cheikh
Production : Mandarin Cinéma, Gaumont, M6 Films
Genre : Comédie, Espionnage
Titre en vo : OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions
Pays d’origine : France
Parution : 19 avril 2006
Langue d'origine : français, arabe
Durée : 99 min
 
Casting :
Jean Dujardin : Hubert Bonisseur de La Bath / OSS 117
Bérénice Bejo : Larmina El Akmar Betouche
Aure Atika : la princesse Al Tarouk
Richard Sammel : le colonel Gerhard Moeller
Philippe Lefebvre : Jack Jefferson / OSS 283
Constantin Alexandrov : Ievgueni Setine
Saïd Amadis : le ministre égyptien
Laurent Bateau : Nigel Gardenborough
Claude Brosset : Armand Lesignac, le patron du SDECE
François Damiens : Raymond Pelletier
Youssef Hamid : l'imam des Aigles de Khéops
Khalid Maadour : le suiveur
Arsène Mosca : Loktar
Abdallah Moundy : Slimane
Éric Prat : Gilbert Plantieux
Alain Khouani : le réceptionniste de l'hôtel du Caire
Hafid F. Benamar : l'ami du fouetteur
Jean-Marie Paris : Khalid
Michael Hofland : le colonel Herman von Umsprung
Mouloud Ikhaddaliene : le sbire de la princesse
Diego Dieng : le garçon d'étage
Jean-François Halin : Rubecht
Johannes Oliver Hamm : un officier SS
Choukri Gtari : le fouetteur
Hassan Chabaki : le passant serviable
Hedi Naili : le muezzin
Marc Bodnar : le patron du bistrot
Bernard Nissille : l'homme à l'aéroport
Ludovic Bource : le chef d'orchestre
 
Mon avis :
 Il m’aura fallut une bonne quinzaine d'années, ce qui, ma foi, est pour le moins notable, pour que, finalement, je ne me décide à regarder de bout en bout ce qui restera comme étant une des meilleures comédies françaises de ces deux dernières décennies, je veux, bien entendu, parler de OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions. En effet, pendant bien des années, je m’étais contenter de regarder quelques scènes, au gré de mon zapping, confondant même, par ailleurs, ce film avec sa suite, OSS 117 – Rio ne répond plus et puis, finalement, alors que le troisième épisode de la saga était entretemps paru au cinéma, je me suis finalement lancer, me disant que le jeu pourrait en valoir la chandelle. Alors, le résultat fut-il à la hauteur de mes espérances ? Ais-je bel et bien adhérer, comme beaucoup d’autres, aux aventures loufoques de cet espion franchouillard qu’est OSS 117 ?! Eh bien, ma foi, disons que oui, un grand oui même ! Il faut dire que, en s’inspirant des romans du sieur Jean Bruce et des premiers films de la franchise qui, pour la petite histoire, datent des années 60 et qui sont dans un tout autre registre, Michel Hazanavicius – auteur d’un certain The Artist avec le même casting principal – nous aura pondu un formidable pastiche de ces excellents premiers James Bond – ceux avec Sean Connery – tout en s’inspirant de moult films des années 50 et 60, principalement ceux du grand Alfred Hitchcock. Sauf que, autant tout ces longs métrages étaient sérieux dans le traitement, autant OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions est, avant toute chose, une comédie, mais, et cela a son importance, une très bonne comédie ! En effet, notre espion superbement interprété par un Jean Dujardin a qui le rôle lui va à ravir, est un sacré franchouillard imbu de sa personne, un misogyne comme on en fait plus et, pétrit des vieilles valeurs de la France, un individu limite raciste pour ce qui est de sa vision du monde. Ajoutons à cela le fait qu’il est plus incompétent qu’autre chose et vous comprendrez que, malgré ses défauts, malgré son arrogance, il est difficile de ne pas trouver attachant se brave Hubert Bonisseur de La Bath : après tout, ici, le scénario se moque davantage du personnage en pointant du doigt ses certitudes et ses défauts qu’en les mettant en avant. Le résultat, une comédie comme on n’en fait plus – en tous cas, comme le cinéma français n’en fait plus depuis des lustres – absolument pas politiquement correcte pour un sou – et, a notre époque, cela fait un bien fou – et qui, au passage, est un vibrant hommage a ces vieux films d’aventure et d’espionnage des années 50 et 60, des films, là aussi, comme on en fait plus. Alors, si vous souhaitez passer un très bon moment et rire aux éclats devant cet espion pas comme les autres, il est évidant que OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions est fait pour vous. Les autres, les aigris, les donneurs de leçons, l’intelligentsia parisienne, les lecteurs de Libération et autres journaux du même genre, pesteront en passant leur chemin, mais qu’importe, finalement, leur avis et leur vision du monde si étriquée ?!
 

Points Positifs
 :
- Premier volet de ce qui à présent une trilogie, OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions est, indéniablement, une des meilleures comédies françaises de ces vingt dernières années. Réussi de bout en bout, terriblement drôle avec son protagoniste principal complètement débile et imbu de lui-même, ce film est un pur bijou humoristique comme en n’en fait quasiment plus, hélas…
- Un excellent hommage aux premiers James Bond – ceux avec Sean Connery – et aux films d’Alfred Hitchcock. Il faut dire que Michel Hazanavicius maitrise à merveille son sujet et nous pond un film qui n’aurait pas dénoté, dans sa conception et si l’on fait abstraction de l’humour, dans le cinéma des années 50 et 60.
- Hubert Bonisseur de La Bath est un individu imbu de sa personne, arrogant, franchouillard, misogyne, limite raciste et, accessoirement, plutôt incompétent – pour ne pas dire complètement con – cependant, toutes ces faiblesses et autres défauts ne l’empêchent pas de le rendre plutôt attachant.
- Un casting pour le moins excellent où, bien évidement, se démarque nettement un Jean Dujardin qui est tout bonnement parfait en espion qui flirte allègrement avec l’incompétence la plus totale mais qui finit toujours par s’en sortir. Petite mention, bien évidement, à Bérénice Bejo que l’on retrouvera également dans The Artist.
- Décors, costumes, ambiance, on se croirait plonger dans le Caire de la fin des années 50 !
 
Points Négatifs :
- Bon, même si nous avons affaire, indéniablement, a une très bonne comédie, OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions reste avant toute chose une… comédie. Sympathique, terriblement drôle, bourré de qualité mais nous sommes très loin, tout de même, d’un quelconque chef d’œuvre, il ne faut pas exagérer…
- Bien évidement, celles et ceux qui n’apprécient guère l’humour potache, les pastiches et les comédies en général risquent de ne guère adhérer a ce film.
- Si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou de L’Humanité – oui, il y en a encore quelques uns – il se peut que vous détestiez un film comme cet OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions et que vous le trouviez bourré de clichés, raciste, etc.
 
Ma note : 7,5/10

vendredi 30 mai 2025

Kedi – Des Chats et des Hommes


Kedi – Des Chats et des Hommes
 
Le documentaire montre Istanbul à travers les yeux de sept chats de gouttière :
Sarı (« jaune » en turc), surnommée l'arnaqueuse, est une chatte tabby rousse et blanche qui vit à la base de la Tour de Galata ;
Bengü (« infini » en turc), surnommée la Tombeuse, est une chatte brown tabby qui vit dans le quartier de Karaköy ;
Aslan Parçası (« part du lion » en turc), surnommé le chasseur, est un chat noir et blanc qui vit dans le quartier de Kandilli ;
Psikopat (« psychopathe » en turc), surnommée la psychopathe, est une chatte noire et blanche qui vit dans le quartier de Samatya ;
Deniz (« mer » en turc), surnommé le mondain, est un chat brown tabby et blanc qui vit dans le marché de Feriköy ;
Gamsız (« sans-souci » en turc), surnommé le joueur, est un chat noir et blanc qui vit dans le quartier de Cihangir ;
Duman (« fumée » en turc), surnommé le gentleman, est un chat gris et blanc qui vit dans le quartier de Nişantaşı.
 

Kedi – Des Chats et des Hommes
Réalisation : Ceyda Torun
Narrateur : Ceyda Torun
Production : Termite Films, PK Film Investment
Genre : Documentaire
Titre en vo : Kedi
Pays d’origine : Turquie, Etats-Unis, Allemagne
Chaîne d’origine : Cinéma
Diffusion d’origine : 21 février 2016
Langue d'origine : Turc
Durée : 79 mn
 
Mon avis :
 Ce n’est pas, bien entendu, une surprise pour celles et ceux qui, éventuellement, peuvent suivre ce blog mais oui, mille fois oui, j’aime les chats. En possédant un, moi-même, ou, plutôt, vivant en colocation avec lui, car ainsi sont nos amis félins qui acceptent notre présence sur leur territoire, et amoureux de la gente féline depuis des années, vous pouvez imaginer que la sortie du documentaire Kedi – Des Chats et des Hommes, en son temps – c’est-à-dire, début 2017 dans l’Hexagone, ne pouvait qu’éveiller grandement ma curiosité. Certes, il m’aura fallut du temps pour cela, la faute, comme trop souvent, a une programmation cinématographique tout simplement honteuse là où j’habite puisque, pour le grand public, les cinémas de banlieue préfèrent mettre en avant des bouses françaises ou des superproductions américaines plutôt qu’un documentaire turc, aussi bon soit-il, mais bon, le principal fut que, quelques mois plus tard, j’eu finalement l’opportunité de regarder ce fameux Kedi et, ma foi, force est de constater que ce dernier fut à la hauteur de mes espérances. Cependant, il ne faut non plus ce leurrer car nous sommes tout de même, ici, a mille lieux de ce qui est un chef d’œuvre, mais, quelque part, peu importe puisque le principal est là et ce Kedi – Des Chats et des Hommes est un fort sympathique documentaire qui ravira les amoureux des chats et, dans un sens plus large, les amateurs des animaux en général. Ainsi, ici, moult chats sont mis à l’honneur dans ce documentaire et, comme il est dit a de multiples reprises dans celui, chaque félin a sa propre personnalité, ce qui fait que, comme ces habitants d’Istanbul que l’on croise tout au long de ces 80 minutes, l’on ne peut que s’attacher a ces petits félins, certains étant câlins, d’autres sauvages, d’autres aventureux ou bagarreurs. Bien évidement, dans Kedi, ce qui marque le plus les esprits, c’est cette place qu’occupe le chat de gouttière dans cette véritable mégalopole qu’est Istanbul : en effet, dans la capitale turc, les félins vivant dans la rue sont tout a fait naturels, comme ces hommes et ces femmes qui s’occupent d’eux, les nourrissent, leur donnent des soins, veillent a leur bien être tout en leur laissant leur liberté, celle d’aller et de venir dans les rues. Cela donne un documentaire fort intéressant et si nos amis félins sont tout naturellement les têtes d’affiches de celui-ci – comment pouvait-il en être autrement – force est de constater que ces hommes et ces femmes que l’on croise, qui témoignent, sont assez touchants. Et, comme le dit si bien un vieil homme : c’est mieux de s’occuper des chats des rues que de passer ses journées au café. Vous ne trouvez pas qu’il a raison !? Bref, Kedi – Des Chats et des Hommes est un véritable régal pour les amoureux des chats, mais aussi, indéniablement, un documentaire assez touchant sur les liens forts et indéniables entre l’Homme et l’animal. Bien entendu, pour nous autres occidentaux, un certain exotisme se dégage de ce Kedi, mais bon, lorsque l’on voit comment les stambouliotes donnent de leur temps pour s’occuper de chez nombreux chats des rues et quand on pense a la place que ces derniers occupent chez nous, on se dit que, sur ce point là, nos amis turcs ont bien des leçons a nous donner…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent documentaire qui nous montre la vie des chats à Istanbul, gigantesque mégalopole turc, mais aussi, et surtout, les liens qui existent entre ceux-ci et ces femmes et ces hommes qui prennent soin d’eux, qui vivent à leur cotés, les nourrissent, les soignent, s’inquiètent de leurs sorts. Une belle histoire d’amour entre l’Homme et l’animal.
- Un documentaire qui ne pourra que ravir les amoureux des chats, bien entendu.
Kedi nous donne à réfléchir sur la manière dont est perçue les chats des rues à Istanbul, comment les hommes s’occupent d’eux et, en comparaison, comment est leur place en Occident, dans les grandes villes…
 
Points Négatifs :
- Aussi sympathique soit ce documentaire, nous sommes loin du chef d’œuvre, bien entendu.
- Un documentaire avant toute chose destinée aux amoureux des chats ou, dans un sens plus large, des animaux. Ceux qui ne supportent pas les félins passeront leur chemin…
 
Ma note : 7,5/10

FIFA – Ballon Rond et Corruption


FIFA – Ballon Rond et Corruption
 
Des luttes de pouvoir aux enjeux politiques mondiaux, cette série explore l'histoire tumultueuse de la FIFA et les exigences liées à l'organisation d'une Coupe du monde. En 2015, 14 responsables de la FIFA suspectés de corruption sont arrêtés. Une enquête révèle alors comment les pays hôtes de la Coupe du monde sont sélectionnés. Quelques années auparavant, en 1998, Sepp Blatter obtient douteusement la présidence de la FIFA. Quand l'Afrique du Sud est annoncée comme pays organisateur de la Coupe 2010, Jack Warner, président de la CONCACAF, est pointé du doigt.
 

FIFA – Ballon Rond et Corruption
Réalisation : Daniel Gordon
Scénario : Miles Coleman
Narrateur : Néant
Musique : Tim Atack
Production : Netflix
Genre : Documentaire
Titre en vo : FIFA Uncovered
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 09 novembre 2022
Langue d'origine : Anglais, Français, Arabe
Durée : 4 x 58 mn
 
Casting
Sepp Blatter
Jack Warner
Chuck Blazer
João Havelange
Gianni Infantino
Michel Platini
Jérôme Valcke
Mohammed Bin Hammam
Lennart Johansson
Jeffrey Webb
 
Mon avis :
 Je pense ne pas me tromper en affirmant que la dernière Coupe du Monde en date, la vingt-deuxième pour être plus précis, et qui se déroula au Qatar, en 2022, fut, sans aucune discussion possible, une des plus polémiques de l’histoire et ce, selon moi, fort logiquement, ne serais-ce que pour la simple et bonne raison que ce pays du Golf Persique n’a jamais été connu pour être un pays de football et que le choix de celui-ci d’organiser une telle compétition sportive tenait davantage du soft power qu’autre chose. Et donc, en 2022, alors que la compétition qui vit la victoire finale de l’Argentine, quelques semaines plus tard, allait débuter, Netflix nous proposa un documentaire au titre pour le moins alléchant, FIFA – Ballon Rond et Corruption, un documentaire qui, bien entendu, m’intéressa au plus haut point surtout quand on connait un tant soit peu le petit monde merveilleux de la FIFA et de ses éternelles magouilles… Bon, avant d’entrer dans le vif du sujet et, plus précisément, sur ce documentaire en lui-même, une petite précision s’impose selon moi quand à mon avis sur ce fameux choix du Qatar pour cette Coupe du Monde. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, j’ai été contre depuis le départ et un tel choix ne pouvait qu’être une aberration totale : choix d’un pays sans la moindre culture footballistique – le Maroc ou l’Egypte auraient été des choix plus judicieux – absence de stades, d’équipe nationale digne de ce nom ce qui fut confirmer par la piètre prestation de celle-ci, le fait que le tournoi se déroula en hiver plus le constat que le dossier présenté était le moins bon du lot, on ne va pas se mentir, si les qataris ont obtenus le Graal de la part de la FIFA, c’est parce qu’ils ont mis beaucoup d’argent sur la table et que, sur ce coup, la France – Nicolas Sarkozy, Michel Platini – y fut aussi pour quelque chose – le fameux rachat du PSG, bien entendu. Ceci étant dit, quid donc de ce documentaire qui, forcément, fait la part belle à cette histoire mais aussi à quelques autres ? Eh bien, disons que même pour un vieux passionné de foot de plus en plus désabusé par la tournure prise par ce sport depuis une vingtaine d’années et qui sait depuis belle lurette que la FIFA n’est qu’un repaire mafieux qui s’en met plein les poches, eh bien, ce documentaire, donc, est tout bonnement passionnant ! Ainsi, des débuts de la professionnalisation de l’organisme qui gère la football mondial avec l’arrivée, dans les années 70, de ce triste sir de João Havelange à ce clown d’Infantino qui, quelques jours avant le début de la Coupe du Monde Qatari, affirmait se sentir arabe, gay et migrant – ce n’est pas une blague – en passant, naturellement, par le pire du lot, Sepp Blatter, nous avons droit à un florilège, sur plusieurs décennies, de magouilles en tout genre, de dessous de tables, de dirigeants qui s’en mettent plein les poches et qui se prennent pour des grands de ce monde avec une mégalomanie peu commune. Ajoutons à cela un fonctionnement opaque et des Coupes du Monde qui sont, quasiment toutes, achetées et vous comprendrez à quel point ce FIFA – Ballon Rond et Corruption est un documentaire qui mérite largement le détour, ce, que vous soyez un fan de ballon rond ou non ! Et le plus savoureux, quelque part, c’est de se dire que, malgré l’enquête du FBI en 2015 et la chute de Sepp Blatter, les choses n’ont guère changées du coté de Zurich, mais bon, quelque part, qui aurait cru que cela allait être le cas ?!
 

Points Positifs
 :
- Un excellent documentaire qui revient, sans la moindre complaisance, sur le mode de fonctionnement de la FIFA et de ses dirigeants depuis des décennies. Organisation que l’on peut qualifier dans discussion de mafieuse où les millions coulent à flot et où quelques individus s’en mettent plein les poches malgré leurs beaux discours, la FIFA apparait ici sous son vrai jour, même si ce n’est pas vraiment une surprise…
- Quatre épisodes présentés d’une manière chronologique et qui nous montrent bien comment les têtes pensantes de la FIFA ont créé un monstre énorme pour leur propre intérêt et où le mode d’ordre est la corruption.
- La parole est donnée à la plupart des principaux concernés et, même si on ne se fait aucune illusion quand à leurs affirmations – Sepp Blatter qui se présente en victime – cela reste une bonne chose.
- Malgré mes connaissances footballistiques, j’ai appris pas mal de choses au sujet de la direction de la FIFA et quelques individus hauts en couleurs comme Jack Warner – surtout lui – ou Chuck Blazer méritent le détour.
- On comprend bien que le Qatar à acheter sa Coupe du Monde, comme cela avait été le cas de la Russie ou de l’Afrique du Sud – ne soyons pas dupes, je pense que les autres aussi…
 
Points Négatifs :
- Une certaine complaisance pour le moins discutable vis-à-vis de Michel Platini. Allons bon, vous allez me faire croire que celui-ci n’était au courant de rien malgré le fait qu’il faisait partit du système depuis des années et qu’il était, lui aussi, arrosé comme les autres par les millions ?!
- Le constat, malheureux, que malgré l’enquête du FBI, les choses soient toujours pareilles du coté de la FIFA. D’ailleurs, pourquoi le Qatar à conservé la Coupe du Monde ? Il y avait tout de même matière à revenir en arrière s’il y avait la volonté de le faire…
 
Ma note : 8/10