Jason et les Argonautes
Jason
et les Argonautes
Dans
la Grèce antique, pour reconquérir le royaume de son père Éson usurpé par son
demi-frère Pélias, Jason doit rapporter à ce dernier la fabuleuse Toison d'or
qui se trouve en lointaine Colchide. Il s'embarque à bord du navire Argo avec
toute une équipe de héros, les Argonautes. À la fois aidés et contrariés par
des dieux et déesses rivaux, ils vont être confrontés aux éléments déchaînés et
à des créatures plus monstrueuses les unes que les autres : le colosse Talos,
les deux horripilantes Harpies, les rochers broyeurs Symplégades, une Hydre (un
horrible dragon à sept têtes) ainsi qu'à une armée vindicative de terribles et
agiles squelettes. Mais Jason va connaître l'enchantement amoureux sous les
traits de Médée, vaincre les obstacles et rapporter la Toison d'or.
Jason et les Argonautes
Réalisation : Don
Chaffey
Scénario : Beverley
Cross et Jan Read d’après Les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes
Musique : Bernard
Herrmann
Production : Columbia
Pictures, Morningside Productions
Genre : Fantaisie
mythologique, fantastique, péplum, aventures
Titre
en vo : Jason and the Argonauts
Pays
d'origine : Royaume-Uni, États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 19 juin 1963
Durée : 105
mn
Casting
:
Todd
Armstrong : Jason
Nancy
Kovack : Médée
Gary
Raymond : Acaste
Laurence
Naismith : Argos
Nigel
Green : Héraclès
Niall
MacGinnis : Zeus
Michael
Gwynn : Hermès
Douglas
Wilmer : Pélias
Jack
Gwillim : le roi Æétès
Honor
Blackman : Héra
John
Cairney : Hylas
Patrick
Troughton : le roi Phinée
John
Crawford : Polydeuce
Douglas
Robinson : Euphémos
Davina
Taylor : Briséis, sœur de Jason
Mon
avis : Abordons à présent le cas d’un
film déjà ancien (1963 tout de même) mais qui, encore de nos jours, n’a jamais
été égalé et, je pense ne pas me tromper en affirmant cela, ne le sera jamais.
Car il faut dire, en effet, qu’avec Jason et les Argonautes, nous
touchons là a ce que l’on peut qualifier de chef d’œuvre absolu d’un genre, le
péplum mythologique, qui, bien souvent, accoucha de terribles nanars. Bien entendu,
ici, ce n’est absolument pas le cas et même si ce long métrage n’est pas exempt
de défauts – principalement, la curieuse impression que ce film n’est pas finis
puisque Jason ne rentre pas chez lui pour reprendre son trône – depuis sa
sortie, il y a plus de six décennies, il aura conquis et émerveiller des
générations entières de passionnés de mythologie grecque. Déjà, pour une fois,
et c’est une bonne nouvelle, les scénaristes ont plus ou moins respectés le
mythe d’origine et même si les différences existent, dans les grandes lignes,
la petite virée de Jason et ses potes les Argonautes se déroule comme dans le
film. Ensuite, revoir ce long métrage m’aura rappelé a quel point celui-ci a un
petit je ne sais quoi de crédible qui fait qu’on y croit : a mille lieux
du cinéma hollywoodien moderne et de son grand spectacle, Jason et les
Argonautes possède un charme désuet qui lui va décidément fort bien.
Mais ce n’est pas tout car comment ne pas mettre en avant Todd Armstrong :
interprétant Jason, l’acteur américain est tout simplement d’une crédibilité
incroyable et je pense que, à tout jamais, celui-ci représentera le héros
mythique grec parfait au cinéma. Intrigue riche en scènes marquantes, acteurs
impliqués, bande originale tout aussi mythique, tout était parfait avant que ne
survienne le coup de grâce final, je veux bien évidement parler du grand, du
génialissime Ray Harryhausen, le magicien des effets spéciaux et sans nul doute
le maitre absolu d’un domaine autrefois artisanal et qui a été rendu bien plus
facile de nos jours où les ordinateurs font tout le travail : entre le
géant Talos, les Harpies, Poséidon, l’Hydre et, bien entendu, la mythique scène
du combat contre les squelettes, nous avons là de véritables moments de grâces
dont je ne me lasse pas… Alors bien évidement, les plus jeunes, habitués qu’ils
sont aux images de synthèses et a la 3D trouveront tout cela terriblement
ringard, mais, quelque part, peu importe : oui, Ray Harryhausen fut le
plus grand concepteur d’effets spéciaux au cinéma et oui, mille fois oui, Jason
et les Argonautes sa plus grande réussite… à voir et a revoir, encore
et encore…
Points
Positifs :
- Jason
et les Argonautes est le plus grand péplum mythologique de tous les
temps ; souvent copié, jamais égalé, ce film, pourtant ancien, est encore
un incontournable de nos jours. Il faut dire qu’ici, tout est parfait, ou
presque.
-
Bien évidement, quand on parle de Jason et les Argonautes, on pense
tout de suite au magicien Ray Harryhausen. Fidèle à lui-même, il nous offre ici
des créatures aussi incroyables que le colosse Talos, des Harpies, Poséidon,
une Hydre et une troupe de squelettes en arme.
-
Puisque j’ai mentionné les squelettes, comment ne pas reconnaitre que la scène
où Jason et ses compagnons les affrontent est sans nul doute l’une des plus
cultes du Septième Art !?
-
Todd Armstrong qui, selon moi, restera à tout jamais le visage de Jason sur
grand écran ; accessoirement, je n’ai jamais vu un acteur qui était aussi
crédible dans ce genre de films.
-
Un respect du mythe d’origine qui n’est certes pas total, loin de là, mais qui
n’en reste pas moins excellent si on doit faire des comparaisons avec d’autres
œuvres équivalentes ; la chose est tellement rare qu’il fallait le
souligner.
-
La scène avec Talos : autre grand moment du film !
-
Nigel Green est un Héraclès tout à fait crédible, en tous cas, bien plus que
tous les autres qui s’y sont essayé au cinéma.
-
La musique, signée Bernard Herrmann, est tout aussi culte que le reste du film.
-
Nancy Kovack, Honor Blackman : Médée et Héra sont fort bien représentées à
l’écran !
Points
Négatifs :
- Malheureusement, Jason
et les Argonautes possède un défaut de taille : sa fin. En effet,
alors que l’on était en droit d’imaginer que l’on verrait Jason et ses
compagnons revenir en Grèce afin que notre héros puisse reprendre son trône, le
film s’arrête là, avec Zeus qui affirme, goguenard, qu’il a d’autres projets
pour Jason tandis qu’Héra, franchement jalouse, de la relation de son protégée
et de Médée… Mouais, dommage de ne pas avoir été un peu plus loin dans
l’histoire…
-
Bien évidement, l’ancienneté de ce film fera que celui-ci ne plaira pas à tout
le monde : certes, pour les vieux de la vieille dans mon genre, ce n’est
pas un problème, loin de là, par contre, pour les jeunes générations qui ne
jurent que par des effets spéciaux derniers cris…
Ma
note : 8,5/10
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