Les
Mondes Extraterrestres
En
appliquant les lois de la vie sur Terre au reste de la galaxie, cette série
mêle science-fiction et réalité pour imaginer d'autres vies sur d'autres
planètes. Sur l'exoplanète Atlas, la force de la pesanteur crée une atmosphère
épaisse, propice au développement d'organismes volants ou aéroportés. Une vraie
leçon d'adaptabilité. Les fourmis, les scorpions et les lucioles fournissent
aux biologistes des indices pour conjecturer sur la vie sur l'exoplanète Janus,
et le polyphénisme des pentapodes. Des étoiles jumelles créent une atmosphère
riche en oxygène sur Eden, où une biosphère fourmillante rappellerait les
cycles de prédation et de reproduction sur la Terre. Une espèce hyper avancée
s'installe sur l'exoplanète Terra, condamnée dans l'orbite d'une étoile
vieillissante. Elle doit coloniser un autre monde, à l'aide de robots.
Les Mondes Extraterrestres
Réalisation
: Leanne Klein
Narrateur : Sophie
Okonedo
Production : Wall
to Wall Media
Genre : Documentaire
Titre
en vo : Alien Worlds
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne
d’origine : Netflix
Diffusion
d’origine : 02 décembre 2020
Langue
d'origine : Anglais
Durée
: 4
x 43 mn
Mon
avis : Je ne vais pas vous le cacher, a priori, Les Mondes
Extraterrestres, un documentaire de chez Netflix paru sur nos
écrans fin 2020 avait tout pour me plaire. En effet, comme son nom l’indiquait,
celui-ci abordait le cas des fameuses exoplanètes que les astronomes du monde
entier découvrent de plus en plus, au fil des années et, plus particulièrement,
de leur faune et de leur flore, la vie étant, finalement, oh combien banale
dans un univers aussi vaste, ce qui est d’une logique imparable, en tout cas,
bien plus que de penser que seul la Terre porterait la vie. Bref, un
documentaire traitant de l’exobiologie et qui imaginerait qu’elle forme pourraient
prendre la vie sur des planètes extrasolaires assez variées, comme je vous
l’avais dit, cela ne pouvait que me plaire. Hélas, à mon grand regret, le
résultat fut loin d’être à la hauteur de mes espérances, loin de là. Bon,
prenons déjà les points positifs car il y en avait tout de même et
admettre que, visuellement, Les Mondes Extraterrestres fut un
pur régal. Ensuite, n’oublions pas le bestiaire proposé, souvent original, de
même, les liens, attendus, avec notre propre faune terrestre n’était pas
inintéressant quand aux diverses interventions des scientifiques, force est de
constater que celles-ci furent plutôt judicieuses et intéressantes. Mais alors,
avec tous ces points positifs, qu’est-ce qui à clocher avec ce documentaire ?
Disons que celui-ci possède deux défauts importants, dont un propre à de
nombreux documentaires et que je trouve terriblement agaçant, je veux, bien
entendu, parler de la répétition des mêmes scènes ! En effet, lors de
chaque épisode, nous avons droit à trois ou quatre scènes, souvent les plus
spectaculaires mais pas uniquement, qui sont répétées en boucle, encor et
encore, ce qui, il faut en convenir, a de quoi en énerver plus d’un. Ensuite,
il y a le fait que, finalement, on nous montre plus souvent des fourmis, des
faucons, des poissons ou des scorpions plutôt que cette fameuse faune alien qui
s’avère être bien trop rare à l’écran en comparaison, ce qui, à mes yeux, est
un comble. Ajoutons à cela que ce documentaire ne possède que quatre petits
épisodes et vous comprendrez, aisément, pourquoi celui-ci, aura finit par me
décevoir. Cela est fort dommage car Les Mondes Extraterrestres possédait
un bon potentiel de départ et qu’il y avait, selon moi, de quoi faire beaucoup
mieux, mais bon, pour ce qui est de la vie, imaginée, sur les planètes
extrasolaires, j’essaierai de me procurer certains ouvrages sur le sujet, cela
sera toujours préférable à ce documentaire sympathique mais terriblement
frustrant…
Points
Positifs :
-
Une thématique plutôt intéressante qui nous fait découvrir la faune,
imaginaire, de planètes extrasolaires. Souvent originale, basée, naturellement,
sur nos propres animaux terrestres, les quelques créatures proposées méritent
le détour et satisferont les amateurs du genre.
-
Visuellement, il n’y a rien à redire, Les Mondes Extraterrestres est
superbe et les images en
CGI nous offrent diverses faunes aliens pour le moins époustouflantes !
-
Les commentaires des nombreux intervenants ne sont pas inintéressants, bien au
contraire.
Points
Négatifs :
-
Un sentiment de gâchis regrettable. En effet, plutôt que de nous proposer moult
planètes et davantage de créatures, on nous montre, un peu trop, la faune
terrestre et des scientifiques qui se lancent dans de longs monologues qui
finissent, fatalement, au bout d’un moment, par lasser le spectateur.
-
Il n’y a pas énormément de scènes consacrées aux créatures aliens et, en plus,
celles-ci sont répétées en boucle lors de chaque épisode. Franchement, je
déteste ce procédé dans les documentaires !
-
Le dernier épisode, sans être inintéressant, est un peu moins réussit puisqu’il
nous montre une civilisation avancée et des robots.
-
Quatre épisodes de quarante minutes environ, c’est peu…
Ma
note : 6,5/10
Quand
Homo Sapiens peupla la Planète
Les
plus anciens membres de l'espèce Homo Sapiens ont été découverts en Afrique de
l'Ouest. Des recherches récentes suggèrent pourtant que les hommes modernes
seraient apparus simultanément dans plusieurs régions d'Afrique. En outre, ils
auraient continué de se reproduire avec d'autres sous-espèces d'Homo,
amplifiant leur diversité génétique. À la lumière des découvertes
archéologiques les plus récentes et grâce à l'analyse désormais possible de
l'ADN ancien, cette série raconte sous un nouveau jour comment l'espèce est
apparue il y a environ 200 000 ans en Afrique pour peupler ensuite tous les
continents.
Quand Homo Sapiens peupla la Planète
Réalisation
: Nicolas Brown, Nigel Walk, Tim Lambert
Narrateur : Xavier
Beja
Production : Arte,
PBS
Genre : Documentaire
Titre
en vo : First Peoples
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne
d’origine : BBC 2, Arte
Diffusion
d’origine : 08 juillet 2015
Langue
d'origine : Anglais
Durée
: 5
x 60 mn
Mon
avis : Après avoir abordé, dans ma critique
précédente, le cas des exoplanètes et, plus précisément, de l’hypothétique
faune extraterrestre qui pourrait vivre sur celles-ci, revenons sur notre bonne
vieille planète avec un documentaire que l’on pourrait mettre en parallèle avec
le fameux L’Odyssée
de l’Espèce dont je vous ai parler il y a quelques temps déjà et qui,
qualitativement parlant, mérite le détour. Ainsi, ce documentaire britannique en
cinq parties et qui revient, fort habilement, sur les dernières données connues
au sujet des migrations et de l’évolution de l’Homme moderne, le fameux Homo
Sapiens, c’est-à-dire, nous-mêmes, Quand Homo Sapiens peupla la Planète
possède bien des qualités et même si ce dernier n’atteint pas l’excellence de L’Odyssée de l’Espèce, maitre étalon du
genre, il faut reconnaitre que celui-ci n’en reste pas moins comme étant un incontournable
pour celles et ceux qui se passionnent pour nos ancêtres préhistoriques et,
dans un sens plus large, l’évolution humaine. Assez récent puisque datant de
2015, du moins, si on le compare au documentaire de Jacques Malaterre, ce
dernier permet de revenir sur certaines idées préconçues vis-à-vis de nos
ancêtres et de nos vieux cousins disparus, comme l’Homme de Neandertal, bien
entendu, mais aussi de mettre en avant d’autres hominidés comme celui de
Denisova sans oublier, bien entendu, les métissages ayant eu lieu entre nos
diverses espèces et que l’on retrouve, génétiquement parlant, encore
aujourd’hui dans les populations actuelles. Instructif, passionnant même par
moments, Quand Homo Sapiens peupla la Planète est une belle réussite qui
complète fort bien la trilogie du sieur Malaterre, ce, en remettant celle-ci au
gout du jour tout en mettant en avant les découvertes les plus récentes. Bref, vous
l’avez compris, si vous êtes un amateur de paléontologie et que l’évolution
humaine vous intéresse, ce documentaire est, sans aucune discussion possible,
fait pour vous. Complet, plutôt bien structuré dans l’ensemble – chaque épisode
est consacré à un continent, débutant en Afrique et s’achevant en Amérique –
instructif, Quand Homo Sapiens peupla la Planète mérite le
détour, ne souffrant, finalement, que de quelques défauts mineurs qui ne vous
gâcheront nullement le plaisir du visionnage, loin de là…
Points
Positifs :
-
Un excellent documentaire, assez complet, sur l’Homo Sapiens et son évolution
au fil des millénaires, de son apparition en Afrique a ses multiples migrations
sur les autres continents. Qui plus est, comme il est plutôt récent puisque
datant de 2015, on y retrouve bon nombre des dernières découvertes au sujet de
notre espèce dont, certaines, sont franchement intéressantes – le fameux
métissage entre nos ancêtres et Neandertal mais également avec l’Homme de
Denisova, hominidé bien moins connu.
-
Assez simple d’accès, instructif, franchement passionnant par moments, ce
documentaire ravira les amateurs du genre et vous apprendra pas mal de choses
au sujet du passé de notre espèce, les fameux Homo Sapiens…
-
Cinq épisodes de une heure, environ, a chaque fois, chaque épisode étant
consacré a un continent – Afrique, Asie, etc. – où nos ancêtres ont mis les
pieds, ce, dans l’ordre chronologique des dernières découvertes.
-
Quelques reconstitutions que l’on peut qualifié d’acceptable, c’est toujours
sympathique.
Points
Négatifs :
-
On n’échappe pas, comme c’est souvent le cas dans ce genre de documentaires, a
pas mal de réédites ou de séquences qui reviennent sans arrêt. Certes, cela
peut se comprendre pour certaines images, ici et là, par contre, au bout d’un
moment, je dois reconnaitre que j’en avais un peu marre qu’ils nous disent que
l’Homme moderne a copulé avec Neandertal et que nous avons donc 3% des gènes de
ce dernier en nous…
-
Dommage qu’il n’y ait pas eu davantage de reconstitutions, cela manque un peu
dans ce documentaire…
Ma
note : 7,5/10
L’Histoire
HS 106 – Les Palestiniens
Janvier/Mars
2025
Au
sommaire :
- Édito :
La catastrophe, et après ?
-
Palestine, le mot et le territoire
-
Gaza, cinq mille ans de patrimoine sous les bombes
-
150 ans de déchirures
- Province Ottomane
et mandat Britannique
-
L'émergence d'une identité nationale
-
Depuis 1872, Jérusalem au cœur
-
1948 : une rivale pour Amman ?
-
Souvenirs de la vie à Gaza
-
La faillite du mandat britannique
-
1936-1939, la révolte arabe
- Réfugiés ou
combattants : les indésirables
-
1947-1949, la Nakba ou la double catastrophe
-
Nakba Archive. Paroles d'exilés
-
Réfugiés, parias du monde arabe
-
Trois générations de nationalistes
-
1967, le choix risqué de la lutte armée
-
Le temps des martyrs
-
Yasser Arafat, du fedayin au diplomate
-
Que peut la France ?
- Depuis 1987, en
quête d'un État
-
1993-2024 : Oslo, la paix en échec
-
Cisjordanie-Gaza : Vivre sous occupation
-
Jérusalem : 4 habitants sur 10 sont Palestiniens
-
Les urnes ou les armes ? Les stratégies du Hamas
-
Le 7 octobre 2023 : l'invraisemblable attaque
-
Géopolitique d'un État en lambeaux
-
Les mots des Palestiniens
-
Les Palestiniens – Bibliographie
Mon
avis : Bon, je ne vais pas vous mentir,
lorsque, il y a de cela quelques semaines, j’avais découvert la couverture du
tout dernier numéro en date de la revue L’Histoire,
j’ai été loin, mais alors très loin d’être emballer. Les Palestiniens ? Encore
eux, et puis, comment allaient-ils, une fois de plus, traiter la chose ?
En prenant fait et cause pour la cause palestinienne, aussi noble soit-elle car
bon, comment dire, oui, il faut tout de même reconnaitre que le peuple
palestinien a bel et bien droit a un état, autant, naturellement, qu’Israël a
droit a sa sécurité, ce qui est très loin d’être le cas depuis bien trop
longtemps ? Oui, j’éprouvais pas mal de craintes vis-à-vis de ce numéro de
L’Histoire, gardant encore en
souvenir un numéro des Cahiers de Science
& Vie datant de l’année passée et où, sans grande surprise, on en était
presque a tout excuser aux palestiniens y compris les pires crimes. D’ailleurs,
histoire de rester du coté des Cahiers,
que dire d’un autre numéro, assez récent, consacré au Liban ? Encore une
fois et malgré les méfaits causés par le peuplement récent palestinien du Pays
des Cèdres et le Hezbollah, on avait l’impression, a lire le dossier, qu’Israël
était coupable de tout ! Bref, vous pouvez parfaitement comprendre mon peu
d’enthousiasme à me plonger dans la lecture de ce numéro de L’Histoire, persuadé que j’étais que,
une fois de plus, on oublierait les crimes d’une partie afin de mieux accabler
l’autre. Pourtant, alors que je n’attendais strictement rien de cette revue,
comment ne pas reconnaitre que celle-ci fut une bonne surprise. Un dossier pour
le moins complet qui ne fait nullement l’impasse sur le passé plus ou moins
récent des liaisons pour le moins compliquées entre Israël et la Palestine et
sur les torts des deux peuples dans ce conflit interminable et relancée,
d’horrible manière, par le Hamas le 7 Octobre 2023. Mise en avant des grandes
figures comme, naturellement, Yasser Arafat, Shimon Peres et Yitzhak Rabin, les
artisans d’une paix qui, malheureusement, n’eut pas lieue. Problématique
insoluble du sort des réfugiés et de cette fuite en avant des intégristes des
deux camps. Bref, un dossier innatendu à mes yeux car totalement neutre dans sa
conception et son contenu, ce qui, il faut le reconnaitre, est tout de même une
excellente nouvelle par les temps qui courent ! Du coup, si j’avais bien
des craintes au départ, celles-ci auront été totalement balayées a la lecture
de ce numéro de L’Histoire, un numéro qui, au demeurant, démontre de fort belle
manière a la concurrence comment ont doit traiter l’histoire récente,
c’est-à-dire, sans tomber dans l’idéologie de bas étage. Une petite indirecte
de ma part vis-à-vis des Cahiers de
Science & Vie ? Oui, c’est tout à fait cela !
Points
Positifs :
- Traiter
du conflit israélo-palestinien sans tomber dans l’idéologie de bas étage, la
chose est de plus en plus rare de nos jours, or, ce numéro de L’Histoire nous prouve de fort belle
manière que c’est bel et bien possible, du coup, rien que pour cela, je pense
que la lecture de celui-ci s’avère être indispensable.
-
Palestiniens et Israéliens sont traités sur le même pied d’égalité, avec leurs
torts partagés, du coup, il est plutôt plaisant de parcourir ce dossier et de
se dire que, oui, effectivement, il faudra bien que, tôt ou tard, les
Palestiniens aient droit a un état digne de ce nom, autant, par ailleurs,
qu’Israël ait droit a sa sécurité.
-
Bien entendu, les amateurs de cette revue seront en terrain familier et
retrouveront avec plaisir des textes clairs et instructifs, de nombreuses
illustrations et pas mal de cartes plutôt intéressantes. Bref, qualitativement
parlant, L’Histoire est toujours une excellente revue !
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, les intégristes des deux camps n’apprécieront guère ce numéro
qui est plutôt neutre au vu de son contenu. Ont peut également ajouter a
ceux-ci nos traditionnels antisémites de la France Insoumise et autres
idéologues d’extrême gauche…
-
Dommage qu’il soit fait presque l’impasse sur les fameux Accords d’Abraham qui
ont été balayés par l’attaque terroriste du Hamas le 7 Octobre 2023.
-
D’ailleurs, je pense qu’il n’aurait pas été inutile d’accorder une place
nettement plus importante à ce pogrom qui est tout de même tout sauf anodin.
Ma
note : 7,5/10
L’Histoire
HS 105 – Paris, la Ville Monstre
Octobre/Décembre
2024
Au
sommaire :
- Édito :
Pourquoi Paris ?
-
Paris est vraiment né au XIIe siècle
-
Chronologie – Paris : genèse d'une capitale
- Environnement
– Histoire d'une explosion urbaine
-
Prédatrice ou durable ? Nourrir la ville-monstre
-
250 000 habitants : comment le sait-on ?
-
Les plus grandes cités du monde au Moyen Age
-
Richesses et colères de la Seine
-
Des moulins par dizaines
-
Lutetia la boueuse : que faire des déchets ?
- Vie
quotidienne – Les Parisiens au jour le jour
-
Chaque rue de Paris est un village
-
Jean Favier, historien de Paris
-
1160-2024 : Notre-Dame ou l'éternel chantier
-
L'irrésistible ascension des bouchers
-
La vie d'étudiant au Quartier Latin
-
Les animaux sont dans la ville
- Pouvoirs
– Le roi, l'évêque, les marchands
-
Quand Paris se gouvernait tout seul
-
1382, les maillotins se révoltent
-
Un évêque et 50 chanoines
-
Le palais de la Cité devient le siège de l'État
-
Le Châtelet ou la justice du roi
-
Le Louvre, forteresse de Philippe Auguste
-
Sainte-Chapelle : le Christ s'est arrêté à Paris
-
La ville, les bourgeois, la milice et le roi
-
Paris au Moyen Age – A lire, voir et écouter
-
Paris au Moyen Age – Bibliographie
- Georges
Pompidou
-
Pompidou : de Montboudif à l'Élysée
-
Pompidou, Beaubourg et l'art contemporain
Mon
avis : Comme je l’ai souligné dans mes
critiques précédentes, j’éprouve un attrait pour le moins certain vis-à-vis de
la revue L’Histoire, un des titres, selon moi, parmi les plus intéressants
parmi une concurrence que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, de
conséquente. Pour la petite histoire, ce ne fut qu’en 2023 que je me suis lancé
dans la lecture de celle-ci, ce, par le biais d’un excellent numéro qui, pour
rappel, était consacré à la
Peste et, plus précisément, aux nombreuses épidémies
qui ont touché l’humanité de l'Antiquité à nos jours. Par la
suite, L’Histoire aura proposé des numéros qui auront flirté
avec l’excellence, l’exemple le plus frappant étant celui consacré a la
Préhistoire et d’autres, moins marquants,
certes, mais qui étaient plutôt bons dans l’ensemble. Pourtant, cette fois-ci, on pourra
affirmer que les choses vont être un peu différentes. La raison à cela ?
Eh bien, comment dire, disons que si, jusque là, L’Histoire avait
sut briller par son excellence, force est de constater que, pour la toute
première fois, j’ai eu affaire a un numéro qui, en toute franchise et a mon
grand regret, ne restera pas dans les annales. Bon, disons le tout de suite,
ici, les jeux étaient fait, ou presque. Il faut reconnaitre que, avec ce genre
de revues, les propres gouts personnels du lecteur ne sont pas anodins et même
si, parfois, celui-ci peut être agréablement surpris par un dossier qui ne
l’intéressait guère et qui s’avère être bien meilleur qu’il ne l’aurait pensé,
dans le cas présent, ce n’est pas vraiment le cas. Il faut dire que Paris au
Moyen-âge, ce n’est pas, mais alors, ce n’est absolument pas ma tasse de
thé ! Bon, déjà, Paris en tant que ville, cela me laisse un peu froid, non
pas que je n’apprécie pas la capitale française mais bon, comment dire, la
connaissant très bien et y travaillant depuis des lustres, disons que celle-ci
n’a pas, a mes yeux, la même importance que des villes comme New-York, Prague
ou Rome, pour ne citer que quelques exemples de villes que j’ai visité.
Ensuite, un dossier complet consacré à Paris, qui plus est, au Moyen-âge, c’est
beaucoup pour moi, beaucoup trop même – surtout quand on sait que la
revue L’Histoire est probablement la plus conséquente en
nombre de pages. Du coup, l’intérêt de ce dossier pour moi, eh bien, disons
qu’il flirtait avec le néant, tout simplement… Alors certes, je reconnais que
mon propre ressentit y est pour beaucoup et que ce dossier est suffisamment
solide et instructif pour satisfaire d’autres lecteurs, le nier serait faire
preuve d’une certaine mauvaise foi. Mais bon, pour ce qui est de mon cas, c’est
non, un grand non même ! D’ailleurs, pour la petite histoire, le second
dossier, nettement plus court, qui revient sur la vie de Georges Pompidou aura
été, à mes yeux, nettement plus intéressant et, vu la carrure de cet ancien
président, j’aurais même regretté qu’il n’ait pas été plus long, mais là, j’en
demandais probablement un peu trop…
Points
Positifs :
- Même
si le dossier de ce numéro ne m’aura franchement pas intéressé, je dois
reconnaitre que cela est dut, principalement, a mon propre ressentit personnel
et je conçois parfaitement que d’autres personnes y aient trouvé leur compte,
surtout que, accessoirement, connaitre le passé et l’évolution de Paris n’est
pas inintéressant, bien au contraire.
-
Paris au Moyen-âge, comment la cité aura gagné en importance, comment celle-ci
aura finit par être la plus peuplée d’Occident, quels furent ses liens avec la
Royauté, qui la dirigeait véritablement, etc. Bref, il y a tout de même de quoi
apprendre pas mal de choses au sujet de la capitale française.
-
Le second dossier, bien plus court, consacré à Georges Pompidou est franchement
intéressant et nous permet de mieux connaitre celui qui fut le second Président
de la Cinquième République.
-
Bien entendu, les amateurs de cette revue seront en terrain familier et
retrouveront avec plaisir des textes clairs et instructifs, de nombreuses
illustrations et pas mal de cartes plutôt intéressantes. Bref, qualitativement
parlant, L’Histoire est toujours une excellente revue !
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que pour ce qui est de l’originalité, on repassera. Il faut
dire que Paris fait partie de ces fameuses thématiques vues et revues qui ne
cessent d’être mises en avant, ce, au détriment de tant d’autres…
-
N’étant pas un grand amoureux de la capitale française, je n’ai, a aucun
moment, été vraiment passionné par la lecture de ce long et interminable
dossier.
-
Dommage que le second dossier, consacré à Pompidou, ait été aussi court.
Ma
note : 7/10
L’Histoire
HS 104 – États-Unis, les Fièvres d’une Démocratie
Juillet/Septembre
2024
Au
sommaire :
- Édito :
Une fièvre comme une autre ?
-
Cahiers cartes et infographies : 250 ans d’une démocratie et de ses
crises.
-
Chronologie
- 1776-1860
– Les fondements du jeune état
-
Tocqueville a-t-il tout compris ?
-
Philadelphie 1787. Une constitution pour l’Histoire.
-
Cours Suprême. Retour au conservatisme ?
-
Comment les Amérindiens sont devenus citoyens.
-
L’homme le plus puissant du monde ?
-
Le cauchemar de Philip Roth.
-
Galaxie : des présidents qui ont compté.
-
Des pionniers puritains au réveil des évangélistes.
- 1861-1964
– Dépasser la Guerre Civile
-
Guerre de Sécession. La déchirure.
-
Photographier l’horreur.
-
La bataille des mémoires.
-
1865, 1920, 1965… Ku Klux Klan, la gangrène.
-
Au péril du capitalisme sauvage.
-
McCarthy. Portrait d’un populiste.
-
1865-1965. Qui a peur du vote des noirs ?
-
1920, les femmes aux urnes !
- 1965-2024
– Nouveaux enjeux, nouvelles menaces
-
La crise de confiance des années 1970.
-
Presse, liberté et censure.
-
Le melting-pot est-il un mythe ?
-
Le rappel à l’ordre racial.
-
Antisémitisme : la poussée.
-
Universités. La guerre culturelle est déclarée.
-
Les séries imposent leur loi.
-
Le modèle mondial est fatigué.
-
Trump, dernier né du populisme.
-
Etats-Unis : la démocratie est-elle malade ?
-
A lire, voir et écouter.
Mon
avis : Comme je l’ai déjà souligné à
plusieurs reprises, à mes yeux, la revue L’Histoire, est devenue un des
maitres étalons du genre, ce, au sein d'une concurrence plutôt nombreuse, il faut le reconnaitre. Et donc,
après vous avoir parlé du numéro consacré à L'Espagne de Franco qui, ma foi, était plutôt bon dans l’ensemble, il est temps, à présent, d’aborder le cas du numéro estival de 2024, un numéro intitulé États-Unis, les
Fièvres d’une Démocratie. Comme chacun le sait, du moins, je l’espère, en
novembre dernier, il y eut des élections outre-Atlantique et un certain Donald
Trump, n’en déplaise à beaucoup, remporta ces dernières avec une certaine
facilité face a une Kamala Harris bien peu charismatique, ce, après que cette
dernière ait remplacée quelques mois auparavant, un Joe Biden de plus en plus à
l’ouest. Bien entendu, même si le président des USA n’est pas le maitre du
monde, au vu de l’importance de ce pays et de sa puissance militaire, ce, même
si, il faut le reconnaitre, les Etats-Unis dont déjà connus des heures plus
glorieuses, il était logique, comme tous les quatre ans, que les yeux du monde
entier soient tournés vers ces élections et donc, par la force des choses,
pendant quelques mois, des revues consacrées à l’Amérique, nous en avons
bouffer, et pas qu’un peu ! Bref, ceci étant dit, la première chose que
l’on peut se dire c’est que, bien évidement, pour ce qui est de l’originalité,
on repassera, c’est un fait ! Cependant, malgré ce constat que l’on ne
peut nullement occulter, ce numéro de L’Histoire est loin,
très loin même d’être inintéressant et il me semble évidant d’ajouter que, a
moins d’être un véritable spécialiste de la chose Etatsunienne, celui-ci ne
vous décevra nullement, bien au contraire. Ainsi, en revenant sur la fameuse et
prétendue courte histoire de ce grand pays, le dossier de ce hors-série
de L’Histoire nous replonge dans tout ce qui a fait l’Amérique
moderne et, de ses origines a son état actuel en passant par les pères
fondateurs, la Guerre d’Indépendance, celle de Sécession, le sort des Indiens
et des Noirs, son rapport particulier aux armes a feu, le fait qu’il s’agisse
d’un pays où les présidents sont parfois assassinés – et ce arriva à Donald
Trump en est le plus parfait exemple – sans oublier, bien entendu, la guerre
culturelle actuelle, force est de constater qu’il y a de quoi faire et que si
vous connaissez mal ce pays, alors, ce numéro de L’Histoire est
fait pour vous. Bien évidement, les autres, eux, y trouveront bon nombre de
réédites et véritablement peu de nouveautés, mais bon, nous savons parfaitement
comment cela fonctionne lorsqu’un sujet d’actualité prend énormément
d’importance. Dommage tout de même que cela se fasse au détriment d’autres
thématiques tout aussi passionnantes…
Points
Positifs :
- Un
dossier plutôt intéressant qui nous permet de revenir sur l’histoire de ce pays
qui est a la fois tellement détesté et tellement adoré : ainsi, de ses
origines a l’époque actuelle, les divers articles nous permettent de mieux
connaitre les rouages d’un pays décidément pas comme les autres…
-
Si vous êtes un parfait néophyte ou alors, si vous connaissez mal l’histoire
des Etats-Unis, alors, ce numéro de L’Histoire est fait pour
vous.
-
Nixon en couverture, ma foi, c’est plutôt une bonne idée !
-
Bien entendu, les amateurs de cette revue seront en terrain familier et
retrouveront avec plaisir des textes clairs et instructifs, de nombreuses
illustrations et pas mal de cartes plutôt intéressantes. Bref, qualitativement
parlant, L’Histoire est toujours une excellente revue !
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que pour ce qui est de l’originalité, on repassera. Il faut
dire que les Etats-Unis font partie de ces fameuses thématiques vues et revues
qui ne cessent d’être mises en avant, ce, au détriment de tant d’autres…
-
Naturellement, celles et ceux qui détestent les Etats-Unis passeront
tranquillement leur chemin en déversant leur fiel sur cette revue.
Ma
note : 7,5/10
Le
Moyen Âge, une Imposture
Médiéval,
féodal demeurent de nos jours des insultes. C'est le résultat d'une légende
ourdie dès le XVIIIe siècle et orchestrée par la Révolution, puis par les
maîtres de l'enseignement public. Jacques Heers montre ici les erreurs et les
malhonnêtetés qui ont fondé et alimenté cette légende. Saint Louis rendant la
justice sous son chêne, féodal devenu synonyme d'inégalité criarde, médiéval
utilisé à toutes les sauces dès qu'il s'agit de caractériser un retard ou un
blocage : le Moyen Age est encombré d'a priori, de légendes forgées afin
d'accentuer un misérabilisme imaginaire, voire de mensonges. Jacques Heers
utilise son érudition au service d'une démystification salutaire des mille ans
qui séparent la chute de l'empire romain d'Occident et la découverte de
l'Amérique.
Le Moyen Âge, une Imposture
Auteur
: Jacques
Heers
Type
d'ouvrage : Histoire
Edition
originale : 10 septembre 1992
Edition
française : 04 décembre 2008
Titre
en vo : Le Moyen Âge, une Imposture
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Tempus
Perrin
Nombre
de pages : 384
Mon
avis : Dans ma critique précédente, je
vous avais parlé d’un essai plutôt intéressant du sieur David Colon, un
certain Propagande.
Comme son titre l’indique, cet ouvrage nous narrait l’histoire de la
manipulation de masse au fil des siècles, thématique pour le moins
intéressante, comme vous pouvez l’imaginer. Etant donc plutôt bien lancé dans
le genre essais historiques, je me suis décidé, à présent, a aborder une autre
thématique tout aussi intéressante, celle, vous l’avez compris, du Moyen-âge
et, plus précisément, des très nombreuses idées fausses que le grand public,
les médias, les politiques et même les historiens se font au sujet de cette
période historique qui, comme chacun sait, n’a pas bonne presse. Vous en
doutez ? En anglais, Moyen-âge se dit Dark Ages ce qui, ma foi, veut tout
dire et, d’ailleurs, il suffit de regarder un peu les médias pour entendre des
termes aussi péjoratifs que médiéval, moyenâgeux, etc. Du moins, péjoratifs car
ceux-ci le sont devenus, au fil du temps : la faute, selon les pays, a des
individus qui, pour glorifier leurs propres faits, ont mépriser ceux de leurs
ancêtres, la faute, pour ce qui est de la France, à la Révolution Française puis
à la République qui avait besoin de boucs émissaires comme la royauté, la
noblesse et le clergé afin de justifier son existence. C’est donc en démontrant
tout cela dans cet ouvrage que le sieur Jacques Heers nous fait découvrir un
Moyen-âge différent de celui que l’on connait, une époque qui, certes, n’est
pas glorifiée en tant que telle mais qui, finalement, ne mérite pas le
traitement qu’elle subit depuis trop longtemps alors que l’Antiquité, la
Renaissance ou l’époque dite moderne, avec leurs défauts, sont montrées en tant
qu’exemples de vertus et de progrès sociaux. Le Moyen Âge, une
Imposture est donc un ouvrage qui mérite le détour et dont le
principal défaut, finalement, est qu’il est trop court, l’auteur n’abordant pas
tous les faits de société et ayant, de plus, tendance à se répéter un peu trop
souvent. Cependant, si vous souhaitez en connaitre davantage sur ce Moyen-âge
réhabilité, je pense que le jeu en vaut la chandelle…
Points
Positifs :
-
Un ouvrage intéressant qui nous présente un Moyen-âge pour le moins innatendu
et assez éloigné de celui que l’on nous présente depuis des décennies, pour ne
pas dire depuis quelques siècles. Bref, voilà une période historique qui mérite
d’être réhabilitée !
-
Il est instructif de voir comment, selon les pays et les différentes époques,
le Moyen-âge a été voué, petit à petit, aux gémonies, cette période étant
accablée de tous les maux alors que, si on la compare aux autres qui l’ont
précédé ou suivis, cela ne se justifiait nullement.
-
La problématique française du traitement du Moyen-âge est fort intéressante
quand à la responsabilité de la Révolution et de la République.
-
Un ouvrage qui plaira a la fois aux connaisseurs qu’aux néophytes.
Points
Négatifs :
-
Dommage que Jacques Heers survole par moments certains faits qui auraient
mérité d’être davantage développés, cela aurait donné de la consistance à ses
propos.
-
L’auteur à tout de même la manie discutable de se répéter un peu trop souvent à
mon gout, ce qui est dommage.
-
Un ouvrage un peu trop court et qui aurait, largement, mérité cent ou deux cent
pages supplémentaires…
Ma
note : 7/10
Propagande
Fake
News, Infox, Post-Vérité : le monde contemporain ne cesse d'être confronté aux
enjeux de l'information de masse. On croyait la propagande disparue avec les
régimes totalitaires du XXe siècle mais, à l'ère de la révolution numérique et
des réseaux sociaux, elle est plus présente et plus efficace que jamais. Chaque
jour apporte ainsi son lot de désinformation, de manipulation, de rumeurs et de
théories du complot. Loin de se limiter à la sphère politique et à la fabrique
du consentement, la propagande imprègne aujourd'hui tous les aspects de notre
vie en société, les spécialistes du marketing, du storytelling ou les
théoriciens du nudge s'efforçant d'influencer nos choix et comportements.
Embrassant plus d'un siècle d'histoire et couvrant un vaste espace
géographique, David Colon explique les fondements et les techniques de la
persuasion de masse dans le monde contemporain. Il montre que la propagande n'a
cessé de se perfectionner à mesure que les sciences sociales et les
neurosciences ont permis d'améliorer l'efficacité des techniques de persuasion,
d'influence ou de manipulation. A travers une synthèse accessible et
percutante, David Colon livre une contribution essentielle pour mieux cerner
les ravages causés par la désinformation, hier comme aujourd'hui.
Propagande
Auteur
: David
Colon
Type
d'ouvrage : Société, Histoire
Edition
originale : 09 janvier 2019
Edition
française : 17 février 2021
Titre
en vo : Propagande
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Flammarion
Nombre
de pages : 448
Mon
avis : Parmi les thématiques qui me plaisent,
et elles sont nombreuses, sans nul doute que la propagande occupe une place qui
n’est peut-être pas la première, certes, mais qui n’en reste pas moins
importante à mes yeux. En effet, il n’y a pas besoin d’avoir fait de grandes
études pour savoir, comprendre, que la propagande est partout : dans nos
gouvernements, dans les médias, dans la publicité, etc. D’ailleurs, depuis
quelques années, on pourrait même dire que la propagande, sous toutes ses
formes, n’a jamais été aussi présente autour de nous, ce, au point même que
certains en voient partout, ce, même lorsqu’elle n’est pas présente, tandis que
les autres jugent que certains parmi ceux qui en voient tout de même un peu ne
sont que de vulgaires complotistes, mettant ainsi tout le monde dans le même
sac, ce qui est un peu stupide. Et donc, rien de tel qu’un ouvrage sur le sujet
pour que je connaisse un peu mieux la fameuse histoire de la propagande, car
bon, comment dire, force est de constater que celle-ci existe depuis longtemps
et aura évoluée au fil des siècles et, plus précisément, des dernières
décennies. Et donc, sur ce point, ce Propagande du sieur David
Colon est un très bon ouvrage qui, ma foi, mérite amplement le détour pour peu
que vous soyez intéresser par le sujet. Simple d’accès, y compris pour le grand
public, cet ouvrage nous présente donc les grandes étapes de l'émergence puis
de l'utilisation de la propagande au fil du temps – grosso modo, depuis la fin
du XIXe siècle – et ce, avec de nombreuses références et des exemples bien
choisis : les concepts et théories sont rappelées puis illustrées de manière
parlante, soit en relatant des expériences de psychologie, soit des événements
historiques. Indéniablement, toute la partie historique, la plus longue, est la
plus réussie de cet essai même si, avec du recul, on n’aurait pas été contre
que la propagande de guerre n’ai pas été davantage développée. Curieusement,
c'est lorsque l’auteur aborde la période contemporaine, notamment les réseaux
sociaux et les Fake News, que l’ouvrage, sans devenir inintéressant, a tendance
à être un poil moins réussi à mes yeux, un peu en raison du fait que David
Colon quitte l’habit de l’historien qui lui sciait, jusque là, a ravir, pour
celui du militant. Ainsi, alors que pendant tout l'ouvrage, il était évident
que la propagande était un outil entre les mains des puissants – Etats, grandes
entreprises, médias, etc. – et utilisé par eux, on a l'impression dans la
dernière partie que l'auteur craint plus désormais la propagande de citoyens
sous-informés, crédules, émotifs et manipulateurs, que celle des Etats ou des
pouvoirs constitués. Pourtant, au vu de l’actualité récente, si David Colon a
effectivement raison de pointer du doigt les dérives des réseaux sociaux et le
fait, incontestable, que les Fake News sont un véritable problème, il a tord de
ne pas pointer du doigt, également, la propagande de nos gouvernements et de
nos médias qui est, elle aussi, plus présente que jamais – faut-il rappeler la
problématique de la crise du Covid-19, pour ne citer qu’un exemple mais ceux-ci
sont légions et, pour peu que l’on suive l’actualité au jour le jour, difficile
de ne pas le reconnaitre. Bref, sans cette fausse note qui conclut cet essai,
ce Propagande aurait frôlé avec la perfection, cependant,
malgré ce défaut, il est évidant que cet ouvrage n’en reste pas moins
indispensable pour celles et ceux qui souhaiteraient en connaitre davantage sur
l’histoire de la propagande. Croyez-moi, celle-ci est passionnante et vous
n’écouterez plus les médias, les politiques et les autres puissants de la même
manière après avoir lu cet ouvrage…
Points
Positifs :
-
Un très bon essai qui nous fait découvrir l’histoire de la propagande au fil du
temps ainsi que son évolution. David Coulon maitrise à merveille son sujet et
nous livre un ouvrage terriblement captivant et qui a de quoi ravir celles et
ceux qui souhaiteraient en connaitre davantage sur le sujet.
-
Toute la partie historique – création, évolution – est terriblement
passionnante et mérite le détour.
-
Que vous soyez un parfait néophyte de la chose ou un spécialiste, Propagande est
suffisamment bien écrit et simple à comprendre pour satisfaire un large public.
-
Difficile de lire cet ouvrage est de suivre, ensuite, aveuglement, tout ce que
l’on peut nous dire le plus sérieusement du monde – ce, que ce soit nos
politiques, les médias, les entreprises, etc.
Points
Négatifs :
-
La dernière partie de cet ouvrage déçoit un peu : ainsi, si,
effectivement, les réseaux sociaux sont un énorme problème de nos jours,
l’auteur oublie de pointer du doigt le fait, incontestable, que la propagande
n’est pas l’apanage d’un public crédule et limite débile qui s’abreuve de Fake
News. Ainsi, David Coulon oublie un peu trop rapidement la propagande des
états, des médias ou celle des multinationales, propagande qui, accessoirement,
n’a jamais été aussi importante…
-
De même, l’auteur tombe un peu trop dans le militantisme dans sa dernière
partie en pointant du doigt, uniquement, la propagande d’extrême droite et en
oubliant, superbement, celle d’extrême gauche qui est tout aussi
problématique !
Ma
note : 7,5/10